La fusion nucléaire dans le monde


Définition et catégories

La fusion nucléaire dans les étoiles

La « fusion nucléaire » aussi appelée « fusion thermonucléaire » est la réunion de  deux noyaux atomiques légers pour former un noyau unique plus lourd et plus stable. Au cours de cette réaction de fusion, la masse du noyau produit est inférieure à la somme des masses des noyaux légers d’origine. Or, en vertu de la célèbre relation établie par Albert Einstein « E=mc2 », la différence de masse est convertie en énergie. On peut notamment observer ce phénomène de fusion au sein des étoiles dans lesquelles une énergie colossale est libérée. Le phénomène de fusion nucléaire se différencie donc de celui de la fission nucléaire dans lequel un atome lourd se scinde en deux atomes plus légers avec un dégagement d’énergie nettement inférieur.

Le processus de fusion nucléaire ne peut avoir lieu que dans des conditions de température et de pression particulières. A titre d’exemple, au cœur du Soleil, la pression est égale à 200 milliards de fois la pression atmosphérique terrestre et la température centrale atteint environ 15 millions de degrés. Dans ces conditions, les noyaux légers d’hydrogène (75% de la composition du Soleil) fusionnent en noyaux d’hélium (24%) approximativement deux fois plus lourds, créant ainsi la lumière et la chaleur que nous recevons. Selon les calculs, 620 millions de tonnes d’hydrogène y sont transformés en 615,7 millions de tonnes d’hélium chaque seconde(1).

La fusion nucléaire sur Terre

De très grandes quantités d’énergie sont libérées par le processus de fusion nucléaire. Pouvoir reproduire ce phénomène sur Terre permettrait en théorie de satisfaire définitivement les besoins énergétiques de l’humanité. C’est précisément l’enjeu majeur de la recherche sur la fusion nucléaire « contrôlée ». Les combustibles nécessaires à la fusion sont deux isotopes de l’hydrogène : le deutérium, disponible en quantités pratiquement illimitées dans l’eau des mers, et le tritium que l’on produit à partir du lithium relativement abondant dans l’écorce terrestre.

La bombe thermonucléaire – couramment appelée bombe H – constitue aujourd’hui la seule application pratique de la fusion nucléaire. Celle-ci a été testée pour la première fois en 1952 aux Etats-Unis dans la foulée de la maitrise de la bombe A (à fission nucléaire). Les armes thermonucléaires ont joué un rôle clé dans l’équilibre dissuasif entre les deux blocs pendant la guerre froide.

Des efforts de recherche sont  menés depuis plus de 50 ans pour recréer les conditions de la fusion nucléaire au sein d’un réacteur. Toutefois, la maîtrise d’un processus contrôlé de fusion n’est pas encore démontrée et les technologies et matériaux adaptés à ces températures et pressions extrêmes ne sont pas encore disponibles pour une utilisation industrielle. Recréer un processus de fusion nucléaire s’avère beaucoup plus complexe que d’exploiter la réaction de fission en chaîne.

Les enjeux de la domestication de la fusion nucléaire

Les avantages de ce procédé

Si le principe novateur des centrales à fusion nucléaire est validé scientifiquement et technologiquement il permettra de développer une nouvelle source abondante d’énergie complémentaire de la fission nucléaire.

Les avantages écologiques

La fusion génère peu de déchets radioactifs, en plus de courte durée de vie, et pas de gaz à effet de serre. De plus, elle écarte tout risque d’emballement de la réaction nucléaire et donc toute menace d’explosion. Contrairement au procédé de fission nucléaire, la moindre perturbation au sein d’un réacteur à fusion par confinement magnétique entrainerait un refroidissement puis un arrêt spontané des réactions de fusion.

Les avantages économiques

La fusion nucléaire fait appel à des combustibles (deutérium, lithium) présents en grande quantités sur notre planète, de quoi alimenter les éventuels réacteurs à fusion pour de nombreux millénaires. Les risques de pénurie énergétique seraient donc écartés. Quelques grammes de combustible suffiraient pour déclencher et entretenir les réactions de fusion. Une centrale à fusion de 1 000 MWe aurait ainsi besoin de 125 kg de deutérium et de 3 tonnes de lithium (contre 2,7 millions de tonnes de charbon pour une centrale thermique de même puissance) pour fonctionner toute une année(2).

Les limites

Les limites technologiques

L’état actuel des connaissances scientifiques ne permet pas aujourd’hui d’extraire suffisamment d’énergie des réactions de fusion pour produire de l’électricité. De plus, on ne sait pas encore fabriquer de matériaux pouvant résister assez longtemps au rayonnement et au flux de neutrons libérés au cours de ces réactions. Les scientifiques estiment que les technologies nécessaires à la mise en œuvre de la fusion nucléaire contrôlée à des fins de production énergétique ne seront pas disponibles avant de nombreuses décennies.

Les limites financières

Le coût financier des installations de recherche se chiffre en milliards d’euros sur plusieurs décennies. Ce coût est donc très important pour des bénéfices potentiels éloignés dans le temps. L’investissement dans le programme ITER a par exemple été évalué initialement à 5 milliards d’euros(3). Selon les dernières estimations du programme en 2012, le coût prévisionnel de construction de la machine avoisinerait maintenant 13 milliards d’euros(4). Par ailleurs, les coûts de production de l’énergie de fusion restent une inconnue tant que le procédé n’aura pas atteint une maturité scientifique et technologique.

Fonctionnement technique ou scientifique

Fusionner des atomes sur Terre n’est pas simple. Il faut faire fondre deux atomes et provoquer la fusion de leurs noyaux alors que leurs charges électriques respectives ont tendance à les séparer. Les noyaux doivent pour cela se trouver dans un état d’agitation thermique intense. C’est le cas lorsqu’ils sont portés à des très hautes températures de l’ordre de la centaine de millions de degrés.

La fusion deutérium-tritium

Depuis une trentaine d’années, la quasi-totalité des recherches porte sur la fusion de deux isotopes de l’hydrogène : le deutérium et de tritium. Le premier existe à l’état naturel (présent dans l’eau de mer à hauteur de 33 g/m3) et le second peut être produit à l’intérieur d’un réacteur industriel à fusion, par interaction avec du lithium. Ce dernier est présent sur Terre à hauteur de 20 g/tonne dans la croûte terrestre et 0,18 g/m3 dans les océans(5). La température nécessaire à la fusion de ces deux isotopes est de l’ordre de 150 millions de degrés, soit dix fois la température du cœur du Soleil(6). Il se forme alors un plasma, quatrième état de la matière dans lequel les atomes sont totalement ionisés, c’est-à-dire que leurs noyaux et électrons ne sont plus liés. La réunion des noyaux atomiques légers pour former un noyau unique plus lourd et plus stable a alors lieu. Les neutrons dégagés lors de cette réaction irradient l’enceinte du réacteur qui emmagasine de l’énergie thermique.

Il existe deux voies de développement de réacteurs à fusion nucléaire :

Le réacteur à confinement inertiel : le mélange deutérium-tritium est enfermé dans des microbilles. Elles sont portées à très haute pression et température pendant un temps extrêmement court au moyen de lasers très puissants. La micro-explosion thermonucléaire obtenue produit une impulsion hyperpuissante de l’ordre du térawatt sur un laps de temps très court, environ 10 picosecondes(7).

  • Le Laser Mégajoule, dont l’installation doit être finalisée d’ici 2014 au centre CEA/CESTA(8), près de Bordeaux, en est un exemple. Il a pour objectif de reproduire en laboratoire des conditions physiques analogues à celles créées lors du fonctionnement des armes nucléaires. Ce Laser est essentiellement destiné à un usage scientifique et à la simulation d’explosions d’armes atomiques, tout comme son semblable américain, le NIF (National Ignition Facility) situé en Californie.

Le réacteur à confinement magnétique : les noyaux sont portés à plus de 100 millions de degrés Celsius dans des machines d’un volume important appelées tokamaks. Puisqu’aucun matériau ne peut résister à de telles températures, le plasma renfermant le mélange peu dense de deutérium et de tritium est confiné par un champ magnétique intense généré par des bobines situées autour de la chambre et par un fort courant électrique circulant dans le plasma. La fusion s’initie dès que la température, la densité et le temps d’isolation thermique du mélange atteignent les seuils critiques d’ignition.

Il existe plusieurs prototypes de tokamak dans le monde, dont l’installation Tore Supra à Cadarache. Le réacteur ITER, en construction sur ce site, appartient à la même famille.

Ces deux méthodes ont déjà permis d’obtenir de brèves réactions de fusion. Cependant, elles nécessitent pour le moment plus d’énergie qu’elles n’en créent. C’est pourquoi les axes principaux de la recherche dans les décennies à venir porteront sur l’allongement et l’optimisation du processus de fusion.

Passé et présent

Historique de la fusion nucléaire : de la découverte des principes physiques au développement des premiers réacteurs.

Dans les années 1920, les Britanniques Francis William Aston et Arthur Eddington découvrent le phénomène de fusion nucléaire qui a lieu au sein du Soleil. En 1946, un brevet est déposé au Royaume-Uni par Thomson et Blackman pour un réacteur. En 1952, les États-Unis font exploser la première bombe H, réalisant ainsi la 1re réaction de fusion thermonucléaire humaine. Celle-ci a démontré la supériorité énergétique du processus de fusion nucléaire sur celui de fission.

En laboratoire, les scientifiques russes sont les premiers à obtenir des résultats concluants dans la quête pour la maîtrise de l’énergie de fusion. En 1968, ils parviennent à faire fusionner des atomes d’hydrogène en produisant un plasma d’une dizaine de millions de degrés dans un réacteur à fusion appelé « Tokamak ». C’est avec cette machine que la technique du confinement magnétique a été mise au point. Le plasma est créé grâce à une décharge électrique, et de puissants champs magnétiques permettent de l’isoler des parois de la machine, l’empêchant ainsi de se refroidir.

Dans les années 1980, plusieurs pays se lancent dans la construction de tokamaks. En Europe, sous l’égide de l’association Euratom-CEA, Tore Supra est lancé en 1988 sur le centre du CEA/Cadarache, le seul tokamak au monde doté d’aimants supraconducteurs capable de produire des plasmas de longue durée. Quant au JET (Joint European Torus)(9) en Angleterre, il détient le record mondial de puissance de fusion (16 MW pendant une seconde) depuis 1997. Le précédent record avait été obtenu aux Etats-Unis avec TFTR, implanté à Princeton, qui avait produit une puissance d’environ 10 MW en 1991. Le Japon a également enregistré de bonnes performances avec JT-60, similaires à celles du JET dans le domaine de la physique des plasmas.

Le réacteur ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) est actuellement en construction sur le site de Cadarache. Il a pour but de prouver la faisabilité technique de la production d’énergie à partir d’un réacteur de fusion nucléaire à confinement magnétique. Il est d’une taille nettement supérieure à celle de ses prédécesseurs.

Unités de mesure et chiffres clés

La température : du zéro absolu à plusieurs dizaines de millions de degrés

Dans un réacteur à fusion, la température du plasma devra atteindre 150 millions de degrés Celsius. Simultanément, la température des bobines magnétiques supraconductrices créant le champ magnétique et situées à quelques mètres du plasma doit rester aussi proche que possible du zéro absolu, c’est-à-dire la température la plus basse qui puisse exister dans l’univers (– 273,15 degrés Celsius).

Les ressources disponibles de deutérium et de tritium

  • Avec 33 g de deutérium par mètre cube d’eau de mer, les ressources excéderaient 10 milliards d’années de consommation annuelle mondiale d’énergie (référence : année 2000). Un gramme de deutérium, combiné à du tritium, pourrait fournir autant d’électricité que 3 tonnes de pétrole(10).
  • Le tritium est un matériau radioactif à courte durée de vie (12 ans). Il est obtenu à partir de lithium. La teneur moyenne de lithium dans l’écorce terrestre est d’environ 20 parties par million (ppm). Le lithium peut aussi être tiré de l’eau de mer (0,18g/m3) ce qui représente une réserve potentielle de 230 milliards de tonnes supplémentaires.

Zone de présence ou d’application

Principaux réacteurs à fusion par confinement magnétique au sein d’un tokamak

  • ITER qui est en cours de construction à Cadarache. 6 pays (États-Unis, Chine, Inde, Corée du Sud, Japon, Russie) ainsi que l’Union européenne contribuent à ce projet innovant d’envergure mondiale dans le cadre de l’organisation ITER.
  • KSTAR (Korean Superconducting Tokamak Advanced Research) à Daejeon.
  • JET (Joint European Torus), à Culham au Royaume-Uni.
  • JT-60 (Japan Torus 60) au Japon.
  • Tore Supra, à Cadarache en France.
  • Asdex et son amélioration Asdex-Upgrade, en Allemagne.
  • Doublet et son amélioration DIII-D, aux Etats-Unis.

Principaux réacteurs à fusion par confinement inertiel par laser

  • Le Centre d’Études Scientifiques et Techniques d’Aquitaine abrite les programmes Mégajoule sous la direction du Commissariat à l’Energie Atomique et le laser  Pétawatt PETAL dans le cadre du projet européen HiPER.
  • Le projet National Ignition Facility aux États-Unis.

Futur

Les différentes étapes prévues par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour le siècle à venir dans le cadre de la fusion par confinement magnétique(11)

2020 : Mise en fonctionnement d’ITER avec l’obtention d’un premier plasma afin de démontrer la faisabilité scientifique et technologique de l’énergie de fusion. Le lancement des opérations deutérium-tritium est prévu en 2027.

  • Le réacteur est actuellement en construction. En tant que réacteur de recherche, ITER ne produira pas d’électricité, seulement de la chaleur et de la vapeur.

Au-delà de 2050 : Premier réacteur de démonstration : DEMO

  • Recherches et optimisation du rendement énergétique et des matériaux utilisés. Ce démonstrateur génèrera quelques centaines de mégawatts.

Puis : Test du prototype industriel

  • La puissance de ce prototype devrait avoisiner les 1 500 mégawatts soit autant que le réacteur EPR (à fission).

Enfin : Déploiement des réacteurs industriels

  • Production à grande échelle d’énergie issue de la fusion nucléaire contrôlée.
Le saviez-vous ?

Le plasma est considéré comme le 4e état de la matière après les états liquide, solide et gazeux. Quand on arrive à de très hautes températures, les constituants de l’atome se séparent, noyaux et électrons se déplacent indépendamment et forment un mélange globalement neutre : c’est un plasma. Ce quatrième état de la matière, que l’on retrouve dans les étoiles et le milieu interstellaire, constitue la majorité de notre univers (autour de 99%). Sur Terre, on ne le rencontre pas si ce n’est dans les éclairs ou les aurores boréales. On le produit toutefois artificiellement en appliquant des champs électriques suffisamment puissants pour séparer le noyau de ses électrons dans les gaz. Exemples d’applications : écrans plats des téléviseurs ou tubes à néons éclairants(12).

dernière modification le 05 juin 2013

Cette page est une porte d’entrée dans le monde de la fusion. En suivant ces liens, vous accéderez aux sites d’autres expériences de confinement magnétique et à ceux des instituts de recherche et des laboratoires de fusion du monde entier. D’autres liens conduisent à des sites d’intérêt général ainsi qu’aux sites des organisations internationales impliquées dans la recherche sur la fusion.

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Tokamaks
  • ADITYA Tokamak (India)
  • Alcator C-Mod (USA)
  • ASDEX Upgrade (Germany)
  • COMPASS (Czech Republic)
  • DIII-D (USA)
  • EAST (HT-7U) (China)
  • FT-2 (Russian Federation)
  • FTU (Italy)
  • GOLEM (Czech Republic)
  • HBT-EP (USA)
  • HL-2A (China)
  • HT-7 (China, retired)
  • HYBTOK-II (Japan)
  • IGNITOR Tokamak (Russian Federation/Italy – project)
  • ISTTOK (Portugal)
  • JET (UK)
  • JT-60SA (Japan – under construction)
  • J-TEXT (China – no current website)
  • KSTAR (Korea)
  • NOVA-UNICAMP (Brazil)
  • SST-1 Tokamak (India – under construction)
  • STOR-M (Canada)
  • T-10 (Russian Federation)
  • T-15 (Russian Federation)
  • TCA-Br (Brazil)
  • TCV Tokamak (Switzerland)
  • TEXTOR (Germany, retired)
  • TORE SUPRA-WEST (France)
Spherical Tokamaks
  • CPD (Japan – no current website)
  • ETE (Brazil)
  • Globus-M (Russian Federation)
  • Gutta (Russian Federation – no current website)
  • KTM (Kazakhstan/Russian Federation)
  • LATE (Japan – no current website)
  • LTX (USA)
  • MAST (UK)
  • Medusa (Costa Rica)
  • NSTX (USA)
  • PEGASUS (USA)
  • Proto-SPHERA (Italy)
  • QUEST (Japan)
  • SUNIST (China)
  • TST-2 (Japan)
Stellarators
  • H-1NF (Australia)
  • Heliotron J (Japan)
  • LHD (Japan)
  • TJ-II (Spain)
  • Wendelstein 7-X (Germany)
Reversed Pinch, Other
  • EXTRAP T2R (Sweden)
  • Keda Torus eXperiment, KTX (China – no current website)
  • LDX (USA)
  • MST (USA)
  • RFX (Italy)

Argentina
  • CONICET – Inst. de Fisica del Plasma, Univ. de Buenos Aires
Armenia
  • National Academy of Sciences, Plasma Physics Lab
Australia
  • AINSE – Australian Institute of Nuclear Science and Engineering
  • Australian Inst. of Energy
  • Australian ITER Forum
  • Australian National Univ., Plasma Research Lab (H-1NF Experiment)
  • Univ. of Sydney, Applied & Plasma Physics
Austria
  • Austrian Academy of Sciences (ÖAW), Fusion research program
  • Erich Schmid Inst. of Material Science, Austrian Academy of Sciences
  • Graz Univ. of Technology, Inst. of Theoretical & Computational Physics
  • Univ. of Innsbruck, Inst. für Ionenphysik & Angewandte Physik
  • Vienna Univ. of Technology, Inst. für Angewandte Physik, Atomic & Plasma Physics
Belgium
  • Belgian Forum for Plasma Science (FPS)
  • Belgian Nuclear Research Centre, SCK CEN
  • Ghent Univ., Dept. of Applied Physics
  • ITER Belgium
  • Laboratory for Plasma Physics
  • Royal Military Academy, ERM/KMS Lab for Plasma Physics
  • Univ. Libre de Bruxelles, Statistical & Plasma Physics Research Unit
Brazil
  • Federal Fluminense Univ. Niteroi
  • Federal Univ. of Brasilia
  • Federal Univ. of Mato Grosso do Sul
  • Federal Univ. of Minas Gerais
  • Federal Univ. of Parana
  • Federal Univ. of Rio de Janeiro
  • Federal Univ. of Rio Grande do Norte
  • Federal Univ. of Rio Grande do Sul
  • National Space Research Inst., Associated Plasma Lab (ETE Experiment)
  • State Univ. of Campinas (NOVA experiment)
  • Univ. of Sao Paulo, Inst. of Physics (TCA-Br Experiment)
  • Univ. of Sao Paulo, Lorena, Departamento de Engenharia de materiais
Bulgaria
  • Bulgarian Academy of Sciences, Inst. for Nuclear Research & Nuclear Energy (INRNE)
  • Sofia University, Faculty of Physics
Canada
  • Univ. of Saskatchewan, Plasma Physics Lab (STOR-M Experiment)
  • Université de Montréal, Department of Physics
Chile
  • Pontificia Univ. Católica de Chile, Facultad de Física, Optics & Plasma Physics Group
China
  • Dalian Univ. of Technology, Plasma Simulations & Experiments Group
  • Institute of Plasma Physics and Fusion Studies, Fusion Simulation Center, Peking University
  • Institute of Plasma Physics, ASIPP (EAST, HT-7 Experiments)
  • ITER China
  • School of Nuclear Science and Technology (SNST), University of Science and Technology
  • Southwestern Inst. of Physics, Centre for Fusion Science (HL-2A Experiment)
  • Tsinghua Univ. , Dept. of Engineering Physics, Beijing (SUNIST Experiment)
Costa Rica
  • Plasma Laboratory for Fusion Energy and Applications, TEC
Croatia
  • Faculty of Electrical Engineering, Mechanical Engineering and Naval Architecture in Split (FESB)
  • Institute of Physics
  • Ruđer Bošković Institute
Cyprus
  • FUTURE-CY, Fusion Transnational Unit
  • University of Cyprus, Nicosia, Physics Department
Czech Republic
  • Academy of Sciences, Inst. of Plasma Physics (IPP), Prague (COMPASS and CASTOR tokamaks)
  • Czech Technical Univ., Prague, Department of Physics
  • GOLEM Tokamak at the Czech Technical Univ.
Denmark
  • Technical University of Denmark, Department of Physics, Plasma Physics and Fusion Energy
Estonia
  • Univ. of Tartu, Inst. of Physics
Finland
  • Aalto University, Fusion and Plasma Physics Group
  • Helsinki Univ. of Technology, Dept. of Applied Physics
France
  • CEA – Commissariat à L’Energie Atomique et aux énergies alternatives
  • Ecole Polytechnique, Département de Physique
  • Formation aux Sciences des Plasmas et de la Fusion (FedSPF)
  • Institut de Recherche sur la Fusion par confinement Magnétique, IRFM (Tore Supra experiment)
  • Laboratoire de Physique des Plasmas
  • Société Française de Physique
  • Univ. Blaise Pascal (Clermont-Ferrand), Lab Arc Electrique et Plasmas Thermiques (LAEPT)
  • Univ. d’Orléans, Groupe de Recherches sur l’Energétique des Milieux Ionisés (GREMI)
  • Université de Lorraine, Spécialité Sciences de la Fusion et des Plasmas
Germany
  • Christian Albrechts Univ. (CAU), Kiel, Plasma Dynamics Group
  • Forschungszentrum Jülich – Institute of Energy and Climate Research (TEXTOR experiment)
  • GSI Darmstadt, Helmsholtz Centre for Heavy Ion Research
  • Heinrich-Heine-Univ. Duesseldorf, Inst. of Laser & Plasma Physics
  • Heinrich-Heine-Univ. Duesseldorf, Inst. of Theoretical Physics
  • IPP Greifswald (Wendelstein 7-X Experiment)
  • Jülich Supercomputing Centre (JSC)
  • Karlsruhe Institute of Technology (KIT), Nuclear Fusion Programme
  • Leibniz Inst. for Plasma Science & Technology, INP Greifswald
  • Max Planck Institute for Plasma Physics (IPP), Garching (ASDEX experiment)
  • Ruhr-Univ. Bochum, Inst. for Experimental Physics V
  • Technical Univ. of Darmstadt, Laser & Plasma Physics (site in German)
  • Technical Univ. of Dresden, IKTP, Inst. of Nuclear & Particle Physics
  • Univ. of Ruhr, Dept. of Physics & Astronomy
  • Univ. of Augsburg, Inst. for Physics
  • Univ. of Stuttgart, Inst. für Plasmaforschung
Greece
  • FORTH Inst. of Electronic Structure & Laser (IESL), Hellas
  • National Center for Scientific Research « Demokritos, » Athens
  • National Program of Controlled Nuclear Fusion (Hellasfusion)
Hungary
  • Hungarian Academy of Sciences, Wigner Research Centre for Physics
  • Hungarian nuclear fusion program
  • Institiute of Nuclear Techniques, Budapest University of Technology
  • Univ. of Szeged, Dept. of Experimental Physics
India
  • Centre of Plasma Physics, IPR, Guwahati
  • Facilitation Centre for Industrial Plasma Technologies (FCIPT), Gandhinagar
  • Inst. for Plasma Research, Gandhinagar (ADITYA, SST-1 experiments and home to ITER India)
  • Raja Ramanna Centre for Advanced Technology (RRCAT), Indore
  • Saha Inst. of Nuclear Physics, Plasma Physics Division, Kolkata
Iran
  • Plasma Physics Research Center
Ireland
  • DCU National Centre for Plasma Science & Technology, NCPST
  • Dublin City University, School of Physical Sciences
  • Univ. College Cork, Physics Department
Israel
  • Weizmann Inst. of Science, Plasma Lab
Italy
  • Centro Ricerche Frascati, ENEA (FTU Experiment)
  • CMFD Magnetofluiddynamics Consortium, Trieste
  • Consortio RFX Padova, ENEA (PRIMA facility)
  • CREATE Consortium (Consorzio di Ricerca per l’Energia e le Applicazione Technologiche dell’Elettromagnetismo)
  • IGNITOR Experiment, ENEA, Frascati
  • Istituto di Fisica del Plasma ENEA CNR, Milano
  • Istituto Nazionale di Ottica, Intense Laser Irradiation Laboratory (ILIL), Pisa
  • Italien National Agency for New Technology, Energy and Environment (ENEA)
  • Politecnico di Torino
  • RFX Reversed Field Pinch Experiment, Padova
Japan
  • Broader Approach R&D Center (IFMIF/EVEDA)
  • Fusion Energy Forum of Japan (QST)
  • Hanada Laboratory (QUEST experiment)
  • JT-60SA Experiment
  • Kyoto University, Institute for Advanced Energy (Heliotron J Experiement)
  • Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology (MEXT)
  • Nagoya University, Ohno Lab, HYBTOK-II Experiment
  • NAKA Fusion Institute (home to ITER Japan), QST
  • National Institute for Fusion Science (NIFS) (LHD Experiment)
  • National Institutes for Quantum and Radiological Science and Technology (QST), Fusion Directorate
  • Osaka University, Institute of Laser Engineering
  • The Japan Society of Plasma Science and Nuclear Fusion Research
  • Tokyo Institute of Technology, Research Laboratory for Nuclear Reactors
  • University of Tokyo, Takase-Ejiri Laboratory (TST-2 Experiment)
  • University of Tsukuba, Plasma Research Centre
Kazakhstan
  • Kazakhstan Tokamak for Material Testing
Korea
  • Hanyang University, Applied Physics
  • Korea Advanced Institute of Science & Technology (KAIST), Dept. of Physics
  • National Fusion Research Institute, Daejeon (KSTAR Experiment and home to ITER Korea)
  • Pohang University of Science & Technology (POSTECH), Dept. of Physics
  • Seoul National University, Plasma & Ion Beam Laboratory – NUPLEX
  • UNIST Fusion Plasma Laboratory
Latvia
  • University of Latvia, Institute of Physics, Salaspils
  • University of Latvia, Institute of Solid State Physics, Riga
Lithuania
  • Lithuanian Energy Institute, Kaunas
Malaysia
  • University of Malaya, Plasma Technology Research Centre UMPTRC
Malta
  • University of Malta, Mathematical Physics and Applications
Mexico
  • Instituto Politécnico Nacional, CICATA
  • UNAM National Autonomous University of Mexico, Department of Plasma Physics
Netherlands
  • DIFFER (Dutch Institute for Fundamental Energy Research)
  • Eindhoven Technical University, Science and Technology of Nuclear Fusion
  • Fusie-Energie Informational Site
  • University of Twente, Energy Materials & Systems
Norway
  • University of Oslo, Physics
  • University of Tromso, Physics
Poland
  • Institute of Plasma Physics and Laser Microfusion IPPLM, Warsaw
Portugal
  • Centro de Fusao Nuclear IST, Lisbon (ISTTOK Experiment)
  • Instituto de Plasmas e Fusão Nuclear (IPFN)
  • Universidade Nova de Lisboa, FCT Department of Physics
Romania
  • Institute of Atomic Physics, Fusion Research Unit
  • National Institute for Lasers, Radiation, and Plasma Physics, Bucharest
Russian Federation
  • Budker Institute of Nuclear Physics, Novosibirsk
  • Efremov Institute (NIIEFA), St. Petersburg
  • Kurchatov Institute, Moscow (T-10, T-15 experiments, home to ITER Russia)
  • Russian Academy of Sciences, Institute of Applied Physics
  • Russian Academy of Sciences, Ioffe Institute, High Temperature Plasma Physics Lab (FT-2, Globus-M Experiments)
  • Troitsk Institute for Innovation & Fusion Research
Slovak Republic
  • Comenius University, coordinator of Slovak fusion research
  • Slovak Academy of Sciences, Institute of Electrical Engineering
  • Slovak Institute of Technology
Slovenia
  • Slovenian Fusion Association
Spain
  • CIEMAT (Centro de Investigaciones Energéticas, Medioambientales y Tecnológicas)
  • Fusion for Energy (ITER Europe)
  • National Fusion Laboratory, CIEMAT (TJ-II Experiment)
  • Universitat Politecnica de Catalunya, Fusion Engineering Energy Laboratory
Sweden
  • Alfvén Laboratory, KTH Royal Institute of Technology (EXTRAP T2R Experiment)
  • Fusion research in Sweden
  • Research Match
Switzerland
  • ITER Information for Swiss Industry
  • Swiss Plasma Center, TCV Experiment
Thailand
  • Thailand Institute of Nuclear Technology (TINT)
Turkey
  • Middle East Technical University, Ankara, Plasma Physics and Optoelectronics Group
Ukraine
  • Kiev Institute for Nuclear Research, Section of Plasma Physics
  • Lviv National University, Department of Theoretical Physics
  • National Science Center, Kharkov Institute of Physics and Technology
United Kingdom
  • Culham Centre for Fusion Energy CCFE (JET and MAST experiments)
  • Engineering and Physical Sciences Research Council (funding)
  • EUROfusion (JET experiment)
  • Fusion Centre for Doctoral Training
  • Fusion Doctoral Training Network
  • Imperial College, London University, Plasma Physics Group
  • Institution of Mechanical Engineers
  • Queen’s University, Belfast, Centre for Plasma Physics
  • RACE (Remote Applications in Challenging Environments)
  • Sir Henry Royce Institute for Advanced Materials
  • United Kingdom Atomic Energy Authority, UKAEA
  • University of Glasgow, Astronomy & Astrophysics
  • University of Manchester, Dalton Institute
  • University of Manchester, School of Physics and Astronomy
  • University of Warwick, Centre for Fusion, Space and Astrophysics
  • University of York, Magnetic Confinement Fusion Research
  • York Plasma Institute
United States
  • American Institute for Physics
  • American Nuclear Society
  • American Physical Society, Division of Plasma Physics
  • DOE Office of Science
  • DOE, Fusion Energy Sciences Program
  • DOE, The Virtual Laboratory for Technology
  • United States Burning Plasma Organization
  • US Department of Energy, DOE
United States (National Laboratories)
  • Argonne National Laboratory, Engineering Development and Applications, Illinois
  • General Atomics Fusion Education, San Diego
  • General Atomics Fusion Energy Research, San Diego (DIII-D Experiment)
  • Heavy Ion Fusion Science Program
  • Idaho National Laboratory
  • Lawrence Berkeley National Laboratory – Applied Physics Division
  • Lawrence Berkeley National Laboratory – National Energy Research Scientific Computing Center (NERSC)
  • Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), National Ignition Facility
  • Los Alamos National Laboratory, Office of Fusion Energy Sciences
  • National High Magnetic Field Laboratory
  • Naval Research Laboratory, Plasma Physics Division
  • Oak Ridge National Laboratory (home to US ITER)
  • Princeton Plasma Physics Laboratory (PPPL), (LTX, NSTX Experiments)
  • Sandia National Laboratory, Albuquerque, New Mexico
United States (Universities)
  • Auburn University, Alabama, College of Science and Mathematics
  • California Institute of Technology (Caltech), Bellan Plasma Group
  • College of William and Mary, Plasma Physics and Fusion Science
  • Columbia University, New York, Applied Physics
  • Columbia University, New York, Plasma Physics Laboratory (HB-TEP Experiment)
  • Cornell University, Ithica, New York, Laboratory of Plasma Studies
  • Dartmouth College, Department of Physics and Astronomy
  • Florida A+M University, Center for Plasma Science and Technology
  • Florida State University, Magnet Lab
  • Georgia Institute of Technology, Atlanta, Fusion Research Center
  • MIT Plasma Science and Fusion Center (Alcator C-Mod, LDX Experiment)
  • Princeton University, Graduate Program in Plasma Physics
  • Rensselaer Polytechnical Institute (RPI), Troy, NY, Plasma Dynamics Laboratory
  • Swarthmore College, Pennsylvania, Department of Physics and Astronomy, Spheromak Experiment
  • University of California, Berkeley, Department of Physics
  • University of California, Davis, Compact Toroid Injection Experiment (CTIX)
  • University of California, Davis, Microwave/Millimeter Wave Technology, Advanced Accelerators, Plasma Diagnostics
  • University of California, Irvine, Physics and Astronomy
  • University of California, Los Angeles, Fusion Science and Technology Center
  • University of California, Los Angeles, Plasma Science and Technology Institute
  • University of California, San Diego, Advanced Energy Technology Group
  • University of California, San Diego, ARIES program
  • University of California, San Diego, PISCES program
  • University of Colorado, Boulder, Center for Integrated Plasma Studies
  • University of Illinois, Urbana/Champaign, Fusion Studies Laboratory
  • University of Iowa, Department of Physics and Astronomy
  • University of Maryland, Center for Multiscale Plasma Dynamics
  • University of Maryland, Institute for Research in Electronics and Applied Physics
  • University of Michigan, Ann Arbor, Plasma, Pulsed Power, and Microwave Laboratory
  • University of Montana, Plasma Physics Group
  • University of Rochester, NY, Fusion Science Center
  • University of Rochester, NY, Laboratory for Laser Energetics
  • University of Southern California, Los Angeles, Plasma Accelerator Group
  • University of Texas, Austin, Institute for Fusion Studies
  • University of Washington, Plasma Science and Innovation Center
  • University of Wisconson-Madison, Center for Plasma in the Laboratory (MST Experiment)
  • University of Wisconson-Madison, Engineering Physics Department (Pegasus Experiment)
  • University of Wisconson-Madison, Experimental Plasma Physics (original Medusa Experiment)
  • University of Wisconson-Madison, Fusion Technology Institute
  • Utah State University, Plasma Physics

  • All the World’s Tokamaks
  • Coalition for Plasma Science
  • DIII-D Virtual Tokamak
  • EUROfusion – Operation Tokamak (game)
  • EUROfusion Roadmap
  • European Energy Forum
  • FIRE
  • Fusion Academy (Crash Courses in Fusion Science and Technology)
  • Fusion Energy Educational Site
  • Fusion Energy Foundation, The Netherlands
  • Fusion Expo
  • Fusion in the 7th Framework Program of the EU
  • Fusion Power Associates
  • Fusion Road Show, Rijnhuizen (in Dutch)
  • FusionWiki
  • GOLEM tokamak virtual model and control room simulator
  • IEA Energy Technology Initiatives/Nuclear Fusion
  • IEEE Nuclear and Plasma Sciences Society
  • IPPEX (Interactive Plasma Physics Educational Experience)
  • Nuclear Fusion journal, published by IAEA
  • Perspectives on Plasmas
  • Plasma Physics and Controlled Fusion journal, published by the IOP
  • Tokamak Tales
  • Unofficial ITER Fan Club
  • US Burning Plasma Organization (USBPO) and monthly newsletter
  • World Nuclear Association: Nuclear Fusion Power

  • CERN (European Organization for Nuclear Research)
  • EIROForum
  • EUROfusion, the European Consortium for the Development of Fusion Energy
  • European Fusion Network Information
  • European Physical Society
  • FUSENET – European Fusion Education Network
  • IAEA (International Atomic Energy Agency)
  • IEA (International Energy Agency)
  • IEA Fusion Power Co-ordinating Committee (FPCC)
  • IOP, Institute of Physics
  • ITPA (International Tokamak Physics Activity)