Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
On dit souvent que chaque mot charrie avec lui un ensemble complexe allant de son histoire, de sa valeur, de son importance ou de son intérêt jusqu’à ses propres émotions, son propre sens, ses propres significations en plus d’être sujet à des manipulations diverses, de son utilisation, de ses relations et de ses correspondances avec les autres mots entre eux, avec les êtres entre eux ainsi qu’avec les choses entre elles.
Dans notre vie courante, les mots nous servent à identifier les êtres, les choses en plus de nous servir à exprimer nos divers états émotionnels et cognitifs. Les mots seuls ou en groupe transportent nos pensées, nos idées, nos sentiments, nos désirs, nos besoins par et à travers le langage sous forme verbale, sous formes de signes et également sous la forme scripturale car, ils associent les sons entre eux et les signes et les symboles entre eux le tout sous le fonds du désir d’échanger et de communiquer.
Par contre, les mots en eux-mêmes n’ont aucun sens, aucune signification, aucune valeur et aucune utilité si ce n’étaient les réalités et les circonstances qui les ont créées à partir de nos besoins de communiquer, de comprendre, d’interpréter, de retenir, de se rappeler, d’échanger, de se souvenir, de partager, de dominer, de contrôler, de diriger, d’ordonner, de former, de transformer, d’organiser etc. etc…
C’est en effet le cas pour le mot choix que je vais tenter d’analyser sa simplicité et sa complexité car il se cache souvent derrière ce mot une certaine volonté, une certaine rationalité ou raison bien que dans les faits, ce mot comporte beaucoup plus d’irrationalité et de hasard lorsque vient le temps pour nous de l’utiliser dans nos échanges. En d’autre terme, ce mot est abondamment manipulé compte tenu qu’un grand nombre d’intérêts se cachent en arrière de son rôle économique.
C’est le cas pour la théorie du choix des consommateurs qui veut nous faire croire que nous sommes des êtres rationnels comme si nous nous baignions dans un univers de rationalité permanente. Évidemment, nous savons qu’il s’agit du mensonge le plus flagrant que les consommateurs acceptent pour vrai parce que les préjugés qui nous caractérisent et qui veut nous placer au dessus de tout et de tous les autres êtres dont les animaux par exemple.
Être irrationnel est de la nature de l’homme tandis que être rationnel est plutôt un acquis. Et la pire de nos comportement c’est d’être têtu avec nous mêmes particulièrement lorsque nous nous rendons compte que nous nous sommes trompés de nos choix. Dans ces cas là, nous persistons dans nos erreurs et nous nous accrochons à nos choix et nos mauvais choix.
René Descartes nous a fait croire que nous étions des êtres rationnels alors même qu’il avait oublié de nous dire que sa découverte de la rationalité était irrationnelle et, il suffit simplement de refaire son parcours et son cheminement pour se rendre contre de cette Évidence chez le premier des cartésiens.
En amour et dans les relations sentimentales entre deux êtres par exemple il est un composite de plusieurs masques et de mensonges transférant à tour de rôle les diverses responsabilités des partenaires liés par leurs relations. C’est le cas pour la fidélité et de l’infidélité.
En effet, alors que c’est à tort que les partenaires se disent fidèles ou que l’un ou l’autre se trouve infidèle ou fidèle particulièrement lorsque ces deux notions sont identifiées comme leur choix. Les partenaires oublient que leur relation est bien plus un contrat de compromis qu’un contrat de fidélité et en ce sens, en acceptant d’être ensemble ils ont décidé de renoncer à d’autres partenaires qui devaient faire partie de leurs lots d’options disponibles et qui auraient pu les agréablement satisfaire.
Malheureusement, nous sommes habitués avec les mensonges de la morale sociale qui nous oblige à fonder nos relations sur des promesses de fidélité qui sont contraires à notre nature humaine. Nous mentons à nous mêmes en disant que nous sommes fidèles alors que nos actes et nos comportements nous trahissent à chaque carrefour décisionnel de notre vie. En revanche, si nous pouvions justement respecter nos engagements de compromis, renoncer à nos mauvaises habitudes, arrêter d’avoir des trous cachés qui dérangent, plusieurs relations auraient été plus harmonieuses entre les partenaires.
En d’autres termes, pour pouvoir choisir dans notre régime et dans notre méthode de choisir, nous procédons en faisant un vide dans notre entendement, un ceteris paribus qui nous permet d’arrêter le temps et d’empêcher toute influence externe susceptible de dévoiler notre incompétence à choisir et à décider, mais nous faisons semblant d’ignorer que nous avons les autres options que nous devrions connaître et tester avant de choisir ou décider pour être sûr que nous ne nous trompons pas dans notre choix.
Ainsi donc, nous nous bloquons et nous nous arrêtons par tâtonnement sans connaitre ni nous informer en profondeur de la qualité et de la nature de ce que nous allons choisir. Tandis que, à bien comprendre les caractéristiques de tout choix et plus particulièrement de tout choix dit rationnel, il ne devait pas y avoir l’influence du bon sens qui semble patronner nos critères de choisir. Malheureusement, 99,99% de nos choix se font sur la base de nos bons sens et au mépris de toute démarche et de tout critère dit rationnel.
Alors, que signifie pour nous choisir et qu’est ce que cela implique dans chacune de nos réalités de vie humaine? À mon avis, en fonction de tout ce que j’ai pu apprendre jusqu’à maintenant, je sais que tout choix implique des sacrifices. Et, chaque sacrifice c’est un ou plusieurs rejets. Autrement dit, choisir c’est sacrifier et rejeter. Par conséquent, derrière chaque choix il y a plusieurs indifférences et de sacrifices.
Nous laissons tomber toutes les autres options, toutes les autres possibilités qui existent dans l’univers et dans la nature pour une seule option, une seule possibilité que nous allons découvrir et qui risque comme toutes les autres que nous rejetons de ne pas nous satisfaire.
Or, chaque indifférence ou discrimination est une renonciation volontaire ou involontaire que nous faisons de manière consciente selon nos valeurs, nos principes, nos goûts, nos émotions présentes et actuelles mais surtout en fonction de nos intérêts actuels ou futurs. Voilà pourquoi, nous pensons et nous croyons même que nos choix sont rationnels.
Quel est notre degré de certitude en terme de connaissance certaine de ce que nous choisissons de telle sorte que nous pouvons être très sûrs de notre choix et que l’on ne se soit pas trompé par soi-même et ce, pour les mêmes raisons et en fonction des mêmes critères de notre propre choix?
Sommes-nous en mesure de choisir vraiment et justement? Que signifie vraiment et justement dans nos choix? Avons-nous toujours toutes les offres et toutes les propositions en même temps et au moment de choisir?
Avons-nous les compétences et le temps pour évaluer et apprécier tout et parmi lesquels nous entendons choisir, nous sommes de faux menteurs et nous nous laissons manipuler de façon inconsciente et, sur la base de nos croyances d’êtres rationnels nous pataugeons dans la discrimination puisque de toutes les façons nous ne décidons jamais en connaissance de cause ni non plus à partir de vraies analyses et de bonnes information.
Nous choisissons en fonctions de nos émotions, de nos sentiments et surtout en fonction de notre morale et nos valeurs qui ne sont nullement rationnelles. Nos véritables critères pour faire nos choix et préalablement pour prendre nos décisions sont tous irrationnels et jamais rationnels. D’ailleurs, notre univers est essentiellement irrationnel tandis que nos réalités et nos univers rationnels sont très peu nombreux.