
Jean-Bertrand Aristide ressort muet du cabinet d’instruction
Une fois que l’ex-Président Lavalas a fini de répondre aux questions du juge Ivickel Dabrésil, chargé de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Jean Dominique et de Jean-Claude Louissaint, ses partisans ont bravé l’interdiction de la police de manifester en prenant d’assaut les rues de Port-au-Prince avec des slogans hostiles au pouvoir actuel
Publié le mercredi 8 mai 2013
L’ancien Président Jean-Bertrand Aristide a quitté mercredi à la mi-journée, sans faire la moindre déclaration, le Palais de justice de Port-au-Prince au milieu d’un imposant dispositif de sécurité, à l’issue d’une audition d’un peu plus de deux heures au cabinet d’instruction dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat, en 2000, du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Dominique, et du gardien de la station.
Dans une grande effervescence, des centaines de partisans du leader de Fanmi Lavalas ont gagné les rues, entourant son cortège dans le centre de la capitale, malgré l’interdiction de toute manifestation de rue qu’avait annoncée la veille le directeur général de la Police Nationale, Godson Orélus. Les différentes unités spécialisées de la PNH déployées pour la circonstance étaient littéralement débordées devant l’exaltation de la foule qui scandait en créole « se Aristide ki towo a » (le taureau, c’est Aristide) en dénonçant la convocation judiciaire comme un acte de « persécution politique » dont le régime du Président Michel Martelly serait responsable.
Les cheveux grisonnants, vêtu d’un costume bleu, M. Aristide, totalement en retrait de la vie publique depuis son retour, en mars 2011, de sept ans d’exil en Afrique du Sud, était accompagné de ses avocats, de la coordonnatrice de son parti, le Dr Maryse Narcisse, et de plusieurs parlementaires et ex-élus pro-Lavalas, à l’occasion de sa comparution devant le juge instructeur Ivickel Dabrésil.
Etaient notamment présents les Sénateurs Moïse Jean-Charles, Jean-Baptiste Bien-Aimé, John Joël Joseph et Francky Exius, les Députés Danton Léger et Bertrand Sinal ainsi que les ex-Sénateurs Yvon Feuillé et Yvon Bissereth. Ils avaient formé une délégation qui était sortie tôt de la résidence de Jean-Bertrand Aristide à Tabarre (banlieue nord de Port-au-Prince) à bord d’une vingtaine de véhicules.
Chaotique et confrontée à des obstructions multiples au sein même de l’appareil d’état, l’enquête sur le double crime du 3 avril 2000 continue de piétiner treize ans après.
Figure historique de la presse indépendante haïtienne et du mouvement démocratique, le journaliste Jean Dominique était également conseiller politique du Président d’alors, René Préval, lorsqu’il fut abattu par un commando en compagnie de son employé Jean-Claude Louissaint. spp/Radio Kiskeya
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