En route vers le départ de Jovenel Moïse: Le piège haïtien et les ingérences internationales


S’il y a une chose sur laquelle tous les haïtiens s’entendent actuellement, c’est sans nul doute le départ immédiat de Jovenel Moïse du pouvoir en Haïti et la fin de l’exploitation sauvage des masses populaires par la bourgeoisie commerciale. Cependant malgré l’urgence de chasser l’équipe de Joseph Michel Martelly et le rejet de du duvaliérisme et du jeanclaudisme, le peuple haïtien se doit de se méfier de la communauté internationale dont les pays du  « Core Group» qui veulent régler le problème haïtien à leur manière et dans leurs propres intérêts, de la même manière qu’ils croient pouvoir régler la crise qu’ils ont imposé au Venezuela.

Par ailleurs, nous ne croyons pas non plus qu’un gouvernement qu’un coup d’État à la manière de Juan Guaido permettrait au pays de s’en sortir des éternelles périodes de transition comme c’est le cas des 33 dernières années qui ont suivi le départ du dictateur Jean-Claude Duvalier. D’autant plus, selon ce qui circule dans les coulisses des ambassades étrangères dans le pays, on serait intéresser à constituer un autre conseil national de gouvernement dont des macoutes et des lavalassiens dans un même gouvernement.

Tout aussi contraire aux intérêts du pays, un coup d’État par la création d’un gouvernement parallèle dirigé par Moïse Jean-Charles déjà bien associé avec une frange de la bourgeoisie qui ne cesse d’exploiter servilement les masses populaires du pays et surtout, cette bourgeoisie qui a accélérer les coûts de la vie et la cherté des prix des produits de premières nécessité dans le pays. Non donc, à toutes les formes de coup d’État si ce coup d’État ne peut pas assurer la formation d’un gouvernement responsable capable de donner immédiatement à manger au peuple haïtien.

De ces différents points en discussion actuellement dans le pays, nous devons reconnaître que les haïtiens son donc piégés entre l’urgence immédiate du départ de Jovenel Moïse, étant donné, incapable de donner des résultats tangibles concernant la misère et les insécurités que son équipe de Têtes Calées ont engendrées dans le pays et de la soi-disant communauté internationale qui actuellement réclame une alternative aux groupuscules qui constituent l’opposition politique actuelle dans le pays.

Il n’y a pas longtemps de cela c’était le Core Group qui disait appuyer le régime de Jovenel Moïse, par conséquent ce groupe n’a aucune solution pour les problèmes d’Haïti et ils n’ont aucune solution aux problèmes qu’ils ont créés en Haïti. D’ailleurs ce sont les pays qui constituent ce groupe qui étranglent actuellement le peuple haïtiens tout comme qu’ils étranglent le peuple vénézuélien.

Haïti a besoin d’un gouvernement respectueux des règles de la constitution, responsable en matière des intérêts du pays mais surtout du peuple haïtien, ouvert sur le monde et structuré autour de la souveraineté du pays dans le cadre actuel de l’ordre mondial. Pour cela, nous devons ensemble organiser le départ de Jovenel Moïse au lieu de nous précipiter dans un vide engendré et crée de toutes par une certaine bien veillante communauté internationale qui refuse un minimum d’amélioration des conditions de vie et de la qualité de vie des tous les haïtiens.

Nous connaissons trop bien les révolutionnaires de circonstance comme Moïse Jean-Charles qui se réveillent un bon matin pour se rendre compte qu’ils étaient devenus révolutionnaires. Nous avions raté les négociations et les pourparlers directement avec Jean-Claude Duvalier en 1986 et aujourd’hui c’est la suite de ce mauvais chapitre qui continue de nous trainer dans cette salle boue des têtes-coq-fesses-de-pintades. Les haïtiens de l’intérieur du pays et les haïtiens vivant à l’extérieur du pays doivent désormais s’entendre pour reprendre le pays afin de lui donner sa splendeur et la place qui lui revient dans le concert des nations.

Nous sommes prêts à le faire avec tous ceux qui se proposent de nous supporter dans cette voie.

à suivre…

Hermann Cebert