L’ex premier Ministre Laurent Salvador Lamothe vivrait-il dans la peur depuis sa démission du gouvernement de Joseph Michel Martelly?


Le philosophe éveillé

Alors que l’ancien Premier Ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe, continue de s’inscrire dans le registre des éternels candidats à la présidence d’Haïti depuis qu’il est entré en politique par l’entremise de son ancien meilleur ami Joseph Michel Martelly, voilà que nous venons d’apprendre qu’il vivrait dans une très grande peur depuis que Joseph Michel Martelly a été contraint de forcer son meilleur ami à remettre sa démission comme Premier Ministre sous pression de quelques bourgeois mulâtres.

Quelles sont les quelques familles riches d’Haïti qui ont dû payer quelques millions de dollars à Martelly pour forcer la démission de Laurent Lamothe?

Pourquoi, même après la démission de Laurent Lamothe qui n’a passé que trente et un mois (31 mois) comme premier ministre, ces quelques familles continuent de vouloir à Laurent Lamothe?

Qui avaient fait pressions sur Joseph Michel Martelly pour qu’il n’ait pas endossé Lamothe de telle sorte que ce dernier n’ait pas pu devenir Président de Haïti en lieu et place de Jovenel Moïse?

Quelles sont les chances de Laurent Lamothe de pouvoir réaliser son grand Rêve de pouvoir devenir un jour Président d’Haïti en 2022?

Laurent Lamothe continuerait-il de pêcher par conviction idéologique ou par naïveté et d’absence de vrais conseillers organisationnels et indépendants de son influence?

Afin de tenter de répondre à ces questions, nous allons laisser Laurent Salvador Lamothe lui-même identifier ceux qui lui font peur dans le pays et reprenant quelques exemples de ce qu’il considère comme ayant été les éléments de son bilant comme premier ministre et Ministre des affaires étrangères du pays.

Ensuite, nous ferons quelques rappels de ce que nous savions déjà sur les causes de la démission de Laurent Salvador Lamothe pour enfin pousser nos analyses un peu plus loin afin d’éclairer nos lecteurs sur ce qui nous semble être la naïveté et l’amateurisme ainsi que le manque d’encadrement des politiciens haïtiens. Évidemment, nous diviserons notre sujet en plusieurs articles dans le but de ne pas fatiguer et de ne pas abuser la disponibilité de nos lecteurs.

C’est important de disséquer les divers aspects de la démarche présidentielle de Laurent Lamothe afin de pouvoir dégager ses forces et ses faiblesses car jusqu’ici il apparait comme un politicien atypique de ceux qui ont déjà occupé des hautes fonctions dans le pays.

Bien entendu, à l’entendre parler on constate facilement qu’il n’est pas un grand orateur et qu’il semble être très seul au milieu d’un petit groupe de flatteurs qui l’adulent puisqu’il semble être très généreux avec eux.

Et, j’ai pu facilement découvrir et comprendre cet environnement immédiat de Laurent Lamothe puisque j’étais un grand inconnu parmi les 70 personnes présentes à cette rencontre alors que je suppose que suis l’un de ceux qui ont beaucoup écrit sur Laurent Lamothe comme ministre des affaires étrangères, comme premier ministre, comme candidat potentiel à la présidence d’Haïti. J’ai été parfois très critique mais reconnaissant tout aussi ses bonnes actions à travers un ou deux de ses ministres.

Certainement, comme je l’ai maintes fois répété, je n’ai rien contre qui que ce soit et, moins encore contre les politiciens haïtiens ou les bourgeois haïtiens, ce que je leur offre c’est une lecture différente, des propositions constructives, des projets et d’une vision pratique compte tenu de mes expériences, de mes lectures, de mon intérêt pour le développement, la grandeur, la prospérité et le bonheur de tous les haïtiens.

Et, si de part cette noble intention, certains politiciens et bourgeois haïtiens estiment que peux ou que je suis une menace pour eux tant pis car cela voudrait dire très simplement qu’ils se trompent d’ennemis. Car, je n’ai en ce qui me concerne aucun ennemi même pas ceux qui souhaitent ma mort ou qui écrivent ou disent des méchanceté sur moi. Comme disent les québécois, j’ai la couenne dure puisque tout ce qui aurait pu m’affecté je les ai déjà entendu ou subi durant ma longue vie.

Dans cette vie que Dieu m’a accordé je suis en train de me réaliser spirituellement, et tout le reste c’est du détail. Ce que certains sont en train de découvrir dans leur vie, je les ai déjà saisi et compris. Ce qu’ils recherchent comme satisfaction personnelle, je les ai déjà dépassé. J’ai déjà vécu la plus grande misère et la plus grande opulence et actuellement c’est juste mon choix de vivre simplement. J’ai rencontré des grands et des faibles et j’ai pu apprendre avec eux tous ce que je devais apprendre avec eux compte tenu qu’il m’a été offert de les avoir comme enseignant, éducateur, sage, philosophe ou moine.

D’ailleurs, je suis même parvenu à lui chuchoter l’oreille qu’il était en train de faire les mêmes erreurs idéologiques qui lui ont poussé à remettre sa démission, voire également à ne pas avoir été retenu comme candidat à la présidence sans oublier le choix de dernière minute de Joseph Michel Martelly de son poulain Jovenel Moïse.

En effet, en cette soirée du 30 juin 2017, dans la grande salle du local de la perle retrouvée, après plus 1h30 d’attente, Laurent Salvador Lamothe est arrivé escorter par un groupe imposant de d’agents de sécurité  composé d’haïtiens et de quelques blancs tandis que la présidente de sa, Fondation Louis G Lamothe, Roxane Anne Auguste ancienne responsable du programme social Ti maman Chérie, l’attendait avec sourire aux lèvres et surtout calepin en main pour reprendre coordonnées et téléphones d’anciens amis de Montréal et de Québec.

C’est ainsi, dans l’esprit de tous les invités de cette assistance de 70 personnes environs présentes, la visite de Laurent Salvador Lamothe s’inscrit dans sa démarche électoraliste bien que les organisateurs aient pu faire comprendre qu’il s’agissait d’une certaine occasion offerte à l’ancien premier Ministre du régime de Martelly de présenter les programmes de sa fondation qui porte le nom de son père.

Sans perdre de temps, Laurent Lamothe se promène dans la salle pour essayer de rencontrer et de saluer presque toutes les personnes présentes pour enfin aller s’installer devant l’auditoire où il commence à faire le rappel de ce qu’il considère comme étant son bilan.

En effet, dès le début de sa propre présentation ou du moins de la présentation de sa propre personne, Laurent Lamothe explique comment il a trouvé le pays après le tremblement de terre de 2010 dont une administration dépourvue de tout et où son mobilier était quasiment inexistant et très peu de collaborateurs et de techniciens pouvant l’aider dans sa tâche et dans ses fonctions de premier ministre.

Il parle des problèmes de l’insécurité  qui rongeaient le pays sur tout avec les groupes de Bandits et de kidnappeurs qui rendaient la vie très difficile pour quiconque. Or en parlant de l’insécurité et plus particulièrement des groupes intouchables dans le pays, les non dits de Laurent Lamothe ou l’absence de certains dits de Laurent Lamothe nous expliquent déjà quelques éléments de ce qui semble être la source de ses grandes peurs depuis qu’il n’est plus Premier Ministre.

Il nous a rappelé toute sa démarche pour essayer de résoudre cette insécurité dont l’affaire du réseau des kidnappeurs et de l’arrestation de Clifford Brandt et plus particulièrement de l’évasion de celui-ci, de ses démarches auprès des autorités dominicaines et de la stratégie de Clifford Brandt de se placer directement sur la ligne frontalière comme pour faire savoir aux autorités haïtiennes qu’il se trouvait en territoire dominicain.

Pourtant à aucun moment de sa présentation de cette affaire, l’ex premier ministre Laurent Salvador Lamothe n’a été en mesure de prononcer le nom de Clifford Brandt et ce, malgré toutes les explications de Laurent Salvador Lamothe sur ce que tout le monde de l’assistance pouvait facilement comprendre car extrêmement publicisé et une grande affaire qui a choqué plusieurs mais que toutes les ambassades savaient très bien dans le pays.

C’est donc ce silence de Laurent Salvador Lamothe qui constitue pour moi ce que certains de ses proches m’ont révélé comme faisant partie de la grande peur qui l’habite depuis qu’ils n’est plus premier ministre. Il sait très bien pourquoi il ne pouvait pas citer ou prononcer le nom des Brandt dans le pays.

À ce propos, je vous invite à relire les dix ans d’histoire secrètes d’Haïti pour comprendre le pouvoir qu’exercent les cinq et les dix familles les plus riches du pays. De même je vous conseille de lire la biographie du grand père de Clifford Brandt, pour vous rafraichir la mémoire de ce que O J Brandt a fait pour devenir très riche dans le pays.

à suivre….

Hermann cebert