Le président de Haïti, Jovenel Moïse, serait-il pris à la gorge par une dette 74 millions de dollars américains?


Selon certaines rumeurs qui circulent actuellement au sein de l’équipe au pouvoir actuellement en Haïti, l’ensemble des dette du président Jovenel Moïse serait élevé à plus de 74 millions de dollars américains.

Toujours selon cette même rumeurs, le président ne serait pas en mesure de payer cette somme et qu’il aurait décidé de monter tout un plan machiavélique qui consisterait à scénariser un attentat contre sa personne ainsi que contre plusieurs membres de son propre gouvernement.

Évidemment, plusieurs semblaient analyser les possibilités d’une telle machination de la part des membres de ce gouvernement lorsqu’il y a eu les deux tentatives d’assassinat présumé de Jean-Bertrand Aristide au centre-ville de Port-au-Prince ainsi que le soit disant guette-apens du cortège présidentiel sur la nationale numéro 1 plus spécifiquement proche de la ville de l’Arcahaie.

En effet, rien ne nous empêche de croire qu’il y a machination et mise en scène du régime pour pouvoir faire sortir de l’argent des caisses de l’État et plus spécifiquement de la banque centrale du pays surtout lorsqu’on sert des vertes et des pas mûrs qui laissent ressortir de gros magouilles gouvernementales.

En ce sens, le gouvernement nous présente, d’une part, quelqu’un qui se serait rendu au palais nationale de Haïti avec arme de pointe à la main dans le but d’assassiner le président alors que tout le monde qui connait très bien le palais national malgré son état de ruine actuelle.

Et d’autre part, et c’est le nœud du problème, lorsque la présidence formule une demande de 100 000 000 de gourde soit environ six millions de dollars américains (6 000 000$) de dollars américains pendant qu’il existe une force de police nationale, déjà  mal payée, qui assure efficacement la sécurité du président et du pays en général.

Il doit y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce gouvernement et avec ce gouvernement. C’est donc une sorte de volonté de gaspiller les fonds publics du pays ou bien une volonté extrême de voler l’argent du pays sans rien faire étant donné presque cent jours après son entrée en fonction ce régime que dirige Jovenel Moïse n’a encore rien fait pour le pays.

D’ailleurs, il n’y a aucun signe non plus pour annoncer qu’il y aura un quelconque changement ou amélioration des conditions de vie de cette population haïtienne totalement appauvrie. De même, on a qu’à voir comment le Régime de Jovenel Moïse et de Guy-Jacques Lafontant dirige le pays avec la catastrophe qui continue de s’abattre sur la grande région du Sud et du Sud-Ouest du pays pour se rendre compte comment définitivement ce gouvernement ne se préoccupe pas vraiment des diverses souffrances de la grande population du Sud de Haïti.

Quel audace, quelle méchanceté peuvent animer l’équipe au pouvoir de vouloir sécuriser la vie du président qui aurait, bien entendu, monté tout d’une pièce son plan de faire semblant de se faire assassiner alors que plusieurs communautés du grand Sud du pays crèvent de faim, dont leurs champs, leurs récoltes viennent d’être complètement détruites suites aux cinq semaines d’inondations qui ont ravagées cette région.

Tout le monde devrait trouver cela comme des gestes criminels s’il s’avère que l’État puisse décider par le ministère du trésor, le ministère de la planification de laisser les populations du Sud dans le désarroi pour financer à hauteur de 100 000 000 gourdes cent millions de gourdes soit environ 6 millions de dollars américains la seule sécurité du président.

Définitivement, les dirigeants du pays n’ont véritablement aucun sens de responsabilité envers la population haïtienne. Leurs égoïsmes dépassent l’imagination. Ils préfèrent sacrifier l’ensemble de la population pour simplement assurer la sécurité d’un seul homme, le président Jovenel moïse, qui profite déjà d’un très bon système de sécurité encadré par les forces spécialisées de la police nationale du pays et le service de sécurité du palais national lui-même.

Jusqu’à date et ce, depuis le dictateur François Duvalier que l’on savait les enfants avaient été attaqués sur la route de bourdon par une guérilla urbaine (les camoquins), aucun autre président du pays n’avait été attaqué ni assassiné par des groupes criminels, mis à par l’assassinat de l’empereur Jean-Jacques Dessalines au pont rouge. Puisque nous savons très clairement qu’il n’existe pas une crise de paranoïa reconnue dans le comportement du président et des membres du gouvernement de Haïti.

Ainsi, nous devons admettre hors de tout doute, puisque le président est pris à la gorge avec des dettes électorales et d’affaires dont il ne peut pas payer, que les usuriers qui lui ont passé ces sommes colossales, veulent se faire rembourser, il serait fort possible que cela ait pu développer une terrible et grande peur blanche chez lui, comme celle que ces ancêtres avaient régulièrement lorsque les colons blancs s’approchaient d’eux à la suite d’une mutinerie.

Par ailleurs, il faut bien qu’il y a une certaine habitude, une certaine pratique qui a été transposée dans les manières de faire de ce gouvernement. D’autant plus, plusieurs anciens ministres du régime de Jocelerme Privert se retrouvent actuellement dans le régime de Jovenel Moïse qui nous rappelle avec éloquence le fameux 98 millions de gourdes qui avaient été exigés par la présidence dont Anthony Barbier avait bel et bien réquisitionné pour les inondations du Cap Haïtien mais que personne n’a jamais expliqué comment cette somme avait été dépensée et qui en avaient profité avec facture à la main.

De cette expérience tragique et à la limite probablement de détournement des fonds publics, il en résulte qu’il se pourrait bien que ce soit ces mêmes anciens ministres qui aient encouragé le président à réitérer ce même type de décaissement des fonds publics sachant très bien qu’il n’y aura aucun compte à rendre à personne.

De toute façon, il vient de remplacer le président de la Cour de Cassation, toutes les portes au gaspillage sont désormais ouvertes puisque personne n’osera leurs demander des comptes de leurs mauvaises gestions des fonds publics haïtiens.

En conclusion anticipée, puisque nous devrons revenir sur ce sujet et suivre son déroulement jusqu’au bout, on pourrait se demander si le gouvernement de Jovenel Moïse a bien compris dans quelles situation qu’il a décidé de jeter le pays en montant son coup de théâtre de tentative d’assassinat juste le fait parce que le président n’arrive pas à payer ses dettes personnelles et électorales de 74 millions de dollars américains.

Somme d’argent qu’il a contracté auprès de plusieurs bandits pour financer son entreprise qui a déjà enregistré une très grosse perte cette année de 19 millions de dollars américains compte tenu de plusieurs maladies qui ravagent ses plantations de bananes.

Donc c’est dans le but de trouver l’argent pour payer ses créanciers du Cap, de Pétion-ville, de Port-au-Prince et de Miami qu’il a été cherché son plan machiavélique de la mise en scène de son propre assassinat au palais nation qui est un endroit extrêmement difficile à passer compte tenu de ses nombreux postes de vérification et d’authentification qui exigent les diverses autorisations du secrétariat de la présidence.

S’il est vrai que ce serait l’œuvre de plusieurs ministres du gouvernement dont les anciens du gouvernement de Jocelerme Privert qui auraient conseillé un tel plan démagogique que tout le monde comprend facilement, ce pays est certainement condamné à vivre encore cinq années de misère et de gaspillage.

La police d’Haïti possède des policiers honnêtes qui peuvent offrir un service de sécurité adéquat au pays et depuis la création de cette police, personne ne peut dire que cette police n’a pas toujours été en mesure d’assurer la sécurité du pays. Non plus, on ne peut pas affirmer hors de tout doute que cette police ne répond pas aux objectifs qu’on lui avait préalablement fixés.

Certes il y a eu quelques mercenaires au sein de cette police qui ont fait de très mauvaises choses dans le pays, cependant il faut quand bien même reconnaitre sans cette force de police Haïti serrait déjà ingouvernable et dans le chaos. Il y aura toujours quelques chose à améliorer pour que cette police soit plus efficace, plus efficiente mais il faut commencer par mettre des moyens à sa disposition.

Ce n’est pas lorsque le président Jovenel Moïse dénigre notre seule et unique force de police nationale, la PNH, en disant qu’il faut rétablir l’armée d’Haïti ou bien que cette police ne peut plus assurer sa sécurité, que tout le monde est obligé de cracher dans la face de la force de police nationale. Le président se doit de respecter ces jeunes qui se sacrifient pour leurs pays en servant comme policiers et policières de la PNH.

Combien d’entre leurs confrères et consœurs qui ont perdu leurs vies au cours de ces vingt sept dernières années? Est-ce que c’est la famille du président qui  perd la vie lorsque des assassins à moto, en voiture ou à pied assassinent nos jeunes policiers ce sont les familles les plus pauvres qui payent le prix cher et non Jovenel Moïse, et non également les ministres de son gouvernement.

Jovenel Moïse en tant que président doit respecter tous les policiers qui offrent leurs vies à la patrie commune. Il se devait de s’occuper des besoins des policiers haïtiens qui reçoivent quatre milles gourdes par mois soit moins de 60$ américains.

En tant que président, Jovenel Moise et tous les ministres de son gouvernement  devaient ajouter des assurances maladies, des assurances médicaments, des assurances vies, des bourses d’études aux policiers, à leurs familles et à leurs enfants au lieu de les critiquer ouvertement surtout, lorsqu’ils les fait passer pour des criminels qui veulent l’assassiner.

Évidemment, ces accusations du président, de ses ministres contre les jeunes policiers peuvent conduire le pays vers le chaos si des policiers plus imbus des machinations et des faux complots du président contre la force de police nationale décideraient de se prendre en main en obligeant l’ensemble du gouvernement à respecter la volonté et le courage des jeunes policiers haïtiens.

Heureusement que nous ne sommes pas encore là. Toutefois lorsqu’on agite les cœurs et les esprits ainsi, tout devient possible dans un pays où tout le monde pense qu’il doit être chef pour aider son pays.  Le pays a déjà plusieurs grandes priorités dont chacune de ces priorités est extrêmement prioritaire. Le président devait s’en préoccuper davantage au lieu de s’embarquer dans ce qu’il appelle sa grande caravane de développement.

Comme le disait un animateur de radio à Montréal, «il venait de faire une campagne de deux ans dans le pays, il devait avoir déjà visité tout le pays, c’est du gaspillage d’aller sillonner à nouveau tout le pays».

C’est sûr qu’il plus rien à faire, alors fait passer le temps.

à suivre

Hermann Cebert