Les comédies médiatiques autour du mot Nègre au Québec, texte écrit par Hermann Cebert


À chaque fois que les médias sont en manque de nouvelles manchettes pour vendre leurs journaux ou bien pour captiver leurs auditoires, ils en créent de nouvelles ou bien ils sur-médiatisent n’importe quel fait divers. De même, on peut reconnaître également aux médias une certaine amplification des actualités lorsqu’ils persistent ou maintiennent certaines informations à la une.

Mieux encore, ils jouent certaines comédies avec toutes sortes de mises en scènes qui vont d’un hidjab ou voile islamique (certaines journalistes envoyées spéciales en Afghanistan; tenu décontracté au Liban, porter secours à une victimes dont un journaliste américain nous a joué durant le tremblement de terre 2012 en Haïti; combien d’autres cas que l’on peut facilement trouver sur internet)

Cette fois-ci, la nouvelle comédie médiatique se tourne vers les mots en N comme si c’était interdit de prononcer le mot Nègre ou Noir au Québec. Pourtant, n’importe quel auditeur des chaînes de télévisions nationales et locales au Canada et plus particulièrement au Québec peut se rendre compte à quel point les chaînes de télévision imposent leurs visions dans cette affaire lorsqu’elles glissent à travers certaines émissions qu’elles reprennent dont on assiste impuissant à des petites phrases coquines incrustées dans ces émissions.

En fait, ce sont des Films et séries de télévisions comme Virginie, Aminata, Mandela, Victoria et plein d’autres encore que ces médias utilisent pour dire tout haut ce qu’ils nous font croire qu’ils ne peuvent dire tout bas.

D’ailleurs ils citent les films comme Amistad et Django dans lesquels Hollywood nous présentent comme toujours leurs théories évolutionnistes racistes ainsi que le christianisme salvateur des âmes des Noirs. Quelle hypocrisie! En passant, je vous invite à revoir ces films pour constater que les parties les plus sublimes de ces deux films sont fondamentalement anti Noirs et constituent des faussetés scientifiques et historiques.

Certes, les journalistes se disent ne pas pouvoir prononcer le Mot Nègre en optant pour la phrase: «les Mots en N» mais, ils se font dire pour eux et dans le sens qu’ils le veulent le mot par leurs invités. Et ces derniers font la job comme n’importe quel grand comédien.

Tout aussi idéologique, ils se trouvent, ces journalistes, à invoquer des auteurs Noirs qu’ils n’ont jamais lu comme Aimé Césaire ou Léopold Sédar Senghor qui avaient repris à leurs comptes le qualificatif Nègre pour en construire ce qu’ils avaient appelé la Négritude et dont nous sommes aujourd’hui en rupture avec cette appropriation compte tenu que ces intellectuels étaient de véritables commandeurs au service des anciennes métropoles qui nous considéraient comme le fruit de la providence à leurs services. D’ailleurs, où en est-on aujourd’hui avec la négritude et depuis quand on en a plus parlé dans les médias au Québec.

Pourquoi ne pas invoquer «Peau Noire, masques blanc» et «les Damnées de la terre» de Frantz Fanon ou «la Condition de l’homme Noir» de Jean-Price Mars et surtout «De l’Égalité des Races humaines» de Antenor Firmin. Évidemment, ce n’est pas nécessaire d’inviter les spécialistes en la matière, voilà pourquoi, on demande à des hommes de services de donner leurs opinions sans pour autant leur demander de définir ce qu’ils entendent par Noir et plus particulièrement être Nègre en Haïti, aux États-Unis et au Canada.

Pourtant ces termes qui définissent des groupes ethniques ont des connotations très négatives au Québec dont les Nègres de services, des Hosties Nègres, La misère Noire, la Liste Noire, des Nègres de jardin pour ne citer que cela. Que dire également concernant un festival qui a été obligé d’utiliser la définition anglaise du mot noir pour désigner le festival qui est finalement Festival des Films Black de Montréal. Pourquoi un tel détour pour parler des films des cinéastes Noirs? Les malaises existent et de fait, mieux vaut pratiquer les hypocrisies pour éviter les grands débats.

En fait, en s’imposant une certaine retenue de dire seulement les mots en N, les médias reprennent un certain recteur de l’université d’Ottawa qui dans un communiqué contre une professeure qui aurait intégré le mot Nègre dans le cadre d’un cours qu’elle donne en ligne et qui aurait choqué une étudiante dont on rapporte avoir porté plainte contre la professeur de l’Université.

Cependant, ce qui est choquant dans cette affaire c’est que les médias préfèrent surenchérir l’affaire en faisant leurs mascarades médiatiques lorsqu’ils s’imposent à eux-mêmes une sorte d’omerta volontaire comme si c’était un jugement qui la leur avait imposé un tel interdit.

Faites entrer les comédiens, le spectacle a déjà commencé!

Eh oui, un nouveau spectacle pour choquer, exténuer les suprématistes au Canada et au Québec qui trouveront ou diront encore les noirs qui veulent nous imposer ce qu’il faut dire et quant le dire. Voilà ce qui devrait être le véritable contexte dans lequel ce que l’on dit peut avoir des conséquences sur la société.

Pourtant, dire le mot tout simplement aurait été comme une lettre à la poste que d’aucuns n’auraient même pas remarqué. Tenons-nous compte de ce qui pourrait provoquer une frange de la société qui est déjà hostile à certains groupes et certaines communautés? Et l’on se dit ouvert. On a déjà oublié ce que disait un Imam de Alexandre Bissonnette après les attentats de la Grande Mosquée du Québec. Les mémoires sont vraiment courtes.

Prévenir c’est ce à quoi on devait toujours penser avant de poser n’importe quel geste même lorsque on voudrait dire que l’on soit neutre. Alexandre Bissonnette était une victime des directeurs d’opinion et de certains médias qui propageaient la haine dans le Cœur des jeunes. De nos jours, disons plutôt, maintenant combien de jeunes qui seraient en train de se demander s’ils sont encore maître de chez eux, lorsque même des journalistes ne peuvent pas utiliser le mot Nègre? Réfléchissez en!

Néanmoins, il faut admettre qu’il s’agit d’une affaire universitaire que seules les personnes impliquées doivent régler et de ce fait, un simple fait divers ne devrait pas avoir autant d’importance forçant des Premiers ministres, des cheffes de Partis Politiques et des députés a prendre position dans une affaire qui devait être et doit être une affaire académique.

On détourne l’attention parce que c’est plus payant que de s’occuper de la santé des milliers de personnes qui se contaminent chaque jour par le covid-19. C’est un stratagèmes que les politiciens préfèrent surtout lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes politiques dont ils sont incapables de résoudre. La chance qui passe, c’est celle à prendre, disait déjà l’autre.

Si, si! Quel meilleur sujet pour remplacer les élections qui n’auront pas eu lieux! Les médias, savent monter des histoires et ils le font avec toutes les charges émotionnelles que leur offrent la télévision et les médias sociaux. Le sujet est parfait, mais également le contexte est on ne peut plus être clair, c’est maintenant.

Autre fait non moins important dans cette affaire que l’on se doit de nommer les Mots en N et qui sous-tend le mot Nègre, ce sont les positions des uns et des autres où chacun essaye de vendre sa salade mais surtout, défendre son statut social, son opportunisme et son capital politique. Plusieurs intervenants dans ce faux débat semblent trouver assez de publicité pour eux mêmes et ils se positionnent selon leurs intérêts derrière quelques bons commandeurs qui jouent habituellement très bien leurs rôles de services.

Certains parlent et exigent de tenir compte des divers et des différents contextes dans lesquels quelqu’un peut utiliser le Mot Nègre. Tandis que d’autres exigent que l’on tienne compte de ceux qui l’utilisent car selon les contextes et selon les personnes qui utilisent le mot Nègre on aura une signification et donc une définition qui permettra de bien comprendre ce que l’on essaye de dire ou que l’on veuille dire. Cependant, personne ne nous dit quand est-ce que l’on peut l’utiliser et surtout que pense chacun lorsque chacun a le dos tourné dans l’intimité, entre intimes et proches que signifie le mot Nègre.

Évidemment, on nous dira que c’est le privé donc, ça n’a pas rapport avec le débat. De même lorsque des écrivains, des auteurs, des réalisateurs nous glissent des petites vites et que le grand public est exposé, quel sens et quelles sont les significations que ces derniers veulent nous faire passer comme message. Que dire pour les contextes et donc de ces personnes qui, sont au cœur des transformations de nos systèmes traversent les lignes interdites socialement et dans les Universités que faut-il comprendre. Non non, les médias n’ont toujours pas assez de temps pour débattre des sujets complexes, on ne peut pas se rendre dans le fonds des débats et des discussions. Certains diraient que c’est voulu ce manque de temps.

Entre autre chose, qui a dit que les universités sont le meilleur endroit pour exercer la liberté d’expression, de dire et de débattre? Je peux présumer que ces gens ont oublié ce qui se passe à l’intérieur des universités pour nous faire croire que l’Université serait le lieu par excellence pour débattre.

Pour avoir fréquenté des universités, je sais que les professeurs sont des lecteurs de notes de lecture et qu’ils sont les seuls à pouvoir avoir une opinion dans leurs salles de cours. Quiconque se permettrait de lire leurs dites notes et arrivent en salle de cours pour débattre de ce qui sont dans ces notes de cours avec des angles et des vues différentes est considéré comme l’étudiant à abattre et que l’on fera tout pour faire couler.

D’ailleurs à ce propos, j’ai en mémoire plusieurs professeurs d’une Université que je ne veux pas nommer dans ce texte qui ne se cachent pas pour faire passer leurs convictions et voire leurs idéologies avec beaucoup de mépris pour les autres.

Je me souviens d’un professeur qui nous avait demandé de lire un livre de Hannah Arendt «Les Origines du totalitarisme» et après avoir lu le livre je parvenais à la conclusion en tenant compte de ce que j’avais compris des systèmes occidentaux comme étant totalitariste. Or, le professeur en question avait traité mon travail universitaire de sauvage et cela sans me demander les raisons pour lesquelles j’étais parvenu à cette conclusion.

Évidemment, comme toujours, la nature rend bien souvent justice au moment où l’on ne s’attend pas. C’est ainsi durant la même période, un ambassadeur de l’ONU était venu donné une conférence à l’Université où il abordait la question du système mondial.

Et moi, voyant que le dit professeur était présent dans la salle où a eu lieu la conférence patronnée par le département de science politique, je me suis dit que c’était le moment idéal pour envoyer chier mon ancien professeur. Je me suis levé et j’ai demandé à l’expert de l’ONU d’après tout ce qu’il venait de dire est-ce qu’il serait d’avis que les systèmes qui définissent le monde occidental puissent être caractérisés comme étant un système totalitaire?

Le diplomate était on ne peut plus clair, mais justement cher monsieur, il suffit de voir comment les sociétés et les individus sont atomisées par des individualismes qui les empêchent de se solidariser entre eux.

Pour crever davantage l’abcès, puisque l’expert m’avait donné l’occasion de mettre K.O le professeur, j’ai ajouté: Monsieur l’expert de l’ONU, malheureusement j’ai eu la mal chance de tomber sur un professeur de cette université qui a qualifié de sauvage la même conclusion que vous venez de nous offrir ici et maintenant dans cette salle.

Et l’expert d’ajouter, c’est très regrettable, votre lecture c’est la mienne, ce professeur doit être très sentimental. C’est un mépris pour le savoir et l’intelligence, c’est très regrettable.

Fin de cette histoire, le professeur est sorti de la salle de conférence et je me suis permis d’aller lui dire que c’était pour lui que j’avais posé ma question et s’il avait changé d’avis sur la manière qu’il avait traité mon texte sur le totalitarisme. Il m’a dit que j’avais choisi de l’humilier en public même s’il était le seul à comprendre l’intérêt de ma question. Cependant, il avait pris ça très mal d’ailleurs, il n’a jamais changé mes notes en A+ et qu’il avait gardé la note B-. L’année suivante, j’avais appris qu’il était en année sabbatique jusqu’à ce que je quitte l’université.

Voilà ce qui est la véritable réalité des débats dans les universités. Des professeurs qui ne sont pas neutres et qui peuvent se permettre de détruire qui il veut et ce dès qu’ils sont confrontés à des intelligences supérieures qui leur font de la concurrence.

Ils donnent des notes de cours et des textes ou fragments de textes à lire que les étudiants doivent lire chez eux pour pouvoir en débattre en salle de cours. Mais non, ils relisent eux-mêmes leurs propres notes et leurs propres extraits de textes dont ils refusent de débattre avec les étudiants.

Vous appelez cela de la liberté de débattre ou bien vous dites que l’université est le lieu saint du développement du savoir?

Moi j’ai été dans ces mêmes universités et j’en ai pas vu beaucoup de professeurs disposés à débattre et qui laissent assez de places à leurs étudiants. Dès qu’un étudiant décide de faire ses lectures obligatoires ils deviennent des ennemis pour ces professeurs. Pourtant très sérieusement, les universités devaient être des lieux de débat et du développement des savoirs et des connaissances. Malheureusement ce sont des milieux où les idéologies de chacun sont toujours en concurrence pour de très mauvaises raisons. Le racisme est présent et très fort, l’homophobie et les préjugés y règnent en maître aux vus et aux sus de tous.

Bien entendu, ce ne sont pas vraiment les professeurs qui sont fautifs, mais c’est le système lui-même qui permettent que ces odeurs nauséabondes continuent de parfumer ces lieux dits sacro-saints. Il faut changer nos systèmes d’enseignement en dépoussiérant les méthodes et les méthodologies qui expriment les différents pouvoirs que détiennent les enseignants sur les élèves et les étudiants. On a fédéré tous les savoirs et toutes les connaissances dans la tête d’un seul individu, le professeur, et qui pour exercer son magistère, est également celui qui distribue les récompenses et les pénalités. Un droit de vie et de mort diraient certains.

En parlant de droit de vie et de mort sur les étudiants je pense aussi à un professeur en Haïti, lorsque j’étudiais en science économique qui ne s’était pas caché pour me le dire en face, suite à une communication politique que j’adressais à mes camarades, Mr. Hermann, à partir d’aujourd’hui, vous pouvez arrêter de faire des efforts pour réussir n’importe quel cours que vous serez obligé de suivre avec moi car, vous connaissez déjà la note que vous aurez peu importe les efforts que vous déploierez, 51,25/100.

Pendant trois ans, pour ce professeur, je n’ai eu que ces notes éliminatoires. Juste la moyenne et 1,25 de plus pour ne pas avoir droit à une quelconque contestation.

Pendant deux ans, je me suis rapproché de lui et je lui ai demandé pourquoi il continuait à me donner cette même note et il m’avait dit, voyons Hermann, je vous donne cette note parce que vous demeurez très bon. Le jour où tu descends sous la barre des 85% que je t’ai fixés, c’est zéro que tu auras.

La fin de cette autre histoire? Encore une fois, la nature m’avait rendue justice. Cependant, au lieu que ce soit la providence qui s’en est chargée, c’était moi qui était parvenu à mobiliser tous les étudiants pour les monter contre le petit doyen qui régnait en maître et seigneur sur la faculté et plus particulièrement, sur le département des sciences économiques.

Ce fut un 3 Octobre 1994, j’étais le petit David en face du colosse Goliath, l’ex doyen me supplia pour qu’il puisse conserver son poste de Grand Doyen jusqu’à me proposer plusieurs milliers de dollars, mais c’était plus savoureux et plus goûteux de le voir à genoux devant ma volonté supérieure qui faisait loi. Il était tel qu’il a toujours été, un petit homme, dénué de toute morale et de raison.

Bien entendu, aujourd’hui, et selon mes lectures de Friedrich Nietzsche, je saisis différemment de telle satisfaction bien qu’à l’époque c’était nécessaire certaine victoire. Je suis devenu un peu insensible aux plaisirs et aux satisfactions d’une victoire ou un échec puisque j’aurais pu trouver le même plaisir avec une décision contraire puisque j’ai d’autres manières pour remporter mes victoires.

Par ailleurs, les professeurs sont-ils neutres dans la direction de leurs choix de textes qu’ils choisissent et qu’ils mettent dans leurs plans de cours. Ce serait donner la communion à n’importe quel professeur qui se permettrait de dire qu’il est neutre par rapport au contenu de son cours.

De même, en ce qui concerne les explications qu’ils décident de donner ou encore les exemples qu’ils prennent pour enseigner. Tout cela a du pouvoir idéologique et ce sont les idéologies des professeurs qui passent à travers leurs cours. Les étudiants aussi bien sûr. Nous ne sommes jamais neutres et à chaque occasion nous l’exprimons selon nos convictions profondes. D’ailleurs nous ne nous cachons pas pour le faire.

Que dire sur l’état de la recherche en milieux universitaires, là encore c’est décevant et, c’est la catastrophe pour n’importe quel étudiant qui serait au dessus de la moyenne et qui voudrait choisir lui-même son sujet de recherche. Quel malheur pour de tels étudiants!

Aucun professeur oserait de guider un tel étudiant qui voudrait développer le sujet qu’il a lui-même choisi. Pour être accepté, il faut qu’un tel étudiant propose une liste de sujets qui concernent les intérêts du professeur sinon sa demande d’être guidé sera toujours rejetée. Vous appelez encore cela de la liberté d’expression!

Non pas vraiment. les professeurs sont des commerçants qui sont menés par des intérêts mercantiles et qui se prostituent pour avoir du financement. De plus, nombreux professeurs, pour ne pas dire la grande majorité d’entre eux, sont et agissent comme des entrepreneurs et ils n’hésitent jamais pour faire des courbettes afin de se faire financer. C’est l’université que préconisait Michael Gibbons. Nous en sommes là depuis longtemps d’ailleurs.

Pour ce qui concerne les étudiants mêlés dans l’affaire des mots en N donc le mot Nègre que les journalistes semblent nous présenter comme le mot maudit, je sens un facteur de mode derrière les dénonciations bien que nous n’ayons toujours pas accès au contenu de leurs propos ni non plus entendu personne qui se prononce sur les arguments qu’ils utilisent pour dénoncer la professeure en question.

En effet, il serait fort probable que ces étudiants essayent de voguer sur les vagues du contexte actuel dont le mouvement Black Lives Matter, les brutalités policières et les assassinats des Noirs par les policiers aux États-Unis, les brutalités policières et les assassinats contre les Amérindiens au Canada et quoi d’autres encore ailleurs un peu partout dans le monde occidental ainsi que la montée des suprématistes en Amérique et en Europe en voulant dénoncer pour pouvoir se mettre à jour.

Nous ne pouvons rien affirmer concernant ce doute même si tout porte à nous faire douter de cette dénonciation que les dénonciateurs pourraient trouver juste selon leurs points de vue et que je ne partage pas personnellement et ce, quelque soit l’argumentaire évoqué. Je suis pour la liberté totale de la parole que cette parole me fasse mal ou non.

D’ailleurs, je le dis un peu plus haut dans le texte nos idéologies teintes très profondément chacune de nos communications et chacune de nos actions. Voilà pourquoi, en absence des faits réels je me permets de douter jusqu’à ce que je sois vraiment en mesure d’évaluer par moi-même. Et seulement sur la base de mon propre jugement, je peux prendre position et affirmer.

Pour avoir milité pendant très longtemps à un très jeune âge et d’avoir bien compris les rouages du militantisme des causes justes, je déteste les révolutionnaires d’un jour qui croient qu’ils peuvent refaire le monde en choisissant des causes dont ils ne se permettent pas de bien comprendre avant de s’y lancer dedans. Ce sont des exhibitionnistes qui se déshabillent seulement lorsque les lumières sont éteintes et jamais au grand jour.

Évidemment on peut tout aussi bien me demander comment savoir qu’une cause est juste ou pas. En effet, je suis beaucoup plus une personne intuitive qui analyse, donc un romantique mais très rigoureux dans mes approches.

Par conséquent, je me base sur les faits que j’analyse pour évaluer toutes les possibilités puisque toute implication de ma parte doit être en harmonie avec mes convictions profondes.

Autrement dit, je m’engage seulement dans ce que je comprends avec lesquels je peux vivre sans aucun remord de conscience. Bref je suis très entier dans ce que j’entreprends. Ce qui revient à dire, c’est à chacun de faire son propre choix car, tout choix implique des sacrifices dont les issues peuvent déboucher sur n’importe quoi.

J’espère simplement que chacun réfléchisse à ses propres actions, parfois les contextes des uns peuvent être différents pour les autres mais il y a toujours un contexte général et global auquel nous ne faisons toujours pas assez d’attention et, c’est souvent ce contexte insaisissable qui engendre des choses imprévues. Ce qui nous échappe est très souvent là, à cet endroit précis, que certains peuvent exploiter aux vus et aux sus de tous.

Hermann Cebert

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  1. A reblogué ceci sur Le Vrai Discours Actuel de Hermann Cebertet a ajouté:

    Les comédies médiatiques autour du mot Nègre au Québec, texte écrit par Hermann Cebert

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