Port-des- Pinces (Port-au-Prince)
La politique n’en parle plus chez nous.
Je ne me souviens pas les moments infernaux,
Les moments cruciaux passés,
Mais je me souviens de leurs visages,
Qu’ils soient mort ou pas aujourd’hui,
J’ai l’impression que leurs visages,
S’incarne dans notre âme aujourd’hui.
Je ne me souviens pas le moment
Quand j’ai failli rendu l’âme,
Et mon corps devrait être décapité.
Mais je me souviens de leurs visages,
Quand Haïti s’est tremblé.
J’imagine le visage de nos ancêtres,
Quand Haïti se mit en cendre pour la liberté infinie.
Je ne me souviens pas d’un seul moment de joie,
Quand mes désires se baignent dans un gouffre infini.
Quand je marchais avec mon pantalon troué,
Là ou je marchais avec l’inquiétude,
De la persévérance de vivre.
Aujourd’hui encore je marche dans les rues,
De Port-au-Prince avec la quiétude,
De victime d’une manifestation.
La politique fait de nous des barbares,
Qui vivent en dehors de Port-au-Prince.
Désormais dès aujourd’hui j’en parle plus!
Parce que mon cœur de vertière,
Change son rythme et sa matière.
Mon histoire de guerrier,
Change son statut,
Fait de moi un statut de penser.
Trop de fardeau sur la réussite de nos ancêtres.
Notre histoire est vivante,
Et nous sommes là comme des spectres.
Notre politique ne serait-il pas bon,
De l’implanter une dictature sophistiquée.
On est né comme ça a port-des pinces,
Où on le devient ?
Josué PIERRE
(Poète Mots-dits)