Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
L’un des plus grands défis qui se posent actuellement à notre génération, cette génération qui décide de lutter et de se battre pour améliorer les conditions de vie de tous les haïtiens, semble être l’unité dans l’action.
En effet, au cours de ces cinquante dernières années, pour ne pas dire depuis le lendemain de la proclamation de l’indépendance d’Haïti, toutes nos luttes avaient été des luttes individuelles qui frôlaient l’individualisme et l’héroïsme de plusieurs d’entre nous.
Comme résultats, personne n’a pu faire grandes choses pour améliorer le sort des plus démunis, c’est-à-dire ceux que les élites ont toujours décidé d’ignorer en les laissant pour compte.
Ainsi, Henri Christophe dans le Nord eu préféré Camper son Empire et son Royaume du Nord au lieu de donner la main à Alexandre Pétion dans L’Ouest et le Grand Sud du pays. Jean-Pierre Boyer de son côté qui aura régné sur l’Ile entière n’a pas fait mieux puisqu’il était seulement guidé par son esprit de soumis à la France. Et ce sera le même cas pour tous les autres hommes politiques, présidents et ministres qui passeront à la tête de l’État d’Haïti.
Pour cela, on a qu’à penser à Anténor Firmin, Louis Joseph Janvier, Solon Menos, Demesvard Delorme, Daniel Fignolé, Louis Déjoie, Marc Louis Bazin, Hubert Deronceray, Sylvio Claude, Lesly François Manigat, Jean-Bertrand Aristide, Evans Paul, Joseph Michel Martelly etc. ils ont tous voulu un certain changement pour le pays et dans le pays mais, ils se sont livrés seuls dans leurs luttes et dans leurs combats. Par conséquent, individuellement et seul, tous ensembles, ils n’ont rien fait comme changement et moins encore, ils n’ont pas su passer le flambeau aux autres générations.
Pourtant, lorsque nous regardons ailleurs, nous découvrons à travers l’histoire des autres peuples, ces peuples dont leurs leaders ont pu engendrer des changements et des transformations en vue d’améliorer et de développer leurs peuples, qui même si les luttes avaient plusieurs meneurs, plusieurs leaders qui luttaient de manières éparpillées et désorganisées, dans l’intérêt de leurs peuples et de leurs pays, ils finissaient toujours par se rallier à des objectifs communs qui devenaient plus grands qu’eux, ceux de l’intérêt commun.
Évidemment, ce fut notre cas pour la guerre de l’indépendance lorsque tous se mettaient et acceptaient le commandement de Jean-Jacques Dessalines mais malheureusement, cela n’a pas duré longtemps et nous connaissons tous la fin de cette grande et plus belle épopée de tous les temps.
Devant cette incapacité à nous unir, à nous entendre sur certains objectifs, sur certaines modalités, sur certaines manières de faire ou de réaliser nos objectifs nous devons nous bien comprendre et surtout, bien comprendre comment nous menons nos luttes et nos combats qui sont habituellement assez individuels et totalement isolés les uns des autres.
Certes, ils s’agit là du nœud de notre défi actuel néanmoins, ce qui semble avoir été notre faiblesse peut se transformer en force de la même manière que plusieurs petits courants arrivent à se croiser et à s’unir pour devenir ensemble la véritable rivière, le grand fleuve que rien ni personne ne peut empêcher de choisir sa propre voie, cette voie qui conduit au succès.
Bien entendu, même si nous luttons actuellement séparément les uns des autres, mais nous pouvons et donc, nous devons nous unir à travers nos actions individuelles qui doivent au final aboutir à nos actions concertées. Nous pouvons y arriver car, c’est la division que l’on nous impose qui devra nous permettre de nous entendre et de nous rassembler ensemble.
Actuellement dans le cadre du mouvement de contestation qui se fait contre le budget criminel du régime de Jovenel Moïse et de Guy Jacques Lafontant, nous avons encore une fois cette occasion de voir cette unité dans l’action nécessaire au changement véritable dans le pays.
Car, nous avons quelques sénateurs, quelques députés et un ensemble d’organisations et de partis politiques qui comprennent le besoin de contester les arrogances du président Jovenel Moïse, principal représentant de la bourgeoisie haïtienne qui veut coûte que coûte imposer sa volonté individuelle sur l’ensemble des gagne-petit dans le pays ce, au profit de ceux qui possèdent toutes les richesses du pays.
Ce qui manque donc à ceux qui décident vraiment de lutter contre ce régime corrompu et de narcotrafiquant c’est l’unité dans l,action. C’est-à-dire, que chacun aligne ses actions sur le leadership d’un groupe défini, celui qui a lancé le vaste mouvement afin que émerge ce sentiment d’unité capable de forcer le régime en place à reculer d’avantage sur ces dernières décisions.
Bien entendu, le régime à déjà commencé à reculer sur ces décisions que les colons de la Minustah lui avait dicté en vue de créer des conditions d’une explosion sociale dans le seul but de renouveler leurs contrats d’occupation du pays néanmoins, malgré cette victoire morale de cette opposition, maintenant il faut à l’ensemble des oppositions de véritables démonstrations de forces dans les quartiers bourgeois du pays.
En fait, tant que la bourgeoisie haïtienne ne se sent pas menacée dans son habitat, dans ses quartiers où elle a érigée des barricades et des cloisons étanches avec les reste de la population pauvre du pays, aucun changement ne sera possible dans le pays. D’ailleurs, c’est cette inaction que plusieurs reprochent à Moïse Jean-Charles plus particulièrement lorsqu’il avait renoncé à conduire le peuple devant la maison de Jovenel Moïse.
Espérons qu’il reviendra sur cette action afin de faire trembler les assises de ce président impliqué dans le blanchiment d’argent de la drogue et du crime organisé. De même, espérons que tous ceux qui luttent vraiment pour changer les conditions de misères dans laquelle croupissent les pauvres haïtiens finiront par s’impliquer plus activement dans ce vaste mouvement de désobéissance civile contre cette tyrannie que Jovenel Moïse veut imposer au pays.
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