Le Parlement d’Haïti peut-il développer son contrôle de l’Exécutif en ratant cette occasion de remplacer le président provisoire Jocelerme Privert?


Le philosophe éveillé
J’exprime
Dieu

En Haïti, le Pouvoir Exécutif a toujours été fort, au moins depuis François Duvalier. Au commencement, c’était un Exécutif uni-céphalée  avec la toute puissance du Président de la République et depuis la Constitution de 1987, nous commençons à avoir un Exécutif bicéphale où le Président partage le pouvoir avec son Premier Ministre qui est le principal chef du gouvernement.

Malheureusement, depuis l’empire de la constitution de 1987, tous les présidents qui se sont succédés ont toujours contrôlé à la fois le Pouvoir exécutif que les autres pouvoirs. Les président ont toujours choisi et imposé leurs propres premiers Ministres au parlement et aucun premier ministre n’a déjà été défait par le parlement parce que selon certains, les parlementaires haïtiens sont des corrompus, ils acceptent toujours de l’argent pour leurs votes et qu’ils sont surtout des individus sans caractère et dépourvue de conscience morale et politique.

L’accord du 6 février 2016 entre le Parlement  Haïtien et le Président Joseph Michel Martelly qui était arrivé au terme de son mandat de cinq ans, qui a permis aux parlementaires haïtiens de jouer leur principal rôle de contrôle sur l’Exécutif Haïtien en évitant le chaos et le vide institutionnel en permettant à Jocelerme Privert de devenir Président provisoire de Haïti.

Or, malgré le côté provisoire et éphémère de la présidence dont Jocelerme Privert a la charge actuelle compte tenu de la durée même de son mandat, encore une fois, avec le résultat de sa propre commission d’évaluation des élections de 2015, le choix et l’annonce de la date de la reprise des dernières élections par Jocelerme Privert montre très clairement que la toute puissance du Président du pays même en situation de régime provisoire n’est pas prête à disparaitre dans le pays.

Pourtant, même avec la résistance du despotisme de Privert Jocelerme en terme du contrôle de tous les pouvoirs dans le pays par un seul homme, le parlement haïtien s’est montré dernièrement lorsque l’argent ne dominent par les stratégies des députés et les sénateurs formant l’assemblée nationale et le parlement haïtien, que ce dernier peut choisir de lever sa tête et empêcher la volonté du président de dominer sur tous.

C’était le cas pour le rejet du choix de Fritz Jean comme premier ministre que Jocelerme Priver6t avait de facto choisi et désigné pour être le premier ministre de son gouvernement. Ce rejet nous avait montré que des changements son possibles dans ce pays, mais pou les opérer, il faut à nos législateurs du courage, de la volonté et surtout du caractère qui fait cruellement défaut aux politiciens haïtiens.

Cela étant dit, et l’histoire est bien là pour le témoigner, peut-on croire pour cela, que ce même parlement qui avait fait preuve de caractère par le rejet de Fritz Jean qu’il avait infligé à Jocelerme Privert,  pour pouvoir faire encore l’histoire en décidant de renverser le président provisoire Jocelerme Privert dont le mandat arrive à terme le 14 juin 2016 compte tenu que celui-ci n’a pas livré les élections dont il avait la responsabilité d’organiser pour le déblocage du pays?

Des députés avec la stature de Sylvio Claude qui était seul et le seul à pouvoir se tenir debout contre le duvaliérisme et le jean-claudisme les plus abjectes comme régimes autoritaires ne peuvent pas actuellement exister au sein de l’actuel parlement d’Haïti parce qu’ils vont tous s’incliner devant Jocelerme Privert.

Je peux même imaginer comment le Saint-Martyre Sylvio Claude doit être en train de se moquer de moi là où il est finalement en paix avec lui-même en me voyant espérer des miracles au sein de ce parlement corrompu dont les députés et les sénateurs vont pouvoir se partager les 100 millions dollars que Jocelerme Privert semble avoir reçu de Nicolas Maduro et de Castro lors de la visite de ce dernier à Cuba dans le cadre de la rencontre des pays de la Caraïbe.

Évidemment, plusieurs sont ceux qui semblent également rapporter que le régime provisoire de Privert est en train de se baigner dans le trafic de la drogue et que ce gouvernement profite largement pour faire entrer aux États-Unis des centaines de tonnes de cocaïne en vue de financer leur maintien au pouvoir dans le pays. D’ailleurs, cela ne fait trop longtemps que les autorités américaines de Miami avaient même procédé à la saisi de plusieurs tonnes de cette même drogue dans les parties cachées d’un bateau.

Devant donc cet état de fait, où le régime provisoire de Jocelerme Privert cherche à tout prix à se maintenir au pouvoir en Haïti et où également c’est l’argent de la drogue qui financerait l’achat des votes favorables des parlementaires haïtiens en vue de prolonger le mandat de Privert jusqu’à février 2017, Haïti se balance entre un pouvoir d’extrême gauche illégal et illégitime et un pouvoir légal et légitime que les parlementaires seront obligés d’offrir en remplaçant ou en maintenant Privert au pouvoir.

Je veux croire que le parlement haïtien comprendra son rôle historique d’une part de se renforcer politiquement et institutionnellement face une la volonté délibérée de Jocelerme Privert de se garder continuellement au pouvoir. Toutefois tout en voulant croire à un tel miracle de ces parlementaires sans convictions et sans caractère, je dois quand bien même douter de mon propre souhait puisque personne dans ce parlement saisi assez bien la portée des objectifs de Jocelerme Privert.

D’ailleurs, selon certains proches du pouvoir en place, Privert et l’extrême gauche plurielle dont il fait partie et qui de fait également le supporte au pouvoir, vise à rendre ce parlement caduque comme l’avait conditionné Joseph Michel Martelly. Et, une fois rendu caduque en janvier prochain, il organisera encore et encore des consultations dans le but de procéder à des élections générales en collaboration et avec la complicité de tous les membres de ce conseil électoral.

Déjà, certains disent qu’il s’agit de passer le pouvoir à Maryse Narcisse faisant en sorte que ce soit Jean-Bertrand Aristide qui contrôle dans les faits le pouvoir qui sera confié à la candidate du Parti Fanmi Lavalas.

D’autres sont aussi convaincus que l’objectif suprême de Jocelerme Privert serait également de revenir au sénat toujours comme président de l’assemblée nationale et que les raisons pour lesquelles il n’y a toujours pas de président de la chambre du sénat seraient qu’il y aurait des ententes entre les autres parlementaires avec Privert lui-même par l’échange des faveurs et des postes clés dans l’administration publique haïtienne.

Quoiqu’il en soit, avec ou sans un vote de l’assemblée nationale d’Haïti en session extraordinaire, au soir du 14 juin 2016 le pouvoir de Jocelerme Priver devient illégitime et illégal.

Par conséquent, il lui faudra de toute façon une base légale pour poursuivre et cela doit obligatoirement passer par l’assemblée nationale. De plus, les anciens candidats à la présidence qui font partie de ce gouvernement provisoire devront se prononcer s’ils maintiennent leurs candidatures ou non et par conséquent également, en cette soirée du 14 juin 2016, c’est tout le régime provisoire qui devient inconstitutionnel.

En définitif, non seulement c’est le président provisoire qui perdra sa base légale, mais également automatiquement, tout le gouvernement tombe aussi. Sauf le premier Ministre Enex Jean-Charles qui remplace le président à cause du vide et de la vacance présidentielle qui sera créée au cas ce, dans les deux sens bien entendu, qu’il y ai vote ou non de l’assemblée nationale et ceci, réunie ou non en assemblée. Tandis, si Privert et son extrême droite plurielle décideraient de se maintenir au pouvoir, l’international ne maquera pas de le leur rappeler ce manquement d’autant que l’exemple de Martelly est encore vivant dans leurs esprit avec l’accord du 5 et 6 février 2016 qui avait accouché Jocelerme privert comme président provisoire pour 120 jours.

On est pas encore sortie de L’auberge!!!

à suivre…

Hermann Cebert