Où se trouve le plan du développement et de la relance de l’agriculture en Haïti par le régime de Jovenel Moïse?


Tandis que sur toutes les lèvres des membres du gouvernement de Jovenel Moïse et du président lui-même, nous entendons que l’actuel gouvernement claironne que l’agriculture est sa priorité, pourtant, nous avons beau chercher le plan global que le gouvernement entend promouvoir dans le cadre du développement et de la relance de l’agriculture dans le pays, malheureusement nous ne trouvons pas toujours ce plan.

D’ailleurs, alors que le gouvernement vient de décaisser plus de cent millions de gourdes pour financer son programme de propagande, La Caravane de Développement, à l’échelle national du pays où, le président accompagné de plusieurs ministres, plusieurs députés et de maires distribuant par-ci et par-là des soi-disant matériels agricoles.

Parmi ces matériels roulant il y a des tracteurs que le président offre à quelques de ses protégés selon et en fonction de l’achat des votes de certains parlementaires. Ce qui signifie, nous devons donc comprendre que nous sommes toujours très loin de la réalisation d’un projet ou d’un véritable programme de développement et de relance de l’agriculture dans le pays.

Évidemment,  tout en sachant très bien que le président est en train de faire de la démagogie et du gaspillage de ces matériels destinés à l’agriculture puisque la distribution de ces équipements ne peuvent pas avoir des effets réels sur la production puisque c’est mal coordonné et mal accompagné.

Entre autre, malgré le fait que le président ait été ou est encore dans le domaine de la production de la banane, une chose semble être plus qu’évident pour ces apprentis politiciens, c’est que personne dans ce gouvernement et dans ce régime ne connait les différents problèmes auxquels fait face le pays sur le plan agricole. Très certainement, le régime de Jovenel Moïse ne connait rien sur la problématique du sous-développement et de la sous production agricole du pays.

Bien entendu, avec des vues restreintes du secteur agricole, le régime de Jovenel Moïse et de Jacques-Guy Lafontant confond plusieurs aspects du domaine agricole. Ces apprentis politiciens ne semblent pas savoir que plusieurs secteurs constituent le domaine de l’agriculture comme par exemple, l’élevage des animaux, la pêche, la culture et les plantation.

Or, pour améliorer ou pour assurer la relance ou de façon plus générale le développement de l’agriculture dans le pays il faudrait aller à la source du problème. Ce qui signifie, évaluer les différents besoins des différents secteurs de l’agriculture. En ce sens, voir et comprendre chaque besoin de chacun des secteurs et apporter des solutions appropriées.

À titre d’exemple, l’État pourrait comparer quel secteur prioriser à très court terme et quel autre secteur à moyen ou long terme. Mais, il n’y a pas de plan, tous les ministres sont en train d’improviser y compris le président Jovenel Moïse lui-même qui ne cesse d’improviser. Comme résultats, on aura au final rien de bon qui pourrait se réaliser par ce régime.

Gouverner c’est planifier pour pouvoir anticiper malheureusement avec ce gouvernement la planification est très absente. En fait, non et pas vraiment, les membres du régime planifient seulement comment ils pourront piller les caisses de l’État comme certains ministres et le président lui-même le fait actuellement avec les fonds de la Caisse d’Assistance Sociale CAS ainsi que le Fonds d’Assistance Économique et Social le FAES où les fonds sont débloqués pour les petits amis du régime seulement.

Ce qu’il faut actuellement pour changer notre système agricole c’est d’abord la formation d’une nouvelle génération de jeunes agriculteurs disposés à travailler la terre pour prendre la relève de nos parents que nous envoyons mourir à l’étranger dans la solitude et dans le froid. Cela pourrait se faire avec des formations intensives où l’État mettrait des terres agricoles à leurs disposition pour faire de la culture de l’élevage. Mettre également des bateaux de pêches à la dispositions de jeunes marins pour aller pêcher en haute mer cela peut se faire plus rapidement qu’une récolte de ris ou de café.

D’ailleurs la marine haïtienne pourrait s’occuper de donner ces formations intensives et nous laissons déjà les américains, les espagnols, les japonais venir pêcher jusques dans nos eaux. L’élevage également nécessite moins d’infrastructure qu’une production vivrière il suffit des espaces adaptés, des formations continues après des séries de formations intensives et ensuite, trouver les bêtes à élever et nous savons que la faculté d’agronomie et de l’école de l’agriculture pourraient très bien s’occuper de la formation de ces jeunes agriculteurs.

Entre autre chose, de nos jours, les techniques et les espaces réservés à l’agriculture se sont développées et l’agriculture est comme devenue plus accessible et plus diversifiée. Voilà pourquoi, on pourrait également opter pour une agriculture de proximité, de voisinage comme nos grands-parents faisaient autrefois.

Planter autour de la maison, mettre des ruches, élever des animaux en milieu urbain. Mais plus encore, on pourrait opter pour les productions en serre et se faisant on pourrait exploiter avec efficacité et efficience les zones disponibles et surtout les zones généralement abandonnées comme la grande savane désolée qui se trouve dans la plaine de l’Artibonite.

Qui peut penser ainsi, pour ce pays? Personne. Et, pour un président qui parlait de fiancer la rechercher cela devait être son premier pas, celui de soumettre aux chercheurs des universités tous les projets d’étude du gouvernement. Tout le gouvernement est en train de mentir. D’ailleurs ils ne sont même pas assez bons pour mentir. Car ils mentent terriblement mal.

Autrement dit, si ce gouvernement qui se dit se donner pour objectifs principaux de développer l’agriculture ou de la relancer en vue d’augmenter les productions agricoles dans le pays, le président et son équipe devaient choisir de mettre en branle un véritable processus de transformation de ce secteur pour l’ensemble du pays. Au lieu de distribuer du matériel à quelques uns de leurs amis, ils le distribueraient à des gros groupes de coopératives et de fédérations d’agriculteurs pour une plus grande efficacité et une bien meilleure utilisation de ces matériels.

à suivre…

Hermann Cebert