Sommet des Amériques: entre Boycotte, Complot – Contrats et Pot-de-vin de bautista, le Président Martelly s’est fait opéré à l’épaule de son Cerveau


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« Quand la Politique Dominicaine traverse nos frontières »
 
Dans des articles à sensation, la presse Dominicaine fait état d’un complot que j’aurais fomenté contre le Président Michel Joseph Martelly. Quelle farce !
 
En effet j’ai participé activement aux cotés de notre ami mutuel Wyclef Jean,  à l’élection du Président Martelly, et je me vois difficilement du jour au lendemain me retourner contre notre candidat pour qui j’ai déployé tant d’efforts et avec tant d’enthousiasme.
 
Il se trouve que parallèlement ayant résidé en République Dominicaine pendant plus de 10 ans, j’ai développé des liens privilégiés avec différents secteurs de la Republique Dominicaine dont le Général retraité Pedro Julio Goico (dit Pepe Goico).    Pepe est comme moi un passionné de motocyclettes et depuis lors,   on se côtoie amicalement sur une base régulière et nous entretenons des conversations mondaines au téléphone.
 
Il est évident que ces accusations fantaisistes sont beaucoup plus en rapport  aux questions  internes liées à la prochaine élection Presidentielle Dominicaine, dominée de nos jours par une campagne surchauffée entre les candidats du PRD (Hippolito Mejia) et du PLD (Danilo Medina) qui doivent se tenir le 20 Mai prochain. Je rejette toutes les accusations injustes portées contre ma personne spécialement celle de comploter contre la Sureté de l’Etat Haitien.
 
Je me mettrai a la disposition de la justice de mon pays pour faire la lumière sur cette affaire nébuleuse.
 
 
Pierrre-Edouard KANZKI

 

 

 

Martelly rate le Sommet des Amériques

 

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Le président Michel Martelly ne participera pas au 6e Sommet des Amériques où il était attendu depuis vendredi, a appris Le Nouvelliste d’une source proche de la présidence.
Le Sommet des Amériques réuni les chefs d’Etat et de gouvernement de tout le continent américain du 14 au 15 avril à Carthagène des Indes, en Colombie.
Le président Martelly n’est pas le seul chef d’Etat à avoir annulé sa participation au sommet. La veille, c’est le Vénézuélien Hugo Chavez qui, pour des raisons de santé, a renoncé à s’y présenter. Le président de l’Equateur Rafael Correa et le président du Nicaragua, Daniel Ortega ont boycotté la rencontre en solidarité avec Cuba.
« Vendredi, le président Martelly ne se sentait pas bien et avait reporté son déplacement pour ce samedi. Il s’est encore réveillé un peu souffrant, mais avait quand même décidé de faire ce déplacement important pour le pays. Malheureusement, l’avion qui devait le conduire en Colombie a reçu les autorisations de vol avec du retard. Devant l’inévitable retard, le président Martelly a préféré annuler son voyage par courtoisie pour ses pairs qui seraient déjà en réunion plénière à l’heure à laquelle il atterrira en Colombie », a indiqué au journal un proche de Michel Martelly.
Le président Martelly se relève à peine de sa période de convalescence après avoir subi une intervention chirurgicale à l’épaule en Floride avant Pâques. Renté au pays jeudi après une semaine à Miami, il avait eu une longue journée en compagnie du président Mexicain Felipe Calderon en visite officielle en Haïti.
Ces derniers mois, le président gère sans arrêt des dossiers lourds. Divorce difficile avec le Premier ministre Garry Conille, péripéties au parlement autour de sa nationalité, accusation d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’un homme d’affaires et sénateur de la République dominicaine et, depuis jeudi, découverte d’un complot dominicano-haïtien pour le salir et le renverser, selon les explications officielles du ministère de la Justice et de la Sécurité publique.
Bien que jouissant d’une santé de fer (seulement deux annulations de prestations musicales en 23 ans de carrière) l’ancien chanteur devenu président de la République faire face à la fois à la charge physique qu’à la charge émotionnelle de sa nouvelle fonction de chef de l’Etat haïtien.
« Le président est un passionné, il s’implique à fond dans toutes les tâches qu’il embrasse. Il s’en prend à bras le corps aux problèmes et Haïti en regorge. C’est épuisant pour tout humain de suivre le rythme… », analyse un fin observateur de la scène politique haïtienne.
Un sommet particulier
Ce Sommet des Amériques se présentait comme un carrefour important pour les pays proches de Cuba qui devaient y défendre le retour du dernier pays communiste de l’Amérique au sein de l’Organisation des Etats Américains dont il a été exclu en 1962.

Les débats au 6e Sommet des Amériques se sont ouverts ce samedi et se déroulent dans un centre d’affaires situé près du centre historique de Carthagène des Indes cette cité coloniale, placée sous la surveillance de 17.000 policiers et militaires. L’hymne colombien a été chanté en ouverture par la vedette de la pop colombienne Shakira.
Arrivé la veille pour sa première visite en Colombie, le président américain Barak Obama est d’abord venu parler de commerce à ses voisins d’Amérique latine, une région qui absorbe 40% des exportations des États-Unis.
Toutefois, ses voisins du Sud comptent aussi aborder des sujets plus polémiques comme le trafic de drogue, source d’une forte criminalité notamment en Amérique centrale.
Prévue ce week-end dans le port caribéen de Carthagène, cette réunion de l’Organisation des Etats américains (OEA) est consacrée officiellement à l’intégration et la prospérité économique, mais l’ordre du jour risque d’être bousculé par la proposition controversée de dépénalisation de la cocaïne.
Avant même son départ, le président américain a réaffirmé son opposition à cette option, tout en jugeant le « débat légitime ».
« Par exemple, les États-Unis ne vont ni légaliser ni dépénaliser les drogues parce que cela aurait de graves conséquences sur la santé et la sécurité publique », a-t-il assuré, dans un entretien publié vendredi par un groupe de journaux latino-américains.
Une réunion des dirigeants d’Amérique centrale, frappée par 20.000 meurtres liés aux cartels l’an dernier, est prévue samedi juste avant l’ouverture du sommet pour définir une position commune face aux États-Unis, premier consommateur mondial de drogues.
Lancée à l’initiative du Guatemala, l’idée d’une dépénalisation n’éliminera pas « le danger que représente le crime organisé international », a souligné M. Obama.
Autre pomme de discorde attendue avec ses pairs d’Amérique latine, l’absence de Cuba, un thème sur lequel le président des États-Unis s’est aussi montré particulièrement incisif.
« Les autorités cubaines n’ont montré aucun intérêt à modifier leurs relations avec les États-Unis, ni aucune disposition à respecter les droits démocratiques et humains du peuple cubain », ajoutant qu' »aucun régime autoritaire ne dure toujours ».
Exclue de l’OEA depuis 1962, date de l’embargo économique imposé par la Maison-Blanche, l’île communiste n’a jamais demandé sa réintégration comme le lui a proposé l’organisation lors de la précédente édition en 2009.
Lors de son arrivée vendredi à Carthagène, le président de Bolivie Evo Morales s’est dit convaincu que ce sommet serait « le dernier sans Cuba ».
Haïti est représentée au Sommet des Amériques par le Premier ministre désigné et actuel ministre des Affaires étrangères et des Cultes Laurent Lamothe. L’ambassadeur d’Haïti auprès de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Dully Brutus, l’ambassadeur d’Haïti au Venezuela, Lesly David, et le sénateur Wenceslas Lambert, président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat font partie de délégation haïtienne.

Frantz Duval avec AFP

Source: Le Nouvelliste

 

 

Des contrats au complot, un rideau de fumée

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Le scandale binational de corruption dévoilé par la journaliste d’investigation, Nuria Piera, a pris une nouvelle tournure avec les accusations de « complot » lancées jeudi par les autorités des deux pays. Lors d’une conférence de presse inopinée, en présence du ministre dominicain des Relations extérieures, Carlos Morales Troncoso, du ministre haïtien de la Justice, Michel Brunache, du procureur général dominicain, Radhamés Jiménez, et des ambassadeurs dominicain et haïtien, Ruben Silié et Fritz Cinéas, le porte-parole du président Leonel Fernandez, Rafael Nuñez, a dénoncé « une action à caractère criminel, conspiratif et séditieux qui met en péril la paix et la tranquillité du peuple haïtien ».
Rafael Nuñez a accusé l’ex-colonel Pedro Julio (Pepe) Goico, un proche collaborateur d’Hipolito Mejia – le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle, de vouloir renverser le président Michel Martelly, avec la complicité d’un citoyen haïtien, Pierre Kanzki. Pour preuve de ces accusations, Rafael Nuñez a présenté deux enregistrements de communications téléphoniques peu audibles réalisés par les services de renseignement dominicains. On y entend une voix présentée comme celle de Pepe Goico qui évoque le programme de télévision de Nuria Piera sur les pots-de-vin versés par le sénateur Felix Bautista en Haïti. L’interlocuteur, présenté comme Pierre Kanzki, n’a pas vu la vidéo et lui demande de l’envoyer par email.
« Un écran de fumée pour cacher les scandales de corruption de Felix Bautista », a réagi Hipolito Mejia. Alors que les médias contrôlés par le pouvoir, à commencer par le quotidien Listin Diario, publiaient sans aucun questionnement les accusations de complot, les sites d’information en ligne et plusieurs commentateurs de radio ne tardaient pas à en souligner le caractère fantaisiste. Joint au téléphone par le quotidien El Caribe, Pierre Kanzki se présentait comme un fidèle supporteur de Martelly. Il ajoutait que tout ça n’était qu’une plaisanterie car Pepe Goico n’avait fait que l’informer du reportage de Nuria Piera.
Alvaro Arvelo, un célèbre journaliste de radio, a qualifié la conférence de presse de « ridicule, grossière et stupide ». Ceux qui l’ont organisée « ont violé la loi en utilisant des enregistrements téléphoniques réalisés sans l’autorisation d’un juge », a ajouté ce vétéran de la radio. Pour le quotidien du soir, El Nacional, les accusations contre Pepe Goico sont « suspectes ». « Il faut espérer que la déclaration des deux gouvernements est bien fondée et qu’il ne s’agit pas de dévier l’attention ou de justifier la persécution d’un ancien officier lié au candidat présidentiel du Parti révolutionnaire dominicain, Hipolito Mejia », avertit l’éditorial de El Nacional, qui met également en doute le caractère légal des enregistrements téléphoniques.
« Il ne reste que 37 jours de folie à ce gouvernement », s’est contenté de déclarer Pepe Goico, un personnage controversé et sulfureux. Il a été mis en cause dans plusieurs scandales de corruption. En 1997, il a été accusé de fraude au détriment de la Loterie nationale, de concert avec le citoyen haïtien, Fréderick Mazourka. Puis son nom a été cité lors de la faillite frauduleuse de la banque Baninter et dans le cadre de l’enquête sur les activités du narcotrafiquant Quirino Ernesto Paulino Castillo.
Symptomatique du durcissement de la campagne électorale dominicaine, le show du complot témoigne aussi de l’incapacité des autorités, des deux côtés de la frontière, à démentir de façon crédible la documentation présentée par Nuria Piera sur le réseau de corruption mis en place par le sénateur Felix Bautista. Un réseau de corruption qui met en péril l’amélioration des relations bilatérales enregistrée après le tremblement de terre de janvier 2010.

Jean-Michel Caroit
Saint-Domingue
Pour Le Nouvelliste

ref:

http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/martelly_rate_le_sommet_des_am_riques.html


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