Jovenel Moïse Gifle en plein visage des travailleurs qui réclamaient 800.00 gourdes comme salaire minimum


C’est une très grosse gifle que le Président Jovenel Moïse vient de flanquer aux travailleurs haïtiens qui réclament avec raison un salaire minimum de 800.00 gourdes soit 12.31$ pour 10 à 12 heures de travail par jour lorsque le président a informé ces travailleurs que ce salaire minimum est porté à seulement 350.00 gourdes haïtiennes soit 5.38$ en dollars américain pour des journées de travail de 10 à 12h.

Il s’agit là d’une véritable trahison qui montre très clairement pour qui ce président décide de travailler et comment il entend perpétuer la misère et la crasse dans ce pays. D’ailleurs, même les mesures sociales qu’il prétendait offrir aux ouvriers pour compenser le manque de salaire à gagner n’apparaissent nulle part dans cette décision présidentielle sur le salaire minimum dans le pays.

Évidemment, c’est au travailleurs et à tous ceux qui appuient ces travailleurs qu’il revient la charge de lutter pour forcer ce président impliqué dans le trafic de la drogue et du blanchiment d’argent de revenir sur sa décision en offrant des salaires décents à ces pauvres et misérables travailleurs. Ainsi, donc, on peut s’attendre à ce que le travailleurs se manifestent de plus en plus en grand nombre jusqu’à ce que le salaire minimum soit 800.00 gourdes comme le veulent les travailleurs haïtiens.

Par ailleurs, devant cette suite continue de mauvaises décisions sociales et économiques en faveur des travailleurs et des ouvriers haïtiens, je crois qu’il est désormais temps pour les représentants du peuple, les députés et les sénateurs prennent en main la question des augmentations du salaire afin de permettre d’une part l’équité du revenu et d’une justice salariale dans le pays par rapport à des patrons d’usine, qui se remplissent les poches sur le dos travailleurs.

Bien entendu, il y a ceux qui ne cessent de négocier des salaires à la baisse ce, sans planifier l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et des ouvriers haïtiens. Ils n’ont rien appris sur le processus du développement de la Chine, de la Corée du Sud et de tous les autres pays de l’Asie du Sud-Est.

Ces peuples ont su tirer profit de la sous-traitance pour se tailler de belles places sur l’échiquier mondial. Et aujourd’hui tout le monde peut facilement constater comment changer son statut dans le giron économique mondial. Malheureusement, les hommes d’affaires haïtiens ne se soucient pas de cette belle vision qui consiste à inscrire leurs projet de sous-traitance dans le cadre d’une approche planifiée à partir de ce que l’on peut tirer comme profit et avantage comparatif du capitalisme actuel. Hélas, les sous-traiteurs haïtiens ne peuvent pas penser au delà de leurs gros orteils pour un seul cent.

Devant la fatalité et le désespoir dans lequel le président Jovenel Moïse et tous les hommes et femmes d’affaires haïtiens préfèrent jeter le sort des travailleurs et ouvriers haïtiens, il devient plus que urgent pour les députés et les sénateurs de récupérer ou de reprendre le contrôle de la CSS ou la commission Supérieure du Salaire afin que ce soit désormais les députés et les Sénateurs qui décident des augmentations à faire sur le salaire minimum au pays.

Laisser quelques individus nommés et choisis par le président décider du sort des milliers et des millions de travailleurs c’est comme confier la garde de son fromage à des souris. J’espère sincèrement que les travailleurs inscriront dans leurs revendications l’abolition de la CSS en demandant aux élus du peuple de s’assurer eux-mêmes de toutes les augmentations de salaires dans le pays comme cela se fait dans tous les pays du monde.

à suivre…

Hermann Cebert