Dans quelle mesure les noirs et toutes les minorités aux États-Unis peuvent-il voir l’arrivée de Donald Trump comme leur dernière chance de s’affirmer dans un système qui les a toujours négligé: les luttes sociales, économiques et politiques semblent commencer aux États-Unis


Dans cette série d’articles sur les opportunités qu’offre l’arrivée de Donald Trump comme président des États-Unis aux différentes minorités qui vivent dans ce pays mais qui sont systématiquement ignorés à cause du racisme et des préjugés qui structurent à la base même de ce qui est le système américain.

Compte tenu donc du discours d’extrême droite du nouveau président américain contre les femmes, contre les latinos américains et les noirs en général, il semblerait donc une dernière chance ou d’opportunité pour toutes les minorités vivant dans ce pays de se regarder en face dans un miroir.

C’est donc dans cette perspective que nous allons tenter de comprendre  si cet éveil s’il y en aura vraiment ne pourrait pas se déboucher sur de véritables luttes sociales, économiques et politiques et culturelles au profit des différentes minorités.

Cependant à cause de certains leaders dont les rôles et les fonctions avaient été préalablement définis par le système américain lui-même pourraient constituer de vrais obstacles à ces probables luttes aux États-Unis.

Contrairement à plus d’un qui se sont faits manipulés en considérant l’arrivée de Donald Trump comme la pire chose qui soit arrivée aux minorités qui vivent aux États-Unis, nous croyons, pour les latinos et les noirs en particulier, que l’élection de Donald Trump comme président des États-Unis comme le meilleur cadeau que les blancs conservateurs ou racistes pouvaient leur offrir en ce début du 21ième siècle.

Évidemment, depuis les années 1960 qui a été marquée par la Mort de deux grands leaders Noirs américains, les Noirs américains avaient déjà baissé les bras devant toutes les formes d’injustice qu’ils subissaient de la part des élites blanches américaines.

Et, compte tenu de quelques miettes qu’on a laissées tomber à eux, ils ont donc été obligé de renoncer à toutes leurs formes de luttes pour leurs égalités avec leurs anciens maîtres. Ainsi, dès lors qu’ils s’étaient contentés du strict minimum que le système à domination blanche leur avait concédé en vue de les maintenir soumis, ils se sont faits à l’idée que le système des blancs américains était ou pouvait être leur système à eux.

Malheureusement, tout suite après le retour au calme avec l’assassinat des leaders Martin Luther King et Malcom X, les Wallas du système esclavagiste américain avait repris le contrôle systématique du sort de tous les noirs américains à travers des lois, des règlements, des mécanismes et surtout, à partir des politiques et des mesures structurellement et systématiquement ségrégationnistes  visant à détruire toutes les formes de revendications et de luttes des noirs américains.

Ainsi donc,  tous les noirs seront ghettoïsés afin de constituer un groupe homogène flanqué sur des espaces définis avec quelques services minimum, tandis qu’ils sont contrôlés par des services de polices de proximités.

Une fois bien retranchés dans les ghettos, le système  permet à certains noirs de manière eugéniste à travers le sport, la musique d’atteindre une certaine réussite sociale et économique dans le but de faire croire à tous les noirs américains qu’ils font partie du système et du grand rêve américain.

Les avantages sélectifs que le système américain offre aux minorités fait partie d’une certaine publicité sublime qui vise à confiner toutes les minorités aux États-Unis à l’intérieur d’un ensemble de chaines idéologiques qui assurent le maintien des privilèges de la grande majorité blanche américaine.

En ce sens, tous ceux qui sont sélectionnés pour connaitre une certaine réussite, bien qu’ils soient tous attachées de tous les côtés et de tous les bords par les élites blanches, ces minorités qui réussissent deviennent de véritables commandeurs pour leurs propres frères.

Le rôle de ces derniers est divers et multifonctionnel à part d’assurer la stabilité du système d’exploitation esclavagiste américaine. Ce sont eux les grands athlètes qui passent dans les médias contrôlés par les élites blanches, ce sont eux les pasteurs qui arrivent en premiers lorsqu’il y a possibilité de soulèvement en temps de crise, et d’excès d’abus par les milices blancs du système en vue de calmer les masses et les minorités noirs, ce sont les quelques journalistes, chroniqueurs et chercheurs, les politiciens corrompus que l’on présente l’un à la suite de l’autre dans une dialectique de confrontation afin qu’ils s’entre-déchirent et se contredisent.

Los-Angeles, Ferguson, Atlanta, Miami, Détroit, Missouri sont quelques exemples actuels où les leaders noirs américains issus du mouvement des années 1960, avaient été utilisés pour forcer les populations noires américaines victimes du racisme, victimes de la brutalité des policiers blancs américains  et surtout, victimes de la grande cruauté des blancs américains à se calmer.

On peut se rappeler des différents discours de plusieurs leaders communautaires incluant les quelques députés, quelques sénateurs et journalistes et chroniqueurs et animateurs d’émissions de radios et de télévisions mais plus particulièrement ceux de Barak Hussein Obama pour tempérer les noirs en colère contre l’assassinat de plusieurs des leurs par des policiers blancs que le système judiciaire américain refusent de reconnaitre coupables.

Ce sont donc des gens à qui le système ségrégationniste américain a très bien attribué des rôles et des fonctions qui visent à assurer son maintien et son statu quo.

Ils n’ont aucune conscience du sort de leurs propres communautés puisqu’ils estiment, en tant que parvenus, que le système est bon pour eux. Ils ferment leurs yeux et leurs oreilles sur toutes les misères et les souffrances des membres de leurs propres communautés.

On les entend seulement lorsqu’ils sont des victimes ou lorsque quelques membres de leurs propres familles sont touchés. C’était le cas de Serena Williams qui avait une sortie fracassante lorsque l’un de ses neveu avait été victime.

à suivre…

Hermann Cebert