Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
Ce mardi 20 juin 2017, aux environ de 10h am, un front commun des étudiants de différentes entités de l’UEH a sillonné quelques rues de la zone métropolitaine pour exprimer leur mécontentement, revendiquer justice et réparation pour l’étudiant Jean Rock Gourgueder et la réforme de l’UEH.
Cette marche vise à attirer l’attention de la population sur la banalisation de la vie et des droits humains dans une société où la justice est toujours favorable aux bourreaux, a déclaré un étudiant qui a également expliqué que le cas de Jean Rock Gourgueder est un exemple qui devrait interpeller les consciences citoyennes. Et pour rendre justice à la victime, a-t-il poursuivi, il s’agit de la revendication traditionnelle qui implique la démission du coupable, l’arrestation, le jugement, la condamnation à la peine prévue par le Code pénal en matière de crime contre la personne humaine à la suite du rapport impartial que la justice haïtienne aura à effectuer dans le cadre de l’enquête.
Plus d’une centaine d’étudiants ont défilé dans les rues avec des écriteaux exprimant leurs différents griefs contre les dirigeants de l’UEH: « nou vle refòm nan ansèyman siperyè a / jistis pou kamarad Gourgue / Moun k’ap batay pa mouri ». Un pick-up de la PNH a accompagné cette marche pacifique pendant le parcours, en prévision des dérives qui n’ont pas eu lieu.
La réforme de l’UEH doit s’inscrire dans une réforme de la société globale qui voit migrer ses fils et ses filles vers l’extérieur pour faire de meilleures études, a précisé l’étudiant qui voulait clarifier le mot réforme, une thématique des différentes revendications estudiantines.
« Yo ba nou kou a, kou a fè nou mal o !/ Siw wè n nan lari se jistis n ap mande », ce sont les différents slogans qu’ont scandé les étudiants qui ont marché pacifiquement sans casser les pare-brises de voitures et sans placer des barricades de pneus enflammés sur la chaussée.
L’action publique n’a pas été mise en mouvement pour établir les responsabilités et punir les coupables dans ces cas de violation et de violence contre les droits de la personne humaine, a déclaré un autre étudiant qui affirmait la volonté de ses camarades de contraindre le commissaire du gouvernement, le Parlement et la société comme force morale à prendre les mesures urgentes et nécessaires afin d’obtenir justice et réparation à la victime.
« Ce sont les dons des étudiants qui favorisent la prise en charge de l’étudiant hospitalisé depuis l’incident, poursuivait ce dernier qui craint le pire pour la santé de celui-ci qui souffre d’hémorragie interne et qui a besoin de transfusion sanguine. Cependant, nous demeurons confiants que des gens conscients de cette menace et de la déchéance au niveau de l’institution phare de la société interviendront pour sauver l’étudiant victime et accompagner nous autres étudiants dans nos revendications pour la réforme de l’Université d’État d’Haïti », a conclu l’étudiant qui espère que les autorités ne tarderont pas à rendre la justice à qui de droit.
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