Des Projets pour Haïti et Un nouveau type d’opposition dans le pays


Le philosophe éveillé
expérience de la solitude

Un des problèmes majeurs de Haïti actuellement est le manque flagrant de projets de développement cependant, ce problème existait déjà sous les gouvernements lavalassiens qui se sont succédé. Ce manque de projets correspond à cette incapacité d’absorption du pays. Contrairement à ce que d’aucun pourraient penser, certes il y a un besoin urgent d’argent neuf dans l’économie toutefois son principal problème reste de trouver des équipes compétentes pour élaborer et réaliser des projets d’envergure à l’échelle national.

On sait très bien que nombreux fonctionnaires sont morts durant le séisme et que plusieurs données ont été perdues ou détruites par cette catastrophe et plus particulièrement à cause du manque de leadership de l’ex-président René Garcia Préval. Ce dernier soulard invétéré n’avait pris aucune décision pour protéger les archives des ministères et se préoccupaient selon certain à se trouver du Rhum et du Clairin à tel point qu’il essayait de fuir ses responsabilités.

Comme je le note donc, Haïti souffre d’un manque de projets de société et les actuels responsables ne sont pas assez équipés pour monter des équipes pour élaborer des projets et également des équipes de gestion de projets. Seulement pour le mois de décembre ils ont déjà flambé plus de un milliard de gourdes dans des festivités au lieu d’investir cette somme dans des projets locaux de développement. Voilà ils ont déjà commencé à piller les fonds publics. Lorsqu’on introduit de l’argent dans une économie il faut que cela soit investit dans des projets de développement et non offert à la population comme le faisait les gouvernements d’Aristide, de Préval  ainsi que ceux des différents gouvernements des différents coups-d’état.

N’importe quel étudiant de première année d’économie vous dira que seuls les investissements dans des projets d’importance économique peuvent avantageusement bénéficier du facteur multiplicateur et donc rentables pour une économie. Or en jetant de l’argent par les fenêtres tel que le gouvernement Martelly-Conille commence à le faire est par ricochet de l’argent donné aux grands investisseurs de la campagne de Martelly. Ce que cela prend c’est n’importe quel type de dépense d’un gouvernement soit effectué dans des projets de bien durables pour le pays et non dans des travaux à haute intensité de main-d’oeuvre comme ils ont commencé à le faire.

De ce point de vue, il faut que le gouvernement Conille-Martelly fasse un inventaire des projets déjà élaborés et prêts à être exécutés et les réactualiser puis débloquer des fonds nécessaires. Il faut qu’il y ait une continuité dans les affaires publiques et de l’État. Non ce que les différents gouvernements ont tout fait sans exception aucun c’est de dire que je n’aimais pas les autres et par conséquent remettre les mêmes efforts pour en élaborer d’autres projets. La responsabilité des autorités actuelles c’est de procéder à cet inventaire des projets disponibles et les mettre immédiatement à exécution.

Pour y parvenir ils peuvent faire appel à des groupes privés et des universités pour les aider plus rapidement dans cette tâche. Aucun gouvernement passé et actuel n’a eu ce souci d’intégrer les jeunes universitaires dans des projets de développement et pourtant on crie à tort et à travers qu’il y a une carence de compétence dans le pays. Il faut commencer par utiliser les ressources humaines disponibles et abondantes  à la fois dans le pays et également au sein des différentes communautés d’haïtiens vivant à l’étranger. Il ne faut toujours que l’on vienne faire de fausses promesses à la diaspora haïtienne et ne pas l’inclure dans le développement réel du pays. Nous sommes près de deux millions d’haïtiens à l’étranger et, de ces millions plus de deux tiers ont une formation universitaire capable de répondre aux besoins du pays. Les responsables Conille-Martelly doivent offrir des espaces à la diaspora afin qu’elle puisse venir offrir ses services au pays.

En lisant les rapports financiers des différentes banques privées en Haïti, je constate les sommes d’argents que ces banques conservent dans leurs portefeuille et de grosses sommes aussi en liquidité. Pour avoir fait des recherches sur les coopératives en Haïti, je sais que certaines coopératives regorgent de liquidités non dépensées et non investies dans le pays. Certaines banques du pays investissent même leurs surplus sur le marché international. Alors, comment se fait-il qu’il y ait autant d,argent qui ne soient pas investis dans des projets dans le pays. La réponse est simple et accusatrice, Le pays souffre d’une crise d’absorption. En terme profane du jargon économique, le souffre d’un manque de projets viables et rentables. Il y manque de projets pourtant les besoins sont là.

Alors il faut investir dans les ressources humaines et il faut que des groupes privés en matière d’élaboration et de gestion de projets soient montés afin d,amener dans le pays des projets de développement. De même, il faut reconnaître que les règles d’investissement doivent être changés dans le pays, c,est la responsabilité du gouvernement de proposer des lois au parlement en la matière afin de simplifier les démarches des investisseurs privés dans le pays car ça prend trop de temps à un investisseur d’obtenir les droits d’investir dans le pays.

Au lieu de penser à établir un service secret dans le pays pour surveiller les opposant au pouvoir Martelly, il faudrait que le gouvernement se mette la main à la pâte pour déblayer le terrain des investissements dans le pays. Toutes les règles d’investissement actuel ont été élaborées au profit de cette bourgeoisie antinationale du pays.

Le pays a besoin de nouvelles images d’investisseurs dans le pays et à ce sujet les membres de la diaspora haïtienne  doivent s’intéresser à cette forme de contribution au développement national. En ce sens, j’invite les jeunes talents en gestion de monter des entreprises d,investissement pour le pays dans les pays qu’ils se trouvent actuellement afin d’élargir l’assiette d’investissement vers le pays. Je les invite aussi à élaborer des projets d,investissement et d,aller chercher des investissements auprès des banques privées et des institutions financières du pays. Il y a de l,argent dans le pays, compte tenu des besoins du pays, après la marée des ONG qui n’ont donné aucun fruit, maintenant c’est à notre tour d’engager cette véritable voie vers les investissements dans le pays. Toues les opportunités sont là pour quiconque qui s’intéresse à investir dans le pays, il faut y aller maintenant.

De mon côté, pour avoir été activiste politique pendant plus de 17 ans, je serais même prêt à retourner au pays pour aller travailler pour une entreprise de Lobby d’investissement dans le pays. Je ne me soucie pas de quel type de gouvernement qu’il y a actuellement ni non plus si je ne partage pas l’idéologie de Martelly-Conille, la seule qui est important pour moi c’est le développement du pays. Je m’élève au dessus de la pensée partisane pour voir le pays avant ma petite personne. C’est ce à quoi j’invite chacun de mes lecteurs haïtiens car nous avons un pays qui a véritablement besoin de notre aide et de notre apport tant financier qu’en matière de savoir et de connaissance. Il peut exister d’opposition constructive dans le pays et de ce fait il doit exister une ou plusieurs oppositions constructives du pays.

C’est le devoir de chaque haïtien de défendre son pays pas seulement à critiquer ou à descendre dans les rues pour manifester pour ou contre tel groupe mais il faut s’engager de par sa communauté dans des projets rentables pour le pays. Il ne faut pas faire comme la bourgeoisie actuelle qui semble avoir fait de la magie pour en si peu de temps rouvrir la minoterie juste quelques mois après l’arrivée de Martelly au pouvoir.

Cette réouverture soudaine de la Minoterie d’Haïti montre quel type de bourgeoisie que nous avons dans le pays et également cela montre comment cette bourgeoisie a clairement préféré laisser rougir le pays au lieu d,investir dans cette industrie depuis la fermeture de celle-ci. Même si je ne suis pas partisan de Michel Joseph Martelly, je ne veux pas qu’il échoue son mandat car si je devais penser ainsi ce serait une trahison de ma part à l’endroit de mon propre pays. Nous devons mettre fin à l’opposition stérile qui régnait dans le pays et voir autrement les intérêts majeurs de notre pays avant de penser à notre positionnement idéologique.

Hermann Cebert


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