Étiquette : la diaspora et le développement en haiti diaspora de haiti à l’étranger usa états unis canada france antilleeuropecaraïbes antilles grandes antilles

Comment constituer des Fonds d’investissement en Haïti et pour Haïti


Pour débuter cet article, je veux apporter un certain éclairage sur les différentes conditionnalités liées à l’investissement et à la nécessaire capitalisation financière actuelle de Haïti. En effet, la dette nationale d’un pays est étroitement liée à la capacité financière du pays en question en ce sens, tout pays qui veut se développer doit envisager ses capacités à s’endetter et, qui dit s’endetter, dit également la capacité à identifier les prêteurs potentiels. Pour Haïti, il y a deux élements à considérer, ou du moins, il y a deux éléments que j’entend considérer pour élucider et expliquer les capacités d’endettement de Haïti.

Le premier élément c’est le montant actuel de la dette d’Haïti qui est quasiment insignifiant compte tenu qu’il s’élève présentement à environs (560 000 000 $) cinq soixante millions ce qui signifie,  le pays n’a pas beaucoup de dette par rapport à une population estimée à 8 ou 10 millions. Toutefois cette somme est une dette envers quelques grandes institutions internationales et régionales qui inclut également quelques pays.

Le deuxième élément c’est la non ou l’absence de participation de la population dans la dette nationale. Je m’explique, actuellement l’État haïtien n’a presque pas de dette envers ses propres citoyens ce qui, contrairement aux autres pays, et plus particulièrement les autres pays développés, où une grande part des dettes nationales sont des dettes auprès des citoyens de ces pays.

Néanmoins il faut distinguer qu’il y a des dettes locales qui sont des dettes qu’un pays a et qu’un pays a contracté à l’intérieur du pays même et les dettes auprès des institutions nationales et plus précisément des dettes qui sont financées directement par les nationaux et les résidents du pays en question.

Lorsqu’un gouvernement émet des bons de trésor par exemple, une partie de ces bons peut être achetée par les citoyens du pays et les institutions nationales du pays et,  une autre partie de ces bons du trésor peut être également acquise par des institutions étrangères et des citoyens étrangers et des gouvernements étrangers.

On peut donc comprend que les bons achetés par les citoyens du pays et les institutions nationales constituent à mon avis ce que j’appelle la participation nationale des citoyens à la dette nationale du pays en question et les bons du trésor achetés et possedés par les étrangers incluant citoyens étrangers, institutions étrangères et gouvernement étrangers constituent des dettes étrangères du pays ou du moins des dettes que le pays a envers des étrangers.

Cette différence que j’établie ici est fondamentale pour bien comprendre l’un des processus par lesquels un pays sous développé peut parvenir à sa liberté financière mais également assurer lui-même sont propre développement. Autrement dit, cette différenciation permet de comprendre comment tout pays qui veut se développer peut rétablir à l’échel natioanle d’abord puis à l’échelle international sa crédibilité financière en devenant solvable sur le marché financier international. 

À ce propos, c’est là que je commence à me questionner sur les capacités à gérer et à innover des autorités économiques et financières du pays à savoir, où est-ce que ces personnes qui dirigent et administrent les finances et l’économie de Haïti sont-elles allées à l’école pour être en panne d’idées et de leadership en matière d’économie et de finance publique. Vous connaissez mieux que moi la réponse à mes interrogations puisque vous avez constaté jusqu’ici que tous nos ministres des finances et de l’économie et tous les gouverneurs de la banque centrale qui se sont succedés ont été de véritables crétins dans la gouverne de nos finances et de notre économie.

Que voulez-vous, nous vivons dans un monde où la diplomation est plus importante que le savoir et les compétences et ce sont ces gens qui ont passé toute leur vie d’étudiant à ramper comme des serpents et lorsqu’ils ont pu obtenu leur diplôme ils demeurent de cancres et ce sont ceux qui grâce au favoritisme deviennent des ministres et des gouverneurs.

Pour revenir à notre sujet en développement, disons plus les populations nationales participent en achetant les bons de trésor public par son État, moindre est l’impact de la dette sur les capacités financière du pays. Et, tout pays qui se respecte et qui veut proclamer son indépendance plus ce pays doit encourager ses citoyens à s’acquérir des bons de trésor émis.

Or en Haïti la réalité est tout autre, les différents gouvernements qui se sont succédés ont toujours chercher à s’endetter auprès des gouvernements étrangers et des institutions étrangères comme la banque mondiale et le fmi comme conséquence ces deux grandes institutions se sont ingérées de façon sans vergogne la gouvernance de ces pays avec leurs programmes d’ajustement structurels qu’on a connu et qui ont dévasté plusieurs pays en voie de développement dans les années 1980 et 1990.

Avant d’aller auprès des grandes institutions internationales, les pays, par leurs gouvernements, devaient, auraient dû pour les pays qui se sont heurtés aux monstres Banque Mondiale et FMI, mettre d’abord de l’ordre dans leurs finances. Mieux encore, ces pays et leurs gouvernements doivent monter leur plan d’endettement c’est-à-dire définir leur endettement, élucider les besoins réels d’investissement du pays, élucider les prêteurs potentiels dont les citoyens, les institutions nationales, les institutions régionales et internationales, les gouvernements étrangers proches et éloignés, les gouvernements des pays développés et les gouvernements des pays en voie de développement.

Bref, chaque pays devait être en mesure d’élaborer son plan, ses stratégies et ses tactiques d’endettement avant même de se lancer sur le marché financier local, régional et international sans quoi c’est ce que j’appelle de l’amateurisme voilà pourquoi j’en conclus à l’idée que depeuis la fondation de Haïti tous les gouverneurs et tous les ministres des finances de Haïti jusqu’à aujourd’hui sont et ont été des crétins. Sinon, le pays aurait été très avancé.

Toujours dans le cadre de la paticipation citoyenne à l’effort d’endettement, Haïti dispose d’un autre atout majeur, ses citoyens vivant à l’étrangers, communément identifié Diaspora. Depuis Daniel Narcisse qui symbolisait la participation de la diaspora dans les affaires de l’État, nous avions connu le ministère des Haïtiens Vivant à l’Étranger qui sont de véritables façades de participation des haïtiens qui vivent à l’étranger dans la gouverne de leur pays rien a été fait pour globalement envisager la participation réelle et effective des haïtiens dans laq gouverne de leur pays.

Tous les derneirs gouvernements qui se sont succédés ont toujours eu une vue simpliste de ce que cette diaspora peut effectivement apporter comme contribution au développement et à la création d’une nouvelle Haïti, pas une Haïti la perle des antilles, car je n’aime pas cette nom qui est lié à notre exploitation par les étrangers et l’esclavage mais, une nouvelle Haïti La Reine des Caraïbes en hommage à la Grande reine Anacaona, la Reine de Quisquéya Bohio.

La diaspora haïtienne peut investir en achetant des bons de trésor émis par l’État haïtien et cela pourra être reconnu non comme des dettes étrangères mais commes des dettes de participation nationale à notion de citoyens extraterritoriaux, une autre façon de dire diaspora de Haïti.

à suivre ….

Hermann Cebert