Ce que les politiciens et les journalistes de l’extrême droite ne disent pas au Québécois


Depuis les années 1970 le Québec s’est ouvert sur le monde en accueillant des hommes et des femmes de toutes les cultures et de toutes les religions du monde. Ces gens d’ailleurs ont effectivement contribué à l’enrichissement et au progrès du Québec et de tous les québécois en général.

En s’ouvrant au monde par l’accueil des immigrants,  ce qui paraissait choquant d’il y a une cinquantaine d’années comme par exemple des couples mixtes est devenus normal et fait moins d’objet de curiosité pour un grand nombre de québécois d’autant que les québécois voyagent beaucoup plus à l’étranger et choisissent souvent de rester vivre dans plusieurs de ces pays visités.

Ainsi à la fois dans les grandes villes et dans les régions éloignées on croise facilement des couples mixtes et des enfants issus de ce mixage faisant en sorte que la grande majorité des familles québécoises en zones urbaines et en zones rurales connaissent au moins quelqu’un dont le fils ou la fille ou encore le père ou la mère qui a une relation familiale incluant un immigrant.

Cette situation bien que réelle et bien que constituant la réalité quotidienne d’un nombre de plus en plus élevé des familles québécoises pourtant elle est éclipsée dans les médias par les politiciens et par les journalistes de l’extrême droite du Québec. Certains politiciens et certains journalistes qui prônent l’anti multiculturalisme ou plutôt le repli du peuple québécois sur lui-même refusent d’expliquer au québécois moyen l’apport des immigrants à l’enrichissement du Québec.

En effet ces propagandistes du Québec ethnique qui disent par exemple : Madame, votre foulard, votre voile, cinq minutes… choisissent délibérément de ne pas dire aux québécois que l’immigrant qui travaille comme chauffeur de taxi, comme ouvrier dans les manufactures, comme infirmière, comme agent de sécurité, comme fonctionnaire de la fonction publique, comme ingénieur cadre etc. a grandi dans un pays étranger, a été éduqué par un autre pays et le Québec n’a pas dépensé un sous dans son éducation et qu’il a passé toute une batterie de tests médicaux pour arriver au Québec en très bonne santé.

Les politiciens et les journalistes qui veulent un Québec pure laine savent pourtant que le Québec dépense en moyenne plus de huit cents milles dollars pour grandir un jeune québécois de zéro à dix huit ans et malgré tout rien ne dit que ce jeune québécois pure-laine terminera vraiment ses études ou ne deviendra pas un délinquant pour la société.

En revanche, la grande majorité des immigrants qui arrivent au Québec arrivent avec un diplôme universitaire  et surtout, ils sont immédiatement prêts à commencer à travailler pour supporter financièrement les fonds de retraite dont ils ne sont même pas sûrs de profiter.

Cependant malgré leur préparation académique et leur capacité physique, ils sont discriminés et ils ne sont pas reconnus de façon systématique. Par ailleurs si par hasard ils décident de retourner aux études, là encore ils risquent de faire face à d’autres formes de racisme structurel qui risquent de les pénaliser davantage ce à cause de leur origine, à cause de leur nom.

Évidemment le comble dans tout ça est que personne ni journaliste ni politicien n’est prêt à révéler ce genre de vérité car dire de telles choses est choquant pour l’arrière pays de Québec. C’est dont toujours plus facile de descendre dans les rues pour exiger de la Russie d’éliminer les mesures contre la propagande de l’homosexualité que de reconnaître ici même au Québec le droit  des immigrants à bénéficier de leur complète liberté religieuse.

Interdire aujourd’hui les signes religieux dits ostentatoires mais n’oubliez surtout pas que demain ce sont vos enfants qui porteront aussi ces mêmes signes religieux.

Hermann Cebert