Nous sommes nombreux à nous retrouver dans des zones de transition et de turbulences: rupture, perte, échec, douleurs et souffrances. Toutes des situations de soucis, de regret, d’abandon et d’inquiétude. Certains les traversant avec plaisir et panache, tandis que d’autres plus ou moins bien, et d’autres encore y laisseront leurs peaux. Entre le temps que dure ou doit prendre ces transitions et l’équilibre, seul l’amour de soi et celui nouvellement reçu peut nous permettre de prendre le contrôle.
L’amour se renouvelle dans le cœur des grands comme dans celui des tout-petits. Nulle part, il a été déjà refusé tandis qu’il cause tant de douleurs, de souvenir et de souffrances. L’amour est vie. Et la vie est une suite de recommencements: tomber puis se relever, tout gagner et tout perdre, tout donner et rien recevoir. Tout choisir et tout renoncer, Ce n’est pas pour rien qu’il est un accusé sans réception livré à lui-même dans le cœur de chacun. Il est donc éternel.
L’homme est un être ingrat, sauvez-le maintenant il oublie immédiatement; libérez-le et il n’a aucun souvenir; et faites-lui du tort une seule fois et l’on devient plus que méchant. L’homme est le seul animal à chasser par orgueil et pour le plaisir, il tue, il amasse, il accumule comme s’il lui manquera demain et plus tard. Sa voracité est telle qu’il n’a souvent pas toujours le temps de tout consommer, et alors, tout ce qu’il a trop amasser finisse par pourrir sous ses yeux.
Laissons-les rapiécer du neuf avec du vieux, espérer revenir ce qui est déjà perdu. Devant ces cas perdus, prenons nous autres la fuite. Laissons-les rechercher des tragédies, se battre et débattre pour des vanités et construisons de notre côté des empires de succès. Laissons-les s’enfoncer dans le sable, perdre pieds dans les abîmes et profitons-nous pour atteindre et respirer l’éther pur. Puisque certains d’entre nous veulent toujours gagner, profitons donc pour jouer à qui perd gagne.
Hermann Cebert
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