Ses anciens protégés de Lafanmi Se Lavi portent plainte contre Jean-Bertrand Aristide
L’ancien Président Lavalas est accusé d’avoir amassé de l’argent sur le dos des enfants déshérités pris en charge par son ONG et de les avoir fait passer à tabac, selon la plainte déposée mercredi au parquet de Port-au-prince ; pas encore de réactions dans le camp d’Aristide
Publié le mercredi 5 décembre 2012
Une vingtaine de jeunes hommes issus de Lafanmi Se Lavi, l’oeuvre sociale de Jean-Bertrand Aristide, ont déposé mercredi au parquet de Port-au-Prince une plainte contre l’ex-Président pour « violences physiques, exploitation économique et utilisation de leur cause à des fins personnelles ». Le commissaire du gouvernement, Me Lucmane Délile, qui n’a pas souhaité accorder d’interview, s’est borné à confirmer l’information. En clair, les plaignants, dont l’un semblait physiquement mal en point, reprochent notamment au leader de Fanmi Lavalas de s’être enrichi à leurs dépens et d’avoir commandité des agressions qu’ils auraient subies au cours de protestations contre la violation de leurs droits.
Parmi ceux à l’origine de cette poursuite judiciaire inédite figure « Ti Sonny », le plus emblématique des anciens protégés de M. Aristide Contactés par Radio Kiskeya, des responsables du parti de l’ancien chef d’Etat n’ont pas voulu réagir dans l’immédiat arguant qu’ils devaient analyser le dossier avant de rendre publique leur position. Avant sa victoire historique aux premières élections démocratiques du 16 décembre 1990, Jean-Bertrand Aristide, ancien prêtre catholique, s’était taillé une réputation de défenseur des pauvres à travers ses prêches enflammés dans sa paroisse de St-Jean Bosco et la fondation de Lafanmi Se Lavi (la famille c’est la vie), une ONG à vocation sociale destinée à réhabiliter les enfants pauvres et abandonnés.
Renversé au milieu de son second mandat en 2004, Aristide mène une vie recluse dans sa résidence à Tabarre (banlieue nord-est de la capitale) depuis son retour en mars 2011 de sept ans d’exil en Afrique du Sud. spp/Radio Kiskeya
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