Comment pouvons-nous être si conservateurs: comprendre la nature de notre conservatisme


         Le philosophe éveillé

En quelques décennies à peine, j’ai vu les arbres changer, les brins d’herbes et les animaux connaitre de profonds changements et s’efforçant de s’adapter à ce que nous leur offrons comme seuls habitats et comme environnement. J’ai vu également les humains se développer de nouvelles mentalités tout en se transformant physiquement et psychologiquement.

L’homme ou l’être humain a montré qu’il était capable d’inventer, de créer un nombre incalculable de choses pour son confort, son bien-être dans tous les domaines et dans tous les aspects de son existence. L’homme est donc un être merveilleux sur lorsque je considère tout ce qu’il a découvert comme l’électricité, les ondes hertziennes qui lui a permis de communiquer d’un lieu à un autre et tout dernièrement, l’internet. Ce sont ces grandes choses et ces merveilleuses choses qui traduisent la puissance et le pouvoir de l’homme sur son environnement et sur la nature allant de ce qui est visible et de ce qui ne semble pas visible mais qui existe.

Aujourd’hui en ce début du vingt et-unième siècle, nous prenons un très grand nombre de choses pour acquises cependant, lorsque je considère et je me réfère à ce que nos ancêtres avaient à leur disposition lorsqu’ils avaient pris conscience dans quel environnement qu’ils se trouvaient en voyant seulement autour d’eux: l’air, l’eau, le ciel, les arbres, les animaux, la lune, le vent, les étoile, la mer, la terre, les roches et les herbes, le froid, la chaleur et quoi d’autres… je veux me rendre compte à quel point qu’ils étaient inventifs, créatifs, imaginatifs et intelligents pour pouvoir à partir de seulement ces éléments de base me laisser et m’offrir tous les biens, tous les services, toutes les institutions, toutes les connaissances, tous les savoirs, toutes les habitudes, tous les comportements qui me permettent d’être qui je suis.

Nos ancêtre sont donc partis de rien pour nous donner avec la terre et qu’elle contient du métal, du plastique, de la vitre, des pièces électroniques, de l’électricité, du téléphone, des moteurs nous permettant de créer des véhicules et des engins nous permettant de nous déplacer d’un lieu vers un autre, de la terre vers l’espace et des autres planètes. Nos ancêtres ont appris à forcer la nature à leur nourrir, à leur protéger, à se multiplier tout en limitant l’influence de cette même nature sur leur propre existence. Par ses inventions, l’homme a  appris à ne dépendre que de lui-même et de lui seul sans aucune intervention extérieure même si son sa soif et son besoin de se connaitre lui poussent incessamment à s’inventer des dieux et des croyances qui lui retient prisonnier de lui-même.

Évidemment, devant tous ces progrès et de toutes ces choses qui améliorent nos conditions et nos qualités de vie et surtout qui nous permettent de nous conserver, je veux admettre que nos capacités sont infinies et qu’elles ne peuvent pas se limiter à notre conservation physique, à nos moyens de communication, à la production de nourriture, à des médicaments et à des soins de santé, à nos simples croyances et à nos espérances en un Dieu ou à des dieux car nous devons être plus que cela, l’Esprit Divin lui-même.

Par conséquent, nous avons le pouvoir sur les choses visibles et invisibles en ce sens que nous avons des pouvoirs illimités de tel sorte que ce qui nous parait ou sembler invisible est seulement ce qui nous échappe parce que nous les voulons ainsi. Lorsque nous disons les choses nous les créons par la même occasion tout comme lorsque nous pensons ou imaginons les choses, nous devons nous attendre à les voir apparaitre de la même manière que nous avions vu les ondes qui pouvaient transporter nos voix, nos images nous arriverons un jour à voir en temps réel ce qui se passe sur les autres planètes, dans les autres galaxies sans nous déplacer seulement par la création de capteurs sensibles d’images sensibles que nous envoient depuis la nuit des temps les étoiles, les planètes et tous les corps célestes.

Un jour, nous pourrons nous flâner comme idées, comme des inspirations d’une étoile à une autre, d’un esprit ou d’une entité à une autre parce que nous aurons maitrisé tous les éléments visibles et surtout tous les éléments invisibles qui nous entourent. Mais pour atteindre ce haut niveau de la pleine existence, nous devons sortir de notre réalité matérielle qui nous tient prisonniers de nos croyances et de nos superstitions actuelles.

Nous nous attachons aux choses, aux idées, aux institutions, aux méthodes, aux processus, aux systèmes qui ont été certainement des choses magnifiques que nous nous sommes données mais qui ont pourtant déjà faites leurs temps. Nous oublions que celles-ci  ne sont pas éternelles et que nous devions en permanence les déconstruire, les détruire pour en créer de nouvelles qui seront beaucoup plus magnifiques voire sublimes. Et ainsi de suite. Notre éternité, l’Éternel.

Comment sommes-nous devenus si conservateurs alors que nous sommes promis à l’éternité?

Pour nos besoins et nos superflus humains, nous transformons notre environnement. Nous abattons régulièrement les arbres, nous détournons les courants d’eau, nous chassons et tuons plus d’animaux que nous n’en avons réellement besoin, nous creusons le sol et faisons à la terre de libérer des énergies et des gaz non nécessaires à la vie en surface, nous produisons des quantités énormes de composés chimiques, nous extrayons des gaz et des essences du sous sol et des profondeurs marines et nous accumulons sans cesse comme si nous allions en manquer pour les jours à venir de telle sorte que nous exprimons maladroitement nos peurs du future qui n’existent pas en dehors de nos croyances et de nos superstitions.

Malgré nos dégâts, nos soifs d’accumulation de biens que nous personnellement pouvons en profiter pleinement, les arbres quant à eux se sont adaptés et ne cessent de s’adapter, les animaux font pareillement pourtant nous sommes incapables de nous adapter au monde que nous avons nous créer. Lorsque nous proposons de changer ce qui mérite d’être changé dans nos systèmes de valeurs, dans nos croyances, dans nos idéologies, dans nos institutions nous refusons catégoriquement d’accepter ces changements.

Nous prenons tout pour acquis et nous défendons ce qui est désuet, ce qui est dépassé, limité, pourri, et corrompu. Évidemment, nous faisons tout cela en dépit du fait que nous savons très clairement que nous sommes encore des mortels en ce sens, que nous sommes capables de défendre ce que nous ne sommes pas en mesure de défendre vitam aeternam.

Néanmoins, nous savons très bien qu’en défendant ce que nous ne serons pas toujours là pour défendre nous procédons à la contamination des esprits de ceux qui vont nous suivre en les obligeant à défendre des idées, des principes, des idéologies et des systèmes qu’ils n’ont pas vraiment besoin pour leurs époques et pour leurs moments.

Nous perpétuons ce qui est n’est pas perpétuel par la transmission de ce qui était de notre responsabilité, de notre charge à d’autres générations, c’est là la racine de notre conservatisme, nous défendons des idées, des choses, des institutions parce qu’on nous avait chargé de les défendre. Notre conservatisme est fondé que la nostalgie transmise, sur nos nostalgies de ce qui a déjà fait son temps et épuisé son utilité.

Le conservatisme c’est ce qui tue profondément le génie créatif de l’être humain. Nous nous empêchons de découvrir à cause de nos multiples règles erronées et dépassées. Nous nous empêchons d’inventer par peur d’être déçu et d’avoir peur et tout cela limite nos progéniture à aller au delà de ce qui est réel de notre temps et en notre temps.

Nous formons des ghettos et des paroisses ethniques pervers et incestueux pour soi-disant protéger nos valeurs, nos cultures, nos races, nos identités et nous nous demandons pourquoi nous sommes si différents les uns les autres. Chaque belle et grande idée est un pas vers quelque chose de plus grand, de plus beau, de plus merveilleux mais, nous devons les laisser flexible pour qu’elle puisse laisser la place à sa propre remise en question, à sa propre destruction afin que d’autres choses et d’autres belles choses puissent se créer et se développer.

Aucune création ou invention ne doit être figé dans le temps et dansa l’espace. Aucune idéologie, aucun système de penser, aucune institution ne doit être une finalité pour les êtres humains. Ils doivent être ouverts à des changements et à des transformations possibles et probables pour le plus grand bien de l’être humain.

à suivre…

Hermann cebert