Une position de Droit et de Principe sur l’incident qui s’est produit à la Faculté d’Ethnologie: Lacks-Guvens CADETTE


Je suis conscient que les formes de protestation utilisées au sein de l’Université d’Etat d’Haïti, ne sont pas appréciées par plus d’un. Il faut accepter aussi qu’en Haïti, les luttes pacifiques n’apportent pas, dans la majorité des cas, des solutions aux problèmes posés.

C’est presqu’une constance. Nos dirigeants attendent toujours le dernier cri pour penser aux solutions et nous connaissons bien l’importance des manifestations violentes, des pneus enflammés dans la recherche de solutions en Haïti.Entendons-nous, il n y a pas une forme sacramentelle pour faire passer une revendication. Il faut le faire en fonction de la réalité politique et historique du lieu de la revendication.

Je comprend qu’on peut toujours critiquer l’étudiant  qui a utilisé cette voie pour exprimer ses frustrations à un système qui ne fait que s’empirer quotidiennement. Une position de dernier cri, cynique ou anticonformiste.

Par contre, Il n y a rien qui empêche l’individu de manifester sa colère, de revendiquer ses droits à travers une action pacifique. Kouche devan yon machin pa yon enfraksyon, nan lakou yon fakilte ankò. C’est une forme de manifestation. Et ceci est un droit et il est constitutionnel avant toute considération.

Par ailleurs, la personne qui a démarré l’appareil à moteur pour mettre en péril la vie de l’étudiant, quel que soit son statut, doit répondre à sa responsabilité. Car, accélérer pendant qu’on sait pertinemment qu’il y a la vie d’un individu qui est en jeu, est un acte criminel.

Donc, Le Parquet de Port-au-Prince et la Police Nationale doivent faire ce que de droit et il faut remettre en question la gestion et les différentes instances de décision de l’université d’Etat d’Haiti.

Lacks-Guvens CADETTE
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