Créée le 12 juin 1995, sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, la PNH ou la Police Nationale de Haiti comptait 8 500 policiers et l’ ONU espérait porter ces effectifs à 12 000 en 2012. De nos jours, la PNH doit avoir environs 16 000 policiers si nous tenons aux chiffres qui sont publics sur l’effectif réel de cette police haïtienne. Pour un territoire de 27 000 km carrés et pour une population estimée entre 10 à 12 millions habitants, il y a donc ce nombre de policiers plus environs quelques centaines de militaires qui assurent la sécurité de la population et du pays en général.
Évidemment, en comparaison avec d’autres pays de mêmes tailles de populations que Haiti, il en manque énormément de policiers pour assurer une véritable sécurité de la population haïtienne. De même, les ressources sont très limitées en termes de véhicules équipés de toutes les technologies de pointes, d’armes et munitions mais surtout des conditions de travail exécrables dont le salaire et les avantages sociaux pour les policiers qui sont très en deçà du minimum standard international.
Malgré tout, et ce, en attendant que l’État décide d’offrir de meilleurs environnements de travail et de meilleures conditions de travail aux membres de la police nationale, il faut faire avec ce que le pays a et donc, que l’on rationalise l’effectif et les ressources disponibles actuellement dans la PNH afin de permettre à la police nationale de répondre à sa mission: Protéger et Servir. Bien entendu, nous savons tous que les classes possédantes dans le pays disposent de tous les moyens pour assurer leurs propres protections et nous confirmons cette réalité lorsque nous ne notons aucune perte humaine au sein de la classe possédante malgré cette montée de violence dans le pays.
Très certainement, nous savons que d’aucuns pourraient nous rappeler que le banditisme qui règne dans le pays c’est l’oeuvre de la bourgeoisie et que ce sont les quelques membres de cette bourgeoisie, les plus criminels qui donnent des ordres d’assassinats par conséquent, ils ne donneront jamais d’ordres pour aller assassiner leurs propres membres de telle sorte, il ne pourront jamais être victimes. Admettons tout cela comme vrai, l’État par l’entremise du gouvernement se doit d’aller chercher les parts de violences que des groupes de bandits, sous les commandes de quelques bourgeois, lui ont confisquées. C’est le minimum que tous les citoyens attendent de leur gouvernement et de leur forces de police et de l’armée.
Force est de constater que ni le gouvernement, si les responsables de la police nationale de Haïti ne semble vouloir récupérer ces parts de violences qui sont entre les mains des bandits et de certains bourgeois du pays. De fait, il faut évaluer les difficultés auxquelles font face la police nationale, les dirigeants de cette police ains que les membres des derniers gouvernement en vue de prendre en main la sécurité de la population en générale. Toutefois, en attendant cette évaluation nécessaire et malgré le fait que plusieurs policiers soient corrompus au sein des forces de la police et de l’armée, il est impératif pour le gouvernement et les responsables des forces armées du pays d’engager des actions rapides pour mettre fin à cette dérive sécuritaire dans le pays plus particulièrement dans les quartiers pauvres du pays dont Bel-Air, Martissant, Delmas, Christ-Roi, Lassalines, Canapé-vert etc…. Bien entendu, nous ne connaissons pas vraiment les endroits qui abritent les bandits mais nous pensons que les forces de l’ordre disposent de toutes ces informations.
À ce propos, nous suggérons aux responsables actuels, selon cette même idée que nous avons évoqué ci-haut, celui de rationaliser les ressources actuelles de la police en ciblant les différents bastions des groupes de bandits les plus actifs qui sèment la terreur au sein de la population dans les quartiers pauvres.
Évidemment, il faudra agir par graduation de l’utilisation des forces en lançant d’abord des appels directs et immédiats aux bandits d’aller remettre leurs armes et ceux qui acceptent de se livrer aux forces de l’ordre pourront bénéficier d’une certaine sanction selon les dossiers qu’ils ont sur leurs têtes tandis que ceux qui n’ont aucune accusation sur eux et contre eux pourront bénéficier d,un ensemble de mesures économiques et sociales leur permettant de se réinsérer dans la société civile. En revanche, ceux qui auront des accusations lourdes que la justice aura trouvé contre eux subiront les procès auxquels ils ont droit et s,ils sont reconnus coupables, ils seront obligés de payer leurs peines à la société.
En second lieu, et toujours selon un processus de graduation de l’utilisation des forces, ceux qui décident de résister et de ne pas vouloir se rendre à aux forces de l’ordre, seront déclarés délinquants dangereux et après avis publics, les forces de l’ordre devront définir des stratégies d’arrestation visant à capturer ces bandits ainsi que ceux qui leur fournissent leurs armes et leurs munitions. D’ailleurs, ils ont tous des téléphones cellulaires et les fournisseurs de services devront pour des raisons de sécurité nationale, fournir toutes les informations les concernant afin de pouvoir les localiser en temps réel et géographiquement sur le territoire du pays.
Une fois que les forces de l’ordre seront en mesure de géo-localiser les bandits dans une agglomération définie, évaluer leurs capacités de résistance sur un certain nombre de jours définis, habituellement pas plus que une à quatre semaines de résistance possible, sur les 16 000 policiers disponibles, les forces de l’ordre établiront un périmètre pour isoler les bandits du reste de la population dont l’État pourrait prendre en charge pendant la période que les assauts seront lancés contre les bandits. Nous estimons à 2.000.00 le nombre de policiers par zone chaude.
De ce fait, les forces de l’ordre devront pouvoir encercler toute une zone de guerre bien définie en coupant tout accès avec l’extérieur pour ces bandits et lorsque la population commence à quitter le périmètre, elle sera prise en charge par la police, les services sociales, les services de la santé et re-localisée pour une période de temps bien définie sous le compte de l’État selon certaine discipline et de sécurité. Personne ne pourra revenir une fois qu’on a été prise en charge par les forces de l’ordre et de services sociaux.
De même, les forces de l’ordre devront empêcher toutes les formes d’approvisionnement d,une zone de guerre définie, pas d’électricité, pas de service de communication, pas de nourriture, pas d’eau potable afin de serrer l’étau sur les bandits jusqu’à ce qu’ils décident de se rendre ou de se suicider dans leurs retranchements. Et comme nous le disons ci-haut, selon les infrastructures qui existent actuellement en Haiti, en déjà deux semaines, les forces de l’ordre devraient être en mesure de redresser les problèmes de sécurité dans le pays et mettre les mains sur tous les bandits et sur tous ceux qui les donnent leurs armes et leurs munitions voire également de l’argent.
C’est une question de volonté, de stratégie et de vision. Et comme je l’ai déjà dit dans un autre article, tous les criminels doivent savoir qu’en décidant de devenir criminels une fois dans leurs vie, ils ont cent pour cent de chance de se faire butter et ils ne vivront jamais trop longtemps. Tôt ou tard, il devront payer pour leurs crimes. En Haiti c’est une question de jours, d’heures, de minutes et de secondes avant qu’ils ne fassent plus partie du grand décor des humains dont ils ne se sont pas contentés d’y être.
à suivre…
Hermann Cebert
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