Tout le monde devra se mettre d’accord avec nous pour dire et affirmer que la situation actuelle d’Haïti est devenue intolérable puisque plus rien ne fonctionne dans le pays alors que le peuple crève vraiment dans la misère, dans la violence. Devant une telle catastrophe pour la vie humaine des haïtiens, il faut que les choses changent afin de permettre au pays et au peuple de respirer un peu d’espoir: trouver à manger, avoir la paix et trouver des soins. De plus, ce n’est pas au nom d’une certaine légitimité que l’on doive forcer le peuple à accepter l’inacceptable et l’inadmissible comme un régime corrompu et criminel qu’est le régime de Jovenel Moïse.
J’ai déjà écrit un très long texte sur la différence entre la légalité et la légitimité des pouvoirs en Haiti ainsi que la réalité des autorités des pouvoirs par rapport aux revendications et à la volonté populaire du peuple haïtien. Entre la logique de la légalité et celle de la légitimité il y a toujours la capacité à gouverner ainsi que le nécessaire consensus qui permet d’agir et d’exercer les fonctions du pouvoir.
Or, comment prétendre représenter lorsque les antagonismes ne permettent plus d’unir ou d’exécuter dans une perspective de juxtaposition des forces cohérentes d’une nation. Devant une telle ambiguïté de toutes les forces en présence, il n’y aura que le triomphe de la rhétorique et ce, qu’elle soit armée ou idéologique ou philosophique, il faut qu’il se produise un résultat positif ou négatif selon les points de vue.
Évidemment, dans le contexte actuel où le président ainsi que les forces qui le supportent tendent à pousser le peuple haïtien revendicateur à aller puiser ses forces dans les profondeurs de son existence, il devient plus que sûr qu’il y aura un chambardement probable d’un certain ordre établi. Et, lequel ordre, pourrait à fortiori, redéfinir les fonctions de pouvoir de chacun. Nous pourrons nous rendre jusques-là, c’est la nature de toutes les luttes de pouvoirs au sein d’une société, les urgences du répartimiento qui s’opposent à toutes les formes de privilèges et d,injustices sociales, économiques et politiques.
Par conséquent et au rythme que la révolte des haïtiens s’intensifie actuellement en Haïti contre un président, et contre un régime qui refuse d’entendre la raison populaire du peuple, tout semble indiquer que le peuple finira par assiéger le président Jovenel Moïse au Palais national car le régime n’a offert jusqu’à présent comme solution à la crise actuelle que du sang, du feu et des cadavres.
Évidemment, toujours selon ce rythme que se détériore la situation économique, politiques, sociale et culturelle du pays et au cas où le peuple sera forcé de bloquer le président Jovenel Moïse et le régime au palais national, qui est le centre et le symbole de la fonction du pouvoir en Haïti, même si le pouvoir osera exagérer sa puissance criminelle, l’idée d’assiéger le pouvoir pourrait devenir la meilleure réponse pour exiger le départ de ce président et de ce régime.
à suivre
Hermann Cebert
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