
Dieu
Il est clair maintenant que Michel Joseph Martelly n’est plus président de Haïti après sa démission officielle par devant l’assemblée nationale de Haïti en cette date du 7 février 2016 plus particulièrement, avec le constat du vide présidentiel engendré par cette démission du Président de cette assemblée nationale.
Bien entendu, je ne devais pas parler de démission de Martelly puisqu’il ne s’agit pas vraiment d’une démission en ce sens qu’il est plutôt arrivé au terme de son mandat. Il aurait s’agit de démission si et seulement si il l’avait fait avant le 7 février 2016. Or ce n’est pourtant pas le cas. Voilà ce que l’histoire devra établir dès aujourd’hui comme fait dans le cadre de toute analyse de cette tranche d’histoire que je sais très bien dont certains pourront facilement falsifier à leurs avantages ou par idéologie et fanatisme.
Cependant, nous pouvons nous demander et surtout, demander aux politiciens du pays, aux soi-disant acteurs politiques du pays, aux grands décideurs internationaux que sont les représentants des organisations internationales et des grandes ambassades accréditées dans le pays ainsi qu’au premier ministre Evans Paul et de Michel Joseph Martelly lui-même, est-ce que tous les problèmes du pays sont désormais réglés; est-ce que les divisions internes sont terminées; est-ce que le pays est sur la voie du progrès et du développement?
Malheureusement, je dois répondre comme la grande majorité silencieuse du pays qui vit dans le pays et dans la diaspora haïtienne que c’est non sur toute la ligne. Au contraire, avec la démission de Martelly et plus particulièrement de cette manière là et dans ces conditions là, plus que jamais, Haïti et tous les haïtiens se retrouvent une fois de plus devant leurs destins où les dangers d’une longue et terrible occupation étrangère plane véritablement sur l’avenir de ce grand pays et de cette grande nation que nous sommes depuis toujours. Tout cela à cause de la méchanceté des uns et de la mégalomanie des autres. Des haïtiens tous ensembles que nous sommes, des irresponsables et des mercenaires toujours aux soldes des pays étrangers.
En fait qui dit danger pour l’avenir du pays, dit également le risque de notre extinction en tant que peuple et en tant que nation et État. Chaque jour nous sommes contaminés infestés par des microbes travaillées dans des grandes laboratoires occidentales et pour lesquelles nous utilisés comme des cobayes et des sujets de toutes les expérimentations. Pire encore, nous creusons nous-mêmes nos propres tombes en nous engloutissant dans les abîmes les plus profondes.
Évidemment, je sais que des demain matin, soit le 8 février 2016, nombreux seront ceux qui verront et diront de la démission de Joseph Michel Martelly un acte démocratique par le fait qu’il ait volontairement démissionné de son poste de président de Haïti et en transférant à l’assemblée nationale de Haïti le pouvoir exécutif compte tenu du vide présidentiel qui en résulte de cette démission.
Or c’est pour répondre à ces disciples de l’après guerre que je décide de rédiger dès aujourd’hui cet article afin que les générations à venir sachent que dès aujourd’hui, juste quelques heures après cette démission du Président Joseph Michel Martelly, je me suis élevé contre cet argumentaire et cette justification car, pour arriver à cette situation exceptionnelle qui crée le vide présidentiel et, qui met du coup en veilleuse la constitution du pays ainsi que celle qui a été amendée, donc une période de non droit que seuls les bandits triompheront pendant quelques temps a été engendrée par l’échec du président lui-même et également l’échec de toute la classe politique du pays.
Pour bien comprendre tous ces échecs, il faut se référer aux prérogatives que les président et toute les équipes gouvernementale que le régime de Martelly avaient pour organiser des élections pour tous les postes électifs dans le pays aux dates, selon les lois, les règles, les principes et dans les circonstances que la constitution du pays l’oblige.
Cependant tout le monde sait, combien le régime de Martelly a tout fait pour ne pas faciliter l’organisation de toutes ces élections. Le régime et le président Martelly lui-même n’ont jamais accepté de trouver des consensus largement larges en vue de construire une légitimité nationale avec l’ensemble de tous les secteurs dynamiques, politiques et ethniques du pays. Au contraire, le régime a toujours préféré ghettoïser le pays en dirigeant avec et pour la classe dominante et affairiste du pays.
Avec le départ de Joseph Michel Martelly, le président laisse le pays aux bords de la guerre civile surtout avec les militaires démobilisés qu’il a réarmé partout dans le pays, dont les actes commis à l’Archaiaies es criminels ont pillé une caisse populaire, assassiné des citoyens paisibles, le risque de voir une grande recrudescence de la violence dans le pays se multiplie par centaine et tout cela à cause de Michel Joseph Martelly.
On parle de l’évaluation de l’ensemble des élections frauduleuse sous la gouverne de Martelly, par une assemblée nationale qui est issue de ces dernières élections et qui se charge de voter et d’accepter un nouveau président provisoire, avec l’existence même de cette assemblée, nous sommes encore dans une situation de facto et de non loi qui viole tout aussi bien la constitution du pays. En ce sens là, cette assemblée issue de ces dernières élections est également illégale et non constitutionnelle.
à suivre
Hermann Cebert