La Nouvelle Littérature Numérique: L’arrogance intellectuelle ou L’art de justifier


Il n’y a pas longtemps quelqu’un me demandais si je pouvais justifier les innombrables fautes qui s’éparpillent par-ci et par-là dans mes textes, de façon irréflechie et par orgueil, je lui ai dit qu’il pouvait  commencer à m’aider à les repertorier puis à les corriger. De même, je lui ai ajouté que j’avais déjà demandé à tous mes amis francophones de m’aider en ce sens et cela n’avait donné aucun résultat.

Alors que la question me trottait encore dans la tête, je me suis mis à réflechir au sens et à la signification du questionnement de mon ami pour découvrir que tous les éléments de mes réponses me permettaient de m’échapper et non de répondre de façon honnête à mon ami.

Au lieu de répondre simplement je me suis fui en laissant ce grand ami insatisfait même s’il avait en quelque sorte accepté mes réponses opportunistes.

Cependant je me sentais mal à l’aise avec moi-même et, cela m’a poussé à réflechir expressément à sa question pour plus tard découvrir que je pouvais véritablement justifier ces fautes commises puisque dans mes textes professionnels et scolaires je faisais moins de fautes alors même que j’écrivais directement à l’ordinateur.

C’est ainsi que j’ai découvert que la raison principale que je faisais moins de fautes c’était d’une part les sanctions auxquelles mes textes étaient assujetis et d’autre part, le caractère officiel de ces derniers.

En revanche, en ce qui concerne les textes publiés sur mon blog, la réalité était différente compte tenu que ces textes n’étaient pas sujets à des sanctions et ne m’obligeaient aucune contrainte de ce fait, je pouvais me laisser aller et ignorer les diverses fautes commises durant leur écriture.

Il est vrai que le correcteur automatique me permet de diminuer le nombre de fautes commises dans les textes, bien souvent j’ai dû faire vite pour publier les textes au lieu de m’en tenir à leur correction puisqu’il est souvent aussi question de signal et de rapidité de publication.

De toute évidence comme dit le dicton:« lorsqu’on veut noyer son chien, on l’accuse de rage», volontairement donc, je noyais mes fautes parce que je voulais me contenter d’explications simples et simplistes. Je ne voulais pas prendre le temps pour bien réfléchir et penser la réponse que cherchait mon ami.

Les Nouvelles technologies de l’information ont changé radicalement nos façons de communiquer qu’il s’agisse de la rapidité des échanges, de la spontanéïté et de l’immédiateté dans la circulation des informationou encore au cheminement de l’information vers le public ciblé par les messages.

Or, contrairement à l’écriture ancienne de l’information qui exigeait tout un temps pour produire, imprimer et diffuser l’information, de nos jours, tout se fait en temps réel et un grand nombre de gens sont en permanence branchés et attend le clic de diffusion pour effectuer de clics de relais pour que dans tous les pays les informations puissent faire la une d’un journal ou le sujet de discussion dans une salle de classe, sur le lieu de travail ou encore donner naissance à une manifestion ou une protestation instantannée.

Avec une telle  accessibilité et une telle spontanéité, il est évident que la dynamique de l’écriture de la littérature actuelle et du discours actuelle correspondent à l’actualité même des supports utilisés en ce sens, celui qui écrit actuellement et qui veut publier immédiatement doit faire vite parce qu’il sait qu’il est en compétion avec le reste de la planète et de ce fait, s’il veut être lu ou être reconnu pour ce qu’il écrit et publie il faut qu’il le fasse en temps réel car tout le monde est en compétition avec tout le monde.

Par conséquent ce ne sont pas quelques petites fautes qui doivent l’empêcher d’écrire et de publier un texte voire empêcher à quelqu’un quelque part de comprendre et d’utiliser le message reçu.

Qu’il s’agisse des Attentats du 11 septembre, ceux de Moscou, de Madrid ou de Londres les objectifs de ceux qui ont partagé sur le net, et sur le Web ces informations quelques secondes après et pendant ces faits et ces événements ne se préoccupaient pas de la justesse de la langue dans laquelle ils écrivaient et partageaient ces informations mais ils voulaient juste et d’abord par les informations afin que tous ceux qui avaient accès pouvaient s’informer en temps réel.

à suivre

Hermann H Cebert

 


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