Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
Mes chers lecteurs et lectrices, je veux m’excuser pour le titre que je décide de donner à ce texte, à savoir, Quelques perspectives idéologiques de la présidence de Jovenel Moïse car, je l’avais préalablement titré :«L’approche des deux moitiés comme perspective idéologique du nouveau régime de Jovenel Moïse» comme s’il s’agissait des grandes axes de la politique générale du nouveau président de Haïti.
En effet, avec le premier titre j’avais l’intention de faire ressortir les mains mises de l’ancienne équipe de Joseph Michel Martelly sur la présidence du nouveau président en fonction. Ainsi, j’aurais pu me permettre de faire état de plusieurs aspects de l’accaparement du pouvoir par la clique «Bandit légal» ce qui remettrait au pouvoir ceux qui ont aidé et supporté le gaspillage des fonds publics et de tous les blanchiments d’argent que l’on a connu dans le pays.
D’autant plus, certains commencent déjà à reprendre service dans le nouveau régime de Jovenel Moïse comme conseillers et ministres. Espérons simplement qu’ils comprendront que nous les surveillons activement et nous les dénoncerons le cas échéant.
Par ailleurs, s’il s’avérait juste et justifié que le pouvoir soit véritablement confisqué par les bandits légaux de Joseph Michel Martelly, malgré toutes les bonnes volontés que le nouveau président semble dégager dans son premier discours, pré fabriqué du 7 février 2017 au palais national de Haïti, alors nous saurons clairement comment le nouveau président pourrait finir par échouer avec tout la vieille bourgeoisie qui la supporte.
Ce qui signifie, avec un contrôle réel du pouvoir par les petits bourgeois sous l’influence de la bourgeoisie mulâtre du pays, on peut déjà prétendre que le peuple n’aura pas grand chose à espérer de ce nouveau régime de Jovenel Moïse puisqu’il ne pourra pas vraiment entendre raison ni non plus prêter attention à nos critiques constructives.
Nous ne sommes pourtant pas encore là cependant, il y a déjà des doutes qui nous laissent entrevoir quelques grandes frictions qui vont déchirer l’unité du nouveau régime de Jovenel Moïse. Attendons pour voir un peu plus clair de ce que sera ce régime grands-dons-petits mulâtres-bandits-légaux.
Évidemment et surtout, compte tenu qu’il y a une épée Damoclès de corruption et de blanchiment d’argents sales qui pend sur la tête du président lui-même, on peut anticiper pour dire qu’il pourrait être très difficile pour le nouveau régime de terminer son mandat en 2022 comme ce devrait être le cas. Nous suivrons attentivement l’évolution de cette situation bien que l’on ait laissé de côté d’autres aspects de cette affaire dont les divers montants reçus par la famille Moïse Jovenel par des groupes criminels organisés.
Entre autre, plusieurs voudraient que les autorités judiciaires questionnent le président, sa femme, ses proches collaborateurs plus particulièrement ceux qui auraient encaissé des fonds venus de la république dominicaine, des groupes organisés de Miami par l’intermédiaire de plusieurs commerçants et industriels haïtiens.
Conséquemment, il est également bruit que le président Jovenel Moïse pourrait se faire arrêter et questionner par la douane américaine s’il décidait de se rendre aux États-Unis. La présidence de Jovenel Moïse semble nous promettre quelque chose de plus savoureux que ce qui fut le règne de Joseph Michel Martelly.
Et, il serait très probable que le parlement, dont le président actuel du Sénat, finira par prendre en main et le contrôle du dossier de corruption du président en vue de renverser le président après 18 mois ou à la mi mandat et du coup donner comme Jocelerme Privert un autre coup d’État parlementaire.
Sinon, le régime de Jovenel Moïse devra tenir et développer une très bonne proximité avec les masses populaires en réalisant à la fois la décentralisation et la déconcentration administrative nécessaire à la démocratisation véritable du pouvoir dans le pays du pouvoir.
Mais là encore, est-ce qu’il sera assez ferme pour permettre au peuple de s’approprier du pouvoir, nous devons une fois de plus attendre afin de formuler notre conclusion à ce sujet.
Par contre lorsque nous apprenons qu’il a préféré rendre visite à une grande ferme des Mourra, nous pouvons imaginer qu’il s’appuiera surtout sur les élites au lieu de s’occuper des masses populaires et des pauvres paysans haïtiens. Ce sont déjà quelques situations que nous allons suivre attentivement pour mieux comprendre les véritables directions que Jovenel Moïse et son équipe vont faire. .
En fait à partir de nos constats actuels en ce qui concerne les flatteurs et les magouilleurs qui entourent la présidence d’Haïti, ce qui semble sortir de l’entourage de Jovenel Moïse c’est un régime de doublure avec deux présidents qui codirigent le pays: Joseph Michel Martelly et Jovenel Moïse. C’est là un certain aspect de l’approche deux moitiés du nouveau régime Jovenel-PHTK-Joseph Michel Martelly.
En parlant de l’approche gouvernementale des deux moitiés du nouveau régime de Port-au-Prince, il faut se rappeler que Jovenel Moïse est un grand planteurs et selon ce qui nous arrive de son modèle de gestion et surtout sa propre technique pour rentabiliser ses terres, c’est les deux moitiés. Or, nous savons que l’approche des deux moitiés est l’un des système les plus rétrogrades qui permettent aux grands propriétaires terriens comme Jovenel Moïse d’exploiter abusivement les pauvres agriculteurs haïtiens.
En fait, par deux moitiés, j’entend surtout, un propriétaire foncier qui donne sa terre à un paysan agriculteur qui devra exploiter cette terre seul sans aucune aide externe, ni de l’État, ni de celui qui lui a mise la terre entre les mains puis, ce paysan au moment de la récolte, devra partager sa production en 50/50 soit la moitié de la totalité de sa production.
Autrement dit, en optant pour une idéologie deux moitiés, le régime de Jovenel Moïse ne pourra rien faire pour les masses populaires comme il prétend le faire. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il a déjà annoncé comme mesure pour atténuer la misère du peuple après une semaine de pouvoir, rien.
Pourtant on a qu’a regarder aux États-Unis pour voir le nombre de décrets que le nouveau président américain a pris pour faire passer ses grandes priorités en matière de sécurité. Il attend, et va encore attendre avant d’avoir à prendre des mesures et des décisions pour libérer le peuple de la grande misère.
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