Comment Comprendre le racisme du Système Américain: La perception de Racisme et la Brutalité Policière Aux Etats-Unis


Le philosophe éveillé
expérience de la solitude

Lorsque les Noirs sont arrivés aux États-Unis, c’était comme esclaves et cet esclavage a son histoire tout en laissant également ses traces et ses cicatrices tant sur les uns que sur les autres.

Malgré la suppression tardive de l’esclavage aux États-Unis, les mentalités et les comportements n’ont pas pour autant été changés puisque cette suppression a plutôt été des compromis de la classe politique américaine, les tenants et les partisans de ce régime inhumain construit à partir de l’idéologie de la supériorité de la race blanche ou caucasienne.

Avec la crise qui secoue présentement ce pays, cette super puissance, plusieurs sont ceux qui croient et qui traitent du coup les actes de brutalités policières comme étant du racisme avant même de les considérer pour ce qu’ils sont, de la brutalité policière.

Pourquoi la quasi totalité des gens qui analysent cette crise optent pour des interprétations de la brutalité policière, puisqu’il faut bien l’appeler par son nom, du racisme?

Pour bien comprendre cette erreur de jugement de plus, il faut se référer à l’histoire même de ce pays, plus particulièrement l’esclavage qui l’a si profondément marqué dont je mentionne ici les traces et les cicatrices.

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De même, il faut se référer à ce que l’on enseigne aux policiers sur le plan psychologique ainsi que les techniques d’intervention qu’on enseigne, dont les demandes de support et de soutien. Les policiers reçoivent des formations en groupe et non de façon individuelle. Ils constituent des cohortes et des promotions, ce qui signifie, il se développe entre eux une fraternité ou une camaraderie qui leur donne des habitudes de faire ensemble qui va constituer leur identité de policier.

Autrement, l’identité des policiers ou tout simplement, l’identité des policiers a servi, grâce aux différents rituels ( tels que baptême de feu, changement de vie civile a la vie policière) qui accompagnent à la fois la formation du policier que ses différences avec le reste de la population.

De-là à dire qu’une fois devenu policier, l’individu qui pouvait avoir été très pacifique peut facilement devenir très violent. Plus encore, il se considère comme une classe d’individus à part qui est différent des autres citoyens de la société. Or, ce changement de statut a des impacts directs sur le comportement et les attitudes de celui qui est devenu policier en ce sens qu’il y en a parmi eux et presque tous qui vont développer des distances vis-à-vis des autres citoyens parce que considérés comme des civils.

En ce qui concerne les techniques d’intervention, il y a de grandes malaises ressenties par les populations civiles puisque les policiers ont appris deux choses importantes dans leur formation, il s’agit de l’usage des armes a feu et les demandes de support ou en anglais du back-up.

Néanmoins, il faut savoir également que le policier qui intervient auprès d’un individu en crise ou sur le cas d’un criminel présumé innocent ou non le fait avec le pouvoir d’arrestation ainsi que le pouvoir de vie et de mort sur l’individu en question. Des lors qu’il dispose de ce pouvoir, il va l’exercer dans un premier temps pour se protéger car selon qu’on lui a enseigne, il a d’abord pour mission de se protéger et se faisant, il considère son sujet comme celui qui peut ou vouloir attenter a sa propre vie.

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Or, c’est la aussi que son jugement va être faussé en le mettant beaucoup plus sur la défensive que sur un mode de résolution du problème pour lequel il a été appelé d’intervenir. À noter entre autre que la formation du policier en ce qui concerne l’usage de son arme à feu a été faite dans l’intention de tuer et non dans le but de maîtriser parce que sa formation qui consiste à l’apprendre à tirer implique qu’il sache tirer en visant la tête ou le cœur, deux endroits du corps humain qui peut lui enlever la vie.

De même, et dans les cas ou le policier rencontre des obstacles dont des résistances de la part du sujet, d’un cote parce que le sujet n’obéit pas, l’agent va croire qu’il est danger. Et, si la situation ne se dégrade pas trop rapidement, en tant le premier agent qui intervient et s’il a la lucidité nécessaire, il va appeler le service central de lui envoyer d’autres agents de renfort et de support d’une part pour mieux se protéger et d’autre part, pour maîtriser le dangereux, selon sa perception alors même que ce sujet en question peut ne pas l’être véritablement.  Lorsque les autres agents de renfort vont arriver, leurs premiers objectifs seront de protéger leur confrère, leur frère d’âme comme ils aiment le dire, avec l’idée que le sujet en question est un ennemi commun.

C’est la que rentre en ligne de compte la brutalité policière du fait même que les policiers s’impliqueront dans l’intervention avec pour objectif de défendre leur confrère en péril et que le sujet est déjà considéré comme l’ennemi du policier quand bien même qu’il n’a offert que de la résistance au premier policier intervenant. Avec donc deux, trois, quatre ou plus de policier en renfort, les policiers sont vraiment en position de force et puisqu’il est considéré comme violent et ennemi du premier intervenant, il y a lieu d’aboutir a un déploiement de forces plus que nécessaire.

Voila en quelque sorte les causes fondamentales de la brutalité policière, une force excessive et supérieure par rapport a la résistance rencontrée alors que dans une situation normale, un policier ou un groupe de policiers qui intervient sur n’importe quel dossier impliquant des citoyens doit se faire avec une force plus une, une force légèrement supérieure par rapport a la force de résistance déployée par le sujet en question.

Malheureusement, a cause de ces habitudes et de cette identité que partagent les policiers entre eux, on aboutit a la brutalité policière. Une telle brutalité se fera contre des manifestants qui protestent dans les rues et ce contre n’importe qui et dans n’importe quel pays donc dans tous les pays du monde.

Néanmoins, il faudra reconnaitre tout aussi que dans les pays occidentaux par exemple, la ou il y a des groupes ethniques qui vivent aux cotes des blancs qui sont originaires de ces pays, il y a des histoires de racisme et de supériorité raciale qui maintiennent des préjugés plaçant les groupes ethniques dans des situations de précarités.

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Pour ce qui concerne les préjugés, celles-ci sont intégrés dans les systèmes de représentation sociales et culturelles ou les blancs, en nombre restreint peut-être mais significatif, considèrent les groupes ethniques, avoué ou non, comme étant fondamentalement violents. Or, cette façon de voir l’autre comme diffèrent alors qu’elle est plutôt la partie obscure de soi, les groupes ethniques, a des conséquences profondes et négatives dans les rapports entre les policiers et ces groupes ethniques.

Cela etant, il conviendra d’admettre que plusieurs cas de brutalites policiere dans les pays occidentaux seront considerees comme etant des cas de racisme lorsque des policiers blancs auraient utiliser leurs forces excessives sur les groupes ethniques tandis qu’il y a lieu de considérer ces situations de pures brutalités policières. Plus évident encore, lorsque la justice se prononce pour déterminer les responsabilités des uns et des autres, cette justice en tant que principal centre nerveux ou les préjugés peuvent se cristalliser, où les injustices deviennent fréquentes jusqu’à exaspérer les citoyens confondant ainsi les actes de brutalités avec le racisme qui se développe dans les foyers des systèmes de justice.

Compte tenu de ma présentation, il faudra reconnaître que les services de police de tous les pays du monde et de toutes les villes du monde commettent tous des brutalités policières parce que la formation du policier lui a appris à tuer; lui a fait savoir et comprendre qu’il est différent des individus civils, ceux qui n’ont pas suivi comme lui la formation policière et militaire; que les forces de renfort et de support qu’il reçoit par ses frères d’âme vise à le protéger tout en considérant que l’individu-sujet est perçu comme leur ennemi; que toute résistance à une intervention policière est considérée comme mettant en danger la vie des policiers qui interviennent incluant les forces de renfort; que les policiers ont tendance voire des habitudes a utiliser plus de forces que nécessaires; que le passé colonial et l’esclave à cause des perceptions, des représentations sociales et culturelles qu’ils incarnent et construisent dans la réalité quotidienne des gens ont tendance à créer des perceptions fausses telles des confusions entre ce qui est du domaine de la brutalité policière que du racisme en tant que tel.

De ce fait, contrairement a ce que la majorité des journalistes, des analystes et des politiciens relèvent comme du racisme dans plusieurs cas actuels impliquant des policiers blancs dans la mort de plusieurs noirs aux États-Unis me paraissent davantage de la brutalité policière que du racisme. Par contre, puisque ce sont les systèmes de justice qui rendent justice et dans presque tous les cas, il devient plus évident qu’il y a un système de justice qui perpétue un racisme systémique, a cause de sa composition majoritairement de blancs.

De la à dire qu’il y a lieu de considerer le systeme judiciaire americain et de presque tous les autres systemes de justice des autres pays occidentaux comme systematiquement raciste et non les services de polices. Il s’agit d’une confusion qui se repand au sein de plusieurs communautés confondant pour ainsi ce qui est du domaine de la brutalité policière avec du racisme.

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En vue de contrer ces perceptions fausses et les confusions qui se rattachent a la brutalité policière et au racisme qui a à lui seul, charrié au cours de l’histoire des cicatrices, des traces, des mentalités et des comportements qu’on a tendance à considérer comme étant incrustés à tous les niveaux et au sein de toutes les institutions des pays occidentaux plus particulièrement aux États-Unis et en France.

Afin de corriger ces situations, j’entrevois déjà des pacifistes qui suggérons l’introduction des civils formés en sociologie, en travail social, en science politique au sein des forces polices voire également la sous-traitance des services de polices aux agences de sécurité afin de modérer les interventions policières et changer les modèles de formation des policiers.

Je veux croire également que les prochains policiers qui sortiront gradués des écoles de police seront surtout ceux qui auront tous échoués leur cours de tirs parce qu’ils auront appris a bien tirer parce qu’ils avaient tous touché leurs cibles à la jambe et non à la tète ou au cœur comme cela se fait présentement dans les école policières partout dans le monde.

De même, je veux croire que les meilleurs policiers gradués seront ceux qui interviendront pour résoudre les problèmes pour lesquels ils auront été appelés et non comme des gens en danger parce qu’ils auront rencontré des résistances et qu’ils recevront des collègues quand ils voudront de l’aide parce que leurs approches ne leur auront pas été efficaces pour résoudre les problèmes pour lesquels ils avaient été dépêchés.

Ce qui se passe aux États-Unis présentement  est à la fois de la brutalité policière en ce qui concerne les

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morts qui sont enregistrés et il est du racisme seulement en ce qui concerne les délibérations de non culpabilités des policiers que tout montre qui sont coupables parce que utilisant des forces excessives dans leurs interventions. Pour le reste, si les noirs américains et les intellectuels noirs américains dont les leaders communautaires noirs utilisent et considèrent les derniers évènements de Ferguson, de Cleveland et de New-York comme des cas de racistes, d’ailleurs on peut remarquer que beaucoup de jeunes blancs s’impliquent dans ces manifestations de protestation, ils risquent de rater leur seule occasion de rendre les différents systèmes qui constituent le système américain un système totalement inclusif sans de grandes barrières pour eux et toutes les groupes non blancs qui vivent aux États-Unis.

Par ailleurs, d’un tout autre ordre d’idées, lorsque j’avais mentionné que ce qui se passe présentement actuellement aux États-Unis constitue un moment d’un vaste mouvement de Révolution Essentielle, ce que j’ai en tête c’est de me demander comment les leaders noirs américains pourraient exploiter ce mouvement et cette crise pour faire d’autres bonds en avant sur le plan social, sur le plan économique et principalement sur le plan politique.

Les noirs ont pu constater que l’arrivée de Barak Obama à la tête des États-Unis n’a pas opéré tous les changements escomptés par rapport aux promesses et aux espérances que ce dernier inspiraient aux diverses communautés noires dans le monde.

Malheureusement, et c’est le rôle et l’importance du temps dans l’histoire des luttes de libérations des peuples, ce rôle c’est de créer des précédents par des tentatives d’émergences de leaders révolutionnaires de grands caractères.

Dans le texte sur le rôle du temps, j’ai posé les bases d’une compréhension sur l’avènement des faux leaders, les traites et les réformistes qui passent souvent pour des révolutionnaires alors que parce qu’ils profitent et bénéficient des avantages personnels du système qu’ils prétendent combattent.

Sur ce point, les noirs américains doivent comprendre que l’actuel Président américain ne rentrera pas dans l’histoire comme un révolutionnaire mais seulement comme le premier mulâtre a avoir été président des États-Unis dixit. Pour le reste, lorsque l’on considère le nombre d’espaces où des noirs américains n’occupent pas encore, on peut se dire que tout reste encore à faire dans ce pays qui prétend être un exemple de démocratie. Comme je me le dis toujours, lorsque vous voyez sur un terrain de basket-ball autant de noirs alors que la communauté noire américaine ne représente que moins de 25% de la population américaine, il y a de véritables problèmes de catégorisation et d’affectation qui s’opposent fondamentalement à la nature même de tout idéal démocratique.

a suivre…. Hermann Cebert