
La compréhension du poète
À celui-ci ou à celui-là
Par ici ou par là-bas
D’ici ou d’ailleurs
En genre et en nombre
Dans ce cas-ci et dans ce cas-là
D’en haut ou d’en bas
Peu importe origines ou finalités
Mercenaire ou gentilhomme
Tout cela va de soi
Le poète peut tout comprendre.
Maintenant ou plus tard
Hier ou autrefois
Dans la rage ou la colère
Dans le silence et le calme
Au père ou à la mère
En famille ou en public
À des amis ou à des proches
Par acte de foi ou de liberté
Tous ces contextes sont tous pareils
Le poète peut tout comprendre
C’est le sens de mon talent
La musique par les mots dansant
Entre les idées et les pensées
Par la force de l’action
État d’être et de non être
Je vagabonde avec les essences
Entre les jambes du genre et des non-genres
Je découvre les conflits et contradictions
Des sociétés et des êtres
Dans des sensibilités existentielles
Condamné ou libéré
Accusé ou pardonné
Avoué ou gardé
Libéré ou exécuté
À la famille ou aux proches
Partout c’est un combat
Une quête ou une affirmation
De tout côté et de tous états
Il s’agit du genre et d’identité
Le poète peut tout comprendre
Voici ce que sont les traits
Marquants de nos vies et de nos sociétés
Tels des engrenages et des structures
Dans lesquels nous formulons
Des genres et des identités
Des affirmations et des contradictions
Pourtant à en dire
Nous nous renvoyons à la civilité
Sorte de démarche et de raisonnement
Qui éteignent la lumière de la fondation
À présent le poète peut partager
Sa compréhension et ses conclusions
Sur les individualités et les affirmations
Du rôle et du principe
Des structures et des oppositions
De toutes les formes du vivre ensemble
À travers les souffrances au quotidien
Qu’il vit dans la prison de l’existence
Dont la culture et l’état
Lui sont fermés pour son origine éloignée.
Je vous vois et je vous comprends
Gai, lesbienne, travesti ou transsexuel
Vous vous recherchez
Dans un genre ou d’une identité
Tout comme je me cherche du pain
Les modèles et les structures
Vous ont condamnés
Tout comme ils me détruisent
De ne pas naître pur
À leurs yeux de par mon nom
À présent plus de secret
Tout est saisi et compris
À toi de dire ce que tu penses
Moi j’ai fait ma part
Vous vous battez pour des fleurs
Moi, il y va de mon existence
D’être et de ne plus être
Car cela fait longtemps
Que j’ai cessé d’être
Dans cet état pourri.
Hermann Cebert
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