Je voudrais commencer mes réflexions sur les réalités du racisme dans le monde et dans toutes les races, s’il existe vraiment une multitudes de races humaines, sur toutes les cultures comme il en existe plusieurs et qu’elles se partagent à la fois des points communs propres à l’être humain ainsi que des nuances qui ne permettent de dégager sur aucun critère scientifique des capacités pour une quelconque hiérarchisation entre les humains.
Néanmoins, il faut bien reconnaitre, selon certaines constructions sociales, certains critères anthropologiques et physiques, certaines constructions idéologiques voire, des perversions mentales ainsi que des manipulations pseudoscientifiques, plusieurs catégories sociales se sont œuvrées à établir des hiérarchies parmi les hommes en fonction et sur la seule base de leur interprétation de ce qu’est l’homme et l’être humain.
Ici pour raccourcir mes idées et simplifier mon argumentaire en vue de limiter mon discours, je retiendrai la perversion mentale ou cognitive ainsi que les manipulations pseudoscientifiques comme le fondement de l’ensemble des préjugés qui structurent le besoin de cette volonté de justifier les assertions qui veulent qu’il puisse exister une certaine hiérarchisation des êtres humains et du coup, de la multitudes des races qui donnerait des races inférieurs et des races supérieures.
En effet, toute cette vision du monde et, toutes les idéologies raciales et suprématistes qui en découlent proviennent des différentes recherches effectuées par les premiers scientifiques d’abord, de la place de l’homme aux côtés des animaux sur terre ainsi que, sur les comportements de ces animaux comme modèles d’organisation des sociétés humaines.
Dès lors que les premiers scientifiques commencent à procéder à des comparaisons entre les humains et les animaux, la seule possibilité qu’ils avaient à leurs disposition, puisque les autres hommes, les autres êtres humains étaient déjà répartis à des distances importantes les uns avec les autres, de même, une fois que ces scientifiques avaient commencé à imposer leurs vues sur les organisations humaines à partir seulement de ce qu’ils avaient dégagé comme modèles d’organisations et de comportements humains mais, découlant de ceux des animaux, il y avait là toute la genèse de ce qui nous apparait comme les fondements de ce que nous pouvons reconnaitre aujourd’hui comme le racisme, le suprématisme et la xénophobie où des groupes manipulés et idéologiquement infestés défendent comme une certaine vision du monde et plus particulièrement de tous les hommes ou de certaines races humaines.
Pourtant, il n’existe qu’une seule race humaine qui est l’homme. Il n’existe qu’une seule race animale, les bêtes, qu’il n’existe qu’une espèce végétale, les plantes.
En effet, au-delà, de la perversion de la culture scientifique, corrompue à sa base, et je prends pour exemple toute la théorie de l’évolution des espèces comme responsable de ces dérives qui en découlera sur les différences entre les humains, nous devons admettre que le racisme est relatif et qu’il n’existe pas de peuples, de cultures, de races humaines dans sa définition péjorative bien sûr, plus raciste qu’une autre car, il y a des préjugés dans toutes les cultures, chez tous les peuples et ce, chez les peuples qui sont souvent considérés inférieurs par un autres à l’endroit d’autres peuples et d’autres races.
Certes il y a des peuples qui crient plus fort que d’autres compte tenu des histoires récentes plus particulièrement les deux dernières guerres mondiales néanmoins, ces peuples qui dénoncent plus facilement le racisme dans le monde ne sont pas moins racistes envers d’autres peuples et d’autres races.
Autrement dit, les Blancs ne sont pas plus racistes que les Asiatiques qui eux, ont une vision négative des Noirs. Ou encore, les blancs par rapport aux Arabes et aux Juifs qui de leurs côtés également ont de gros problèmes raciaux avec les Noirs. Il en est de même pour les Noirs, les Amérindiens, les Aborigènes d’Australie ou en Inde et en Amérique.
Enfin, à l’intérieur d’une Race humaine, il y a aussi des préjugés et du racisme qui défient l’entendement de telle sorte qu’au sein d’une même race, il y a des catégories sociales qui arrivent à se construire de fausses représentations sociales et culturelles conduisant à cette absurdité qu’il puisse exister des catégories sociales plus évoluées et supérieures que d’autres et de toutes les autres catégories sociales.
C’est ainsi en Europe par exemple, certaines catégories de blancs se croient supérieurs des Tziganes et des Rom; dans les pays du Maghreb il y a des Arabes et des Maghrébins qui se croient supérieurs aux berbères, et que dire des Perses qui réclament une certaine pureté vis-à-vis des arabes et des berbères; en Papouasie Nouvelle Guinée il y a des Négritos qui sont discriminés en fonction de leurs petites tailles.
Mais encore, en Guinée les Peuhls, les Malinkés, Les Soussous et les Forestiers se partagent certaines différences qui font croire qu’il y a une catégorie qui est supérieure à une autre.
En Inde, il y a des castes qui sont véritablement considérés comme inférieurs à cause de la couleur de leur peau. En Israël par exemple, il y a les Éthiopiens qui malgré le judaïsme qu’ils partagent avec les juifs blancs sont discriminés et que dire pour les palestiniens, les soudanais qui subissent le racisme des juifs à l’intérieur d’Israël. Ce sont des situations aberrantes auxquelles on devait pas s’attendre compte de ce que les juifs ont subi des nazis. Malheureusement ce racisme existe et qu’il vient d’une peuple qui l’a déjà subi.
Le racisme est donc très relatif et, seuls des imbéciles peuvent admettre cette vision simpliste de l’homme. D’ailleurs, même sur la terre qui a été la première à se débarrasser des préjugés racistes et racisant n’est pas épargnée puisque des juifs et des arabes rejetés en Europe par les nazis allemands durant la première guerre mondiale sont allés s’installer dans ce beau pays en emmenant avec eux ce même racisme subi contre les noirs haïtiens en Haïti.
Nous devons donc nous élever pour mieux voir nos réalités afin de mieux comprendre ce qui nous empêche d’être uni, d’être bien ensemble. Et pour ce faire nous devons cesser de trouver la poutre dans l’œil des autres puisque nous sommes tous porteurs des germes de grandes méchancetés.
Comment demander à des jeunes à qui on offre des idéologies haineuses contre son propre voisin si nous continuons encore à les bombarder des documentaires sur les comportements des animaux, ou sur des pays et des peuples qui vivent dans la misère et dans la crasse.
Nous les montrons toujours qu’ils sont meilleurs que les autres, qu’ils ont toujours des modèles de personnes qui les ressemblent alors qu’autour d’eux il y a les autres. C’est donc tout à fait normal dans un tel environnement médiatique qu’ils se prennent pour quelqu’un d’autre puisqu’il y a toujours quelqu’un qui lui ressemble qui joue toujours les premiers rôles. Les jeunes occidentaux sont exposés très jeunes et donc très tôt à des documentaires, à des vidéos de National Géographique, de UNICEF et de Vision Mondiale qui montre la laideur de la gestion humaine des ressources disponibles et la grande majorité d’entre eux ne voyageront jamais dans leurs vies alors, ils garderont toujours dans leurs mémoires cette vue simplifiée d’une réalité augmenté de la condition humaine des autres peuples et des autres races. Voilà l’une des racines de l’extrémisme.
De là à dire, qu’il y a dans cette réalité toutes les perspectives de vue concernant le racisme, les préjugés et citer toutes les autres formes de cloisons entre les cultures, entre les peuples, entre les races, quelque chose qui est suffisant et qui permet de rejeter toutes les idéologies, toutes les convictions, toutes les croyances qui voudraient que certaines nuances physiques, épidermiques, culturelles ou sociologiques soient de véritables critères qui pourraient servir à cloisonner les hommes entre-eux, les peuples entre-eux, les cultures entre-elles et les pays entre-eux.
Tout ceci dit, je vais tenter de soulever cette réalité actuelle où il semble se développer le réveil de l’extrême droite au Québec. Et je souhaite que mes lecteurs retiennent ce qui précède en arrière plan pour pouvoir comprendre et suivre ma démarche responsable et intellectuelle devant les idéologies haineuses qui commencent à prendre forme dans un pays où je vis depuis près de vingt ans.
En effet, en Occident, on a tendance à ne voir la réalité en deux dimensions, d’un côté il y a les bons et de l’autre coté, il y a les mauvais. Or, cette manière de voir est la principale source de la grande majorité des erreurs de jugement de ces occidentaux plus particulièrement, les erreurs de jugements des politiciens, des intellectuels et des journalistes.
Et à l’heure actuelle, c’est ce qui semble se produire dans le contexte actuel, au Québec, où l’extrême droite dormante québécoise semble se réveiller. Ce sont tous les politiciens québécois, tous les intellectuels québécois et tous les journalistes québécois à tendance xénophobe et raciste qui semblent tomber dans cette manière facile d’analyser des enjeux très complexes que sont ceux des idéologies de l’extrême droite et des suprémacistes blancs occidentaux.
Évidemment, certains peuvent vouloir se défendre en essayant de dire différemment ce qu’ils ont dit la veille le lendemain même de leurs propres analyses, ou encore, d’autres peuvent ne pas vouloir se défendre parce qu’ils savent ce qu’ils ont dit la veille se rapproche de ce qu’ils croient profondément. Cependant, seuls eux-mêmes pourront se convaincre qu’ils pouvaient avoir dit quelque chose de différent. Ici, il faut noter que les propagandistes sont à la fois Noir et blanc et qu’ils représentent tous les courants politiques à l’intérieur du Québec voire du Canada.
Autrement dit, les discours ambiants sont négatifs quelque soit d’où ils viennent et quelque soit ceux qui les prononcent car il n’y a aucun censeur pour établir ce qui est dicible et comment ce qui est dicible peut être véhiculé dans l’opinion publique québécoise.
Les extrême-droites rencontrent les centre-droits et les centre-gauche québécois parce qu’ils étaient toujours liés dans ce qu’ils ont toujours partagé comme essence et essentiel par rapport aux autres et par rapport à tous les autres. Et, c’est donc ce lien primitif qui permet actuellement que les discours des uns se rencontrent dans ce qui semble être l’enjeu de la légitimité apparente, mais, décisive, de l’extrême droite du Québec.
Voilà en quelque sorte ce qui est en train de reconfigurer les enjeux de la réalité politique, social et culturel du Québec. Néanmoins, il reste à savoir si ce qui semble être un réveil de l’extrême-droite dormante sera le début de quelque chose de plus monstrueux. Seul le temps nous le dira et surtout si les québécois ne se décident pas de tuer dans l’œuf ce qui sera son plus grand cancer social et politique.
En effet, nous sommes encore à une étape où les québécois peuvent empêcher que le monstre de l’extrême-droite ne s’impose pas de faite dans le paysage politique et social de la province. Par contre, lorsque nous constatons que des journalistes, commentateurs, ou ex politiciens québécois qui représentent des tendances politiques bien implantées dans la société québécoise affirment sans réserve que les affrontements, la casse et la violence de l’extrême gauche constituent une légitimité pour l’extrême-droite, nous sommes devant une volonté manifeste de modifier la réalité réelle et vraie en un système de propagande qui dépasse la fiction.
Voilà pourquoi, je le dis souvent, que je n’ai pas peur ders racistes ou des suprématistes, mais j’ai peur de ceux qui facilitent l’implantation du discours et de la propagande extrême droite ou extrême gauche également. Ce sont les porte-parole, les leaders d’opinion à des heures d’écoute et sur des chaines publics qui sont beaucoup plus responsables de ce qui est acceptable et tolérable dans la société. Et au cours de ces dernières semaines on a eu pas mal de ces propagandes passives.
Habituellement, on dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu et, en Haïti, nous disons, celui qui pointe le serpent est responsable de la mort du serpent. Et enfin en droit, il y a des manières de sanctionner en fonction de sa participation, c’est la graduation de l’accusation. Bref, celui qui avait projeté d’organiser une manifestation est le premier responsable des grabuges ou de la violence enregistré et causée. Par conséquent, ce n’est pas parce que celui qui a organisé ou projeté de faire une manifestation n’a pas fait de violence qu’il n’est pas coupable et auteur de de la violence enregistrée.
Moins encore que la violence qui a été provoquée donnerait de la légitimité au coupable ou à l’auteur de la violence. Malheureusement, certains esprits ne sont pas capables de faire ces distinctions de responsabilité des uns et des autres. Et là, c’est ça que je me permets d’appeler de la provocation contributive ou encore de la collaboration passive et contributive. Pourquoi, parce qu’il y a participation, il y a collaboration indirecte mais réelle à la propagande haineuse. On aide le discours haineux sans démontrer sa collaboration directe. Mais on aide.
Évidemment, il est vrai que tout discours est porté par des intérêts avoués ou inavoués mais, ici nous sommes devant une conjugaison des idéologies dormantes qui prennent le dessus sur l’ensemble des conditions et de compromis du vivre ensemble québécois.
En ce sens, par le fait que ce sont des leaders d’opinions qui ont accès à des tribunes publiques qui participent à l’établissement et en légitimant une idéologie contraire aux valeurs du vivre ensemble québécois, nous tombons dans une propagande systémique de la haine contre les immigrants et contre tous les étrangers. Il y a les catégories minoritaires qui existeront toujours dans leurs coins mais, une fois qu’ils se voient faire actualité et DÉBAT DANS LES SPHÈRES PUBLIQUES, ILS OBTIENNENT LEUR LÉGITIMITÉ.
Bien entendu, cette radicalisation du discours dominant de la société québécoise ainsi que tout le processus de contamination de l’opinion publique québécoise ne sont pas nouveaux en soi cependant, c’est surtout l’accès et le renforcement de cet accès que les médias publics et privés donnent à cet discours pour rejoindre l’ensemble des opinions publiques québécoises qui constituent la véritables menaces pour le vivre ensemble québécois.
Car, les promoteurs de ce discours ne se cachent plus pour s’affirmer comme menaces pour l’unité et la fraternité de la société québécoise, au contraire, non seulement, ils sont suivis par les médias et on les cherche pour pouvoir s’exprimer en toute liberté et sans aucune crainte sur la place publique.
Pourtant si les médias québécois, avaient en mémoire les crimes commis par les tenants des idéologies des extrême-droites, ils prendraient le temps pour expliquer l’ensemble des enjeux social, culturel et économique, assez sensibles certes pour les sociétés occidentales comme la société québécoise, mais nécessaires pour contrer les idéologies de l’extrême droite.
Ainsi, les québécois comprendraient beaucoup mieux les mensonges du discours de la haine que l’extrême-droite carbure et qui contribue à diviser pour s’imposer. En ce sens, on expliquerait mieux aux québécois pourquoi il y a des immigrants au Québec; Qu’Est-ce qu’un immigrant représente pour la survie et le maintien de la société québécoise; Pourquoi les Québec continue de faire venir des immigrants au Pays.
Mais, ce ne sont pas les préoccupations des leaders d’opinions au Québec. Ils font du vedettariat et perçoivent le monde avec une vision cinématographique car c’est ainsi qu’ils voient l’échec de un c’est le succès de l’autre. C’est ce que j’appelle la vue binomiale de la réalité politique et sociale du Québec. Malheureusement cette vue est fausse et elle est dangereuse pour la stabilité et l’avenir du Québec. Qui pourrait s’assurer d’expliquer la cause de l’arrivée des milliers d’immigrants Haïtiens venus des États-Unis ou directement d’Haïti même. Personne.
Pourtant, si l’on s’était donné de la peine pour le savoir et le découvrir on saurait que les gouvernements canadiens et américains sont de vrais hypocrites car tout dernièrement, les travailleurs haïtiens réclamaient des augmentations de leurs salaires qui est de 3.57$ pour à peu prè 8.00$ par jour de 8 à 10 heures. Mais, aucun de ces deux gouvernements n’a levé le petit droit pour défendre le droit de ces travailleurs haïtiens outrancièrement exploités.
Et puis , on leur demande de rester ou de retourner chez eux. Ils ne peuvent pas choisir la misère et la crasse que les élites haïtiennes les mettent car, ce sont des être rationnels qui savent ce qui est bien pour eux et pour leurs familles. D’autant plus, il y a seulement un ou deux ans de cela, c’était le gouvernement américain qui voulait faire entrer aux États-Unis des jeunes haïtiens pour pouvoir les former afin de les retourner plus tard.
Il faut reconnaitre que les États-Unis n’est plus un pays tiers sûr pour les immigrants haïtiens et qu’il faut le dénoncer en l’exigeant de garder les immigrants qu’ils avaient volontairement accepté chez eux. Par conséquent, il faut faire pression sur le gouvernement américain et non de retourner en Haïti les haïtiens qui cherchent une vie meilleure.
Et on a vu le gouvernement Haïtien qui avait même envoyé ses ministres affaires étrangères et des haïtiens vivant à l’étranger vérifier certaines personnes qu’ils veulent arrêter ou tuer qui se trouveraient parmi les immigrants arrivés des États-Unis. Heureusement les gouvernements du Québec ne les ont pas laisser les voir.
à suivre…
Hermann Cebert
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