Comment comprendre l’intérêt des grandes puissances à combattre les narcotrafiquants: des investissements très rentables, un essai de théorisation sur la criminalité internationale


Le philosophe éveillé
J’exprime
Dieu

Voici un autre sujet de grande utilité pour mieux comprendre pourquoi les grandes puissances comme les États-Unis procèdent régulièrement à l’arrestation des dealers de drogues des petits pays comme Haïti.

Il s’agit d’un sujet d’une très grande actualité mais que je décide de publier maintenant même si cela fait longtemps déjà que je l’avais commencé après avoir lu plusieurs textes sur le blanchiment de l’argent au niveau international et également à l’époque où l’on parlait des lois sur ce même dossier en Haïti.

Avec les diverses arrestations qui ont eu lieu dans le pays et plusieurs autres qui s’en viennent dans les prochaines jours, je décide de publier ce texte tel quel avec pour objectif de le revoir plus tard et peut-être au cours de cette semaine.

Les petits trafiquants et dealers de drogue haïtiens ne comprennent pas les divers enjeux qui se cachent derrière ces arrestations dans le pays. Même les politiciens ont de la misère à comprendre les gros intérêts cachés derrière ces luttes par les grandes puissances.

Voici le début de ce texte:

L’ancien Casque bleu haïtien, ancien diplomate également et surtout grand communicateur, Serge Beaulieu répétait souvent lorsqu’il voulait parler des principales valeurs et les grandes valeurs américaines: Le peuple Américain c’est un peuple Moral.

Et moi, lorsque je l’entendait répéter ces mantras, je me disais, qu’il doit être payé pour parler en bien des américains lorsque l’on considère que les américains ont une très mauvaise réputation dans le monde et qu’ils étaient en arrière de plusieurs crimes et de dictateurs dans le monde.

Cependant, au bout d’un certain temps, je finissais par comprendre Serge Beaulieu et ce sens, qu’il disait autre chose de ce que je croyais comprendre. Il ne parlait pas des individus américains ni non plus des administrations américaines, mais , il parlait plutôt du Système Américain.

En disant que les Américains étaient un peuple Moral, il voulait dire que le système américain avait des institutions assez fortes et solides qui le rendait moral et capable de comprendre les peines à infliger lorsqu’il le faut et les récompenses qu’il faut accorder lorsque c’était également nécessaire et dans les cas des abus dont il était responsable.

Voilà en quelques lignes comment je voulais introduire ce sujet sur la rentabilité des luttes contre la criminalité, contre le banditisme, contre les narcotrafiquants par les grandes puissances et en particulier les grandes puissances dont on pourrait dire qu’elles investissent beaucoup d’argent.

Cependant, ce que je vais m’efforcer de démontrer à travers ce texte, c’est que loin d’être dépenses pour les grandes puissances, les luttes contre les crimes, le banditisme, les narcotrafiquants, ce sont des investissements extrêmement rentables.

En d’autres termes, en arrière de toutes les luttes contre le crime à l’échelle national et international, il y a des principes très anciens du capitalisme mondial.

Les dealers de drogue, les bandits, les criminels sont des fédérateurs de capitaux, des accumulateurs de capitaux. En ce sens, les grandes puissances les connaissent et les suivent pas-à-pas dans leur processus d’accumulation de capitaux et de richesses.

Ces criminels sont systématiquement surveillés dans leurs moindres gestes voire protégés par les grandes puissances dans la mesure qu’ils maintiennent leurs richesses dans les pays où ils ont ou avaient commencé à devenir criminels. C’est le principe de base et les conditions fondamentales pour qu’un criminel soit protégé par une puissance ou du moins une très grande puissance.

En revanche, un seul manquement à ce principe ou règle de base va sceller la fin de vie de ce criminel. Aucun criminel ne peut avoir deux ports d’attache ou deux pays d’adoption. Moins encore, aucun criminel ne peut régner sur deux continents en même puis être protéger par deux puissances régionales en même temps.

Il doit être un très bon chrétien, une façon de dire, il ne peut pas avoir deux maîtres à la fois ou servir tout simplement deux dieux à la fois. Il se doit d’être monothéiste pour exploiter outrancièrement le concept religieux.

Toute richesse accumulée sur un continent appartient au continent où elle a été accumulée voire même, appartenir au pays où elle a été accumulée.

Par conséquent, tout criminel qui a su accumuler de grandes richesses se doit de demeurer fidèle au pays, et au continent où il s’est prospéré.

Aucun criminel ne peut se permettre d’avoir donc deux idéologie si ce n’est pas pour l’idéologie du pays, du continent ou de la grande puissance d’origine de ses accumulations de richesses.  Il ne peut pas être capitaliste et communiste à la fois. Il se doit d’être l’un ou l’autre et jamais les deux en même temps.

Malheureusement pour les criminels, leur mégalomanie et leur excentrisme les poussent souvent à avoir la panse trop grosse et veulent en même avoir le beurre, l’argent du beurre et le contenant du beurre.

Voilà pourquoi, ils finissent tous par se faire attraper et assassiner puis exposer en plein jour comme trophée afin de marquer les esprits. On se souvient de la fin abrupte de Pablo Escobar. Ce dernier était devenu inconscient des diverses protections qu’il jouissaient par la grande puissance du monde mais en même temps il ignorait les principes de base de la criminalité mondiale et internationale. On peut se rappeler également de manuel Noriega cet ancien dirigeant panaméen que les puissances occidentales

Il est vrai que personne n’est contre la vertu en ce qui concerne les effets négatifs que les drogues ont sur la santé cependant, que l’on nous prenne pas pour des idiots en nous faisant croire qu’il n’y a que le côté vertueux de la lutte et des luttes contre les crimes dans le monde.

En Arrière de chaque action de moralité internationale, il y bien sûr et avant tout de grands intérêts économiques et financiers.

Malheureusement, c’est surtout les grandes puissances qui commencent ou qui initient des politiques de luttes contres les problèmes apparemment moraux dans le monde et que l’on trouve des petits pays, souvent dirigés par des êtres et des individus corrompus pour accepter sans aucune remarque ni de contre interrogation de ces politiques de moralité au niveau international.

De même personne ne peut contester l’intérêt d’un pays ou d’une puissance à lutter contre le banditisme à l’intérieur de ses frontières et , tout en collaborant également aux côtes des autres pays et en complicité avec les autres gouvernements pour éradiquer les groupes criminels qui font beaucoup de crimes dans le monde.

Néanmoins, peut-on dire et reconnaitre vraiment des intérêts moraux seulement dans les luttes contre le banditisme international ou régional ou local.

Est-ce qu’il ne s’agit pas avant tout des intérêts économiques qui se cachent en arrière des politiques de luttes contre le banditisme et la criminalité et plus particulièrement les narcotrafiquants?

Essayons de démêler les divers nœuds qui enveloppent les programmes de luttes des grandes puissances contre les narcotrafiquants, le blanchiment de l’argent, les trafics d’armes et la vente clandestine des armes, le tout sous la gouverne des grandes puissances hégémoniques comme les États-Unis.

Disons d’abord que derrière toute lutte sous fond moral il y a principalement des intérêts économiques et financiers. En ce sens, au delà de l’idée de rendre le monde plus moral, les pays entretiennent entre eux des guerres froides économiques, des guerres froides financières ainsi que des guerres froides hégémoniques ce, que ces pays se retrouvent à l’intérieur de grandes alliances régionales ou internationales et idéologiques, économiques et politiques et militaires parce que outre les intérêts et les valeurs qui structurent ou cimentent ces alliances voire ces coopérations, les pays sont comme les êtres humains, fondamentalement individualistes et tournés vers ou avec pour seule ambition le contrôle et la domination du monde.

Il est à noter qu’ici je parle surtout des pays-puissances et des pays-systèmes qui ont et qui savent qu’ils ont une influence dans le monde.

Entendons-nous ici que les pays-système sont des pays qui ont une idéologie dominante mais c’est tout le pays par ses structures, ses institutions les unes indépendantes par rapport aux autres et également stables faisant en sorte que les individus et les dirigeants ont très d’influence pour faire bouger ou modifier ces structures et ces institutions.

C’est le cas de la Grande Bretagne, des États-Unis, du Canada, de la France, du Japon de La Russie, l’Inde et la Chine Actuellement. Alors que les Pays comme l’Allemagne, le Brésil, l’Afrique-du-Sud, l’Espagne, l’Italie sont des pays-semi-systèmes.

Et enfin des pays Haïti, le Chili, l’Argentine, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Congo, la Birmanie, etc sont ne sont que pays et il n’ont aucune influence sur le système mondial et ils sont même à la merci des puissances et des systèmes dominants.

On peut donc comprendre, en dépit des amitiés que les pays se développent entre, il y a toujours de petites et de grandes luttes et de grandes guerres qui se font.

Plus particulièrement, ces guerres entre pays amis se font dans les domaines comme la science, les armements, les informations, les technologies et le principal terrain de prédilection c’est la fiance.  Malheureusement, les criminels ne comprennent pas ce genre de luttes et ce genre de guerres entre pays amis.

En fait pour bien comprendre les raisons d’intervention des pays contre les criminels et les trafiquants et les narcotrafiquants en particulier, il est à reconnaitre que dans toutes les sociétés et donc toutes les sociétés tolèrent et admettent un pourcentage de crimes et de criminels comme groupes de tampon et d’équilibre social.

C’est comme en économie, on a toujours besoin d’un pourcentage de la population qui ne soit pas au travail afin de faire la pression à la baisse sur les salaires.

C’est une réalité du capitalisme et toute société capitaliste se doit d’avoir des groupes marginaux qui servent à maintenir un niveau de pression et également un niveau de délinquance comme par exemple les toxicomanes, les droguées, les voleurs, les bandits, les criminels.

Cependant, aucune société et aucun politicien ne vous dira clairement quelles politiques qu’ils mènent pour encourager et maintenir ces groupes et ces catégories de marginaux dans ces sociétés.

Ils vous diront qu’ils combattent les crimes et formulent des politiques de luttes contre ces groupes pourtant ils font le contraire dans la réalité.

Par ailleurs, il faut reconnaitre pour que les politiques gouvernementales et étatiques arrivent à maintenir ce équilibre très fragile entre le seuil de ce qui est toléré, il doivent et de fait, ils ont pour objectifs de lutter en permanence contre les groupes criminels et amener des politiques pour réduire le nombre de consommateurs des drogues.

La justice, la police, les groupes communautaires, les services sociaux sont en quelques sorte les principaux intervenants que les politiques publiques ciblent et à qui elles ont des provisions financières pour les financer.

Les notions et bien et mal sont les deux faces d’une même réalité et lorsque des intellectuels et des philosophes essayent de nous les opposer c’est un vrai mensonge. Ce qui est bien peut être mal et ce qui est mal peut être bien.

Dans un texte sur Eichmann à Jérusalem dont j’avais publié un résumé sur ce blogue vous pouvez vous rendre compte de la difficulté qu’il y a à établir une nette différence entre ces deux concepts.

Mais étant donné que nous nous sommes donnés pour principes sociétaux un choix avec pour option le bien, il s’en suit que nous défendons ou du moins nous avons choisi de  défendre le bien contre le mal mais dans la vrai vie, où nos décisions sont prises dans des zones plutôt grises, le bien que nous semblons défendre s’inter change plus souvent avec le mal et c’est en effet le cas de plusieurs grandes décisions prises par les autorités, les gouvernements et les États. Personne ne vous le dira ainsi.

Ceci dit, vous allez donc comprendre pourquoi derrière toute politique et de luttes contre le crime, les narcotrafiquants par les grandes puissances, il y a toujours et avant des intérêts financiers. Malheureusement les criminels et les trafiquants ne comprennent pas cette réalité.

Même les dirigeants des petits pays ne le comprennent pas non plus puisqu’ils se font toujours arrêtés pour des niaiseries et de façons très vulgaires.

Ils se prennent pour des maîtres et de personnes très intelligentes pourtant ils oublient qu’ils ont pour ennemis des puissances, des pays-systèmes qui ont des lois , des règles et des valeurs qui peuvent les pourchasser même en enfer.

En d’autres termes, peu importe l’intelligence d’un criminel, une fois que les grandes puissances veulent les arrêter rien ne pourra les empêcher de le faire.

Cela peut durer très longtemps mais comme plusieurs autres criminels avant eux, les puissances finiront toujours par les arrêter ou les assassiner c’est leurs destins de se faire prendre.

Pourquoi et comment une grande puissance finit-elle par se décider de mettre la main sur un criminel donné?

Dans quelles circonstances un criminel devient un danger pour un pays ou plus précisément une grande puissance donnée?

Pour répondre à ces questions , je dois revenir sur un point que j’avais mentionné plus haut car c’est l’élément fondamental qui va pousser un pays ou une puissance voire plusieurs puissances à lancer une chasse contre un criminel donné, tout est une question d’argent et de la finance en général.

En effet, l’argent c’est le principal nerf de ces guerres contre les criminels par les grandes puissances.

Tout le reste c’est du détail. Je veux surtout parler des questions de moral et de santé public comme des détails qui servent à masquer les gros intérêts financiers derrière les luttes contre le blanchiment de l’argent, les luttes contre les narcotrafiquants, le banditisme international, la vente des armes sur le marché noir international etc.

Par ailleurs, on pourrait même ajouter comme autre intérêt derrière les luttes contre le crime en général c’est un certain racisme et une logique très suprématiste des hommes blancs qui veulent contrôler les crimes au niveau mondial.

Certains parlent des mafias italiens, ceux de la russes, ceux des français etc. Néanmoins une chose demeure c’est que le crime au niveau international est avant de l’argent.

Les criminels deviennent dangereux dès le moment ils essayent de sortir leurs richesses dans leurs pays de naissance, dans leurs pays adoptifs mais également dès qu’ils décident de sortir leurs argents de leurs continents vers un autre ou vers d’autres.

C’est le principal signe de faiblesse des criminels. Ils oublient que les services secrets les avaient en vue et savaient tout ce qu’ils faisaient.

Les gouvernements et les États en particulier les grandes puissances connaissaient tout ce qu’ils faisaient mais on les avait toléré dans la mesure qu’ils rapportaient ces argents à l’intérieur du pays protecteur mais il ne faut en aucun cas essayer de transférer ces sommes, souvent colossales, vers un autre pays et moins encore vers un autre continent.

En fait le principe de base est que les capitaux appartiennent à des puissances, à des pays, à des continents même s’ils sont collectés à travers le monde, ils ont un pays propre, un continent propre celui du pays et du continent d’origine du début de la vie mafieuse.

Ainsi la mafia italienne en Italie appartient à la mafia italienne de l’Italie et tous les vols et les sommes volées en Italie appartiennent à l’Italie.

De même tous les vols et toutes les sommes volées par la mafia italienne dans les pays européens appartiennent au continent européen.

Cela étant, cette mafia italienne ne peut en aucun cas décider de transférer leurs argents vers l’Amérique ou l’Asie ou l’Afrique. En fait, je devais dire dans une certaine mesure de préférence car certains pays et certains groupes mafieux sont des organisations multinationales et transnationales et transigent dans plusieurs pays.

Par conséquent, certains parlent de très grandes facilités pour la mafia italienne de transférer de l’argent de l’Europe vers l’Amérique cependant je doute que les facilités soient identiques pour transférer de l’argent des Amériques vers l’Europe aussi facilement. Toutefois, cela se fait entre l’Europe et l’Amérique du Nord.

à suivre….

Hermann Cebert

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