Dans un précédent article concernant les méthodes d’élimination d’opposants utilisées par les régimes d’extrêmes droites. J’expliquais comment certaines personalités pouvaient devenir des victimes potentielles par ce que j’appelle des Crimes de Liaisons Non Correspondantes. Ce type de crime politique se fait souvent par les régimes d’extrêmes droites tels que les milices attachées à ce régime mais également des groupes d’intérêts souvent plus puissants et fonctionnant dans l’ombre.
Quant aux victimes elles-mêmes, elles peuvent être n’importe quel citoyen hônnette et respectueux. Cependant, à cause de la nature des effets escomptés par le groupe meurtrier, il peut y avoir des antécédants qui apparaîtront comme étant la véritable cause de l’acte criminel qui, pourtant n’est pas la véritable cause de l’acte criminel. Par conséquent, la justice et l’opinion publique tendent à se laisser piéger à la fois dans l’enquête judiciaire que dans les demandes de justice que l’opinion publique réclamera.
Il est vrai que ce genre d’analyse est assez complexe à saisir par les profanes de la justice, du système de justice et plus particulièrement des techniques d’enquête et d’espionnage, toutefois il faut bien que les enquêteurs spécialistes s’apprennent à d’une part, développer la distance au rôle et d’autre part, avoir des vues d’ensemble qui doivent être imbriquées l’une dans l’autre et c’est cette résultante de comportement et d’attitude qui constituera le meilleur modèle méthodologique d’investigation afin de trouver les véritales coupables.
Ce que je veux dire de façon plus simple c’est que les cas de crimes politiques sont planifiés de telle sorte qu’on semble connaître de façon évidente les auteurs des crimes qui sont commis. Leurs planifications sont telles que n’importe quel simple citoyen pourrait et peut avoir une impression qui peut également se transformer en conviction à propos de l’auteur du crime en question cependant, cet honnête citoyen peut à 99% se tromper s’il s’agit d’un crime qu’il n’a pas été témoin et plus encore, comme c’est souvent le cas, qu’il n’y a pas de preuve et de matériel permettant d’identifier le véritable criminel de l’acte commis.
Dans le cas de Crimes de Liaisons Non Correspondantes, comme je l’identifie, il faut comprendre que n’importe qui peut être la victime et également n’importe qui peut être accusé et condamné comme coupable parce que la planification prévoit aléatoirement à la fois le présumé coupable et la victime et les seuls liens qui existeront entre eux seront une ou plusieurs causes insignifiantes mais parce qu’ils n’existent pas véritablement dans les faits ces liens, il s’en suit que des innocents peuvent être accusés, des innocents sont victimes alors que les criminels continuent de circuler et de vivre sans aucune crainte de se faire attraper par la justice et la police.
Pour qu’un groupe commette des crimes de liaisons non correspondantes il faut qu’il possède un grand pouvoir économique, des mercenaires criminels diposés à commettre ces crimes odieux mais également, il faut bien qu’il dispose d’un bon système de communication capable de coordonner ses activités de liaison et d’identification à la fois des victimes et des prétendus coupables selon et en fonction des intérêts défendus. Autrement dit, seuls les groupes d’intérêts politiques et financiers élevés peuvent investir dans ce genre de crimes.
Il faut qu’il y ait de gros intérêts à défendre pour tomber et pratiquer cette macabre entreprise sinon quelque soit les autres types de crime commis dans une société l’ État et la police d’un commun accord avec la justice devait pouvoir élucider ces crimes. Et d’ailleurs s’il ne s’agit pas de groupes organisés qui commettent ce genre de crime la police devait pouvoir facilement dans les 24 heures suivant le crime trouver ou avoir une idée du profil du groupe criminel en question et à la limite le coupable. Or, voilà que dans un climat de succession de crimes politiques ou sociaux, terrain propice pour les actes criminels, les esprits sont souvent ailleurs y compris ceux des enquêteurs affectés et chargés sur ces dossiers puisque eux-mêmes font partie de la société mouvementée et agitée.
À mon avis, selon ce qui se passe actuellement où il y a une montée de violence gratuite et extrêmement criminelle sans précédent, il doit y avoir des groupes de grands intérêts dans le pays qui se cachent derrière les vagues successives de crimes dans le pays. Ces intérêts doivent être assez importants pour que ces groupes se maintiennent cette cadence. Si je doisfaire un lien entre ces crimes et ceux qui avaient été commis dans le pays dans le passé pour lesquels il n’y a toujours aucune conclusion, je constate une constante entre ces crimes, l’opinion publique semblait toujours connaître le présumé coupable et, ce même présumé coupable défendait toujour son innocence.
C’est donc pour cette raison que je me suis souvent demandé pour cette opposition constante entre la version de l’opinion qui parait souvent assez convaincante et celle du présumé coupable qui elle aussi, parait souvent convaincante. Je me rend également compte qu’il y avait souvent des causes de faibles importances comme des conflits mineurs, des propos et des discours de divergence qui peuvent facilement être considérés et attribuables à la cause et aux motifs de liaison entre les prétendus coupables et les personnes victimes.
Cependant, bien que je n’aie pas vraiment de résultats d’enquêtes qui puissent confirmer que tel prétendu coupable était ou non le véritable criminel hors de tout doute raisonnable tel que les opinions publiques l’auraient prévu. De même, aucun jugement n’a encore confirmé hors de tout doute que le prétendu accusé ou criminel en était le véritable coupable. Par conséquent, je dois croire que les crimes politiques qui se commettent actuellement en Haïti sont l’oeuvre de groupes criminels organisés qui de façon aléatoire choisissent à la fois les victimes ainsi que les accusés mais qui, la victime et l’accusé sont fondamentalement de personnes innocentes.
Par ailleurs, compte tenu de cette analyse que je viens de faire, je dois admettre que tous les citoyens sont susceptibles d’être la victime ou l’accusé plus particulièrement, les citoyens qui ont une certaine image politique capable d’amplifier exagérément les faits et les causes par l’ensemble de l’opinion publique. D’ailleurs, c’est en ce sens que ces crimes doivent être considérés comme des crimes politiques mais également c’est parce que les personnes impliquées comme victime et comme accusée apportent des ampleurs médiatiques exagérées qui fait qu’elles avaient été choisies pour être des victimes et des accusés potentiels pour ces groupes organisés.
Ici, il faut bien reconnaître le caractère psychologique du choix des personnes victimes et accusées dans ces cas de terreurs d’État et de terreurs de groupes organisés et de groupes d’influence et d’itéreêts dans le pays. Toujours selon la thèse en arrière derrière cet article, ce sont les grands groupes d’intérêts financiers et politiques qui ont l’habitude de supporter la violence et la terreur en Haïti dans le passé qui continuent encore de financer et de commanditer les crimes actuels, ces crimes visent à renverser certaines situations d’intérêts et de force et plus particulièrement, ces crimes peuvent viser à renverser des rapports de pouvoir néfastes et négatifs à leurs intérêts.
De ce fait, je peux conclure, parce que les victimes et les accusés peuvent être n’importe qui, tout acteur politique est surveillé, contrôlé, par conséquent n’importe qui peut faire les frais de cette grande machine criminelle opérée à distance par des groupes organisés.
Hermann Cebert
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