En ce matin, 01-01-2021
Nous venons de changer le temps,
Une nouvelle année, de grands espoirs
Surtout, tous les espoirs nos espoirs
Un monde nouveau, un merveilleux monde
Notre monde merveilleux si merveilleux
S’ouvre enfin et désormais devant nous
Il est fondamentalement tout à nous.
Tandis que au loin,
Le long de ces derniers siècles
Nous avions été arrachés à nos terres
Comme des cadeaux de la providence
Exilés dans des lointains isolés
Loin de nos pères, de nos mères
De nos frères et sœurs et de nos amis
Réduits en souffrance dans les pâturages
De la civilisation occidentale pour son progrès
Dont nous gardons encore intacts
Les goûts amers dans nos corps,
Dans nos âmes et dans nos êtres.
En ce matin où tout est devenu possible,
Pas un chat qui miaule ni personne
Pour percevoir les rayons du soleil
Et de ce beau soleil naissant,
Ni ceux qui souffrent, subissent
Non plus ceux qui massacrent et détruisent.
Ce ne sont pas des nègres et des esclaves
Qui se réveillent et qui s’éveillent,
Ce sont des hommes depuis toujours
Qui étaient tous pris aux pièges falsifiés
Ô jour, Ô divin jour! jour nouveau désormais
Nous marcherons ensemble plus fiers
Que le soleil et les lumières elles-mêmes
Parce que nous sommes ce soleil
Et nous sommes aussi toutes les lumières
Les bruits de nos souffrances résonnent encore
À travers les torts de nos divisions dans nos chairs
Mais résolus comme jamais auparavant déjà
Du haut de nos espoirs, nous nous affirmons
Victorieux sur nous mêmes et par nous-mêmes
Il faut être libre pour penser soi-même par soi-même
Alors, nous sommes libres, nous nous sommes
Et puisque nous nous sommes enfin, nous existons
La tâche est colossale, cinq siècles à corriger et effacer
Des déchets de croyances et d’idéologies à nettoyer
Des tonnes de gravas culturels à pelleter et dégager
Des kilos de poussières à enlever sur nos savoirs et connaissances
Mais nous y arriverons ensembles tout sera simplifier
Même lorsque nous serons obligés d’éteindre par-ci par-là
Les feux d’oppositions, de moqueries et de contestations
Venus des nostalgiques qui ne verront jamais ce nouveau monde
Hermann Cébert
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