Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
Permettez-moi mes chers lecteurs de commencer cet texte par une formule abcédaire de l’économie et de la monnaie puisque tous les étudiants de première année d’économie qui ont eu des cours sur la monnaie connaissent très bien cette vieille formule qui explique en partie la concurrence d’une monnaie étrangère avec une monnaie locale ou nationale.
Cette vieille formule dit ceci:«lorsque dans une économie, circulent deux monnaies, la mauvaise chasse la bonne» et,
celle-ci s’explique de la manière suivante et très simplement, eu égard à Haiti et à la dégringolade que connait actuellement la gourde haïtienne.
En effet, en Haïti puisqu’il y a présentement et depuis très longtemps, diraient certains, deux monnaies qui circulent et qui se font de la concurrence, soit la gourde nationale et le dolllar américain, donc la bonnemonnaie c’est la gourde et la mauvaise c’est le dollar qui est la mauvaise.
Or, c’est parce que le dollar est une monnaie étrangère et très rare sur le marché national qu’il devient la mauvaise et, vu le poids et l’importance du dollar qui est la monnaie d,une grande économie et d,une économie forte par surcroît, cette rareté le rend extrêmement compétitif par rapport à la gourde qui est la monnaie nationale d’autant que tout le monde le cherche.
Sur le plan international, on dit même dans ce cas là qu’il est la valeur refuge, à cause bien sûr de sa stabilité toujours aussi en lien avec l’économie américaine, pour tout détenteur de richesses, pout tout exportateur et importateur en tant que monnaie de transactions internationales, pour tous ceux qui investissent à l’étranger mais également tout les évasions fiscales et de blanchiment d’argent au niveau international.
Cela étant dit, et je reviendrai plus tard au long du texte, permettez également que sois un peu méchant avec nos intellectuels et nos économistes compte tenu des diverses idioties que j’ai pu entendre ces derniers jours concernant les mesures à prendre pour freiner la dégringolade de la monnaie haïtienne qui est la gourde.
Pour pouvoir être aussi méchant que j’aimerais pouvoir l’être j’aimerais vous rappelr que l’on me fait souvent des compliments pour mes textes et je choisis de vous en partager un aujourd’hui puisqu’il me paraît être de la circonstance et qu’elle traduit assez bien la méchanceté que je veux exprimer.
Il y a déjà un certaintemps un lecteur m’avait dit ceci avec trois points d’exclamationà la fin: «Comme vous pouvez être très méchant parfois par rapport à la façon que vous traiter certains intellectuels qui ont pignon sur rue dans les médias ha¸itiens !!!»
Lorsque j’avais lu ce commentaire je rigolais parce que je le trouvais incompréhensible parce que me qualifiant injustement par rapport à mon intérêt à pousser les gens, les intellectuels haïtiens à bien performer et faire plus de recherche sur les citations qu’ils utilisent à tort et à travers et qui nous rendait moins scientifiques en matière de production intellectuelle et littéraire.
Cependant, lorsque je réfléchis un peu plus et tout dernièrement je commençais une réflexion sur la crise de la grèce et un autre sur les vraies raisons qui poussent les pays amis d’Haïti à refouler les haïtiens et à les expulser, je me suis rendu compte qu’il y a de bonnes raisons que cela nous arrive.
Nous sommes de simples travailleurs et non des entrepreneurs. Dixit.
En tant que travailleurs, nous allons chercher les emplois déjà existants et nous ne sommes pas de vraies valeurs ajoutées pour tous ces pays.
Par conséquent, nous avons très peu de valeurs pour les économies de ces pays. En revanche, si nous étions d’entrepreneurs et des investisseurs, même en nombre sur élevés on serait reçu les bras ouverts. fin de la parenthèse.
Alors, comme je le disais, je trouvais déplacé ce commentaire mais en y réfléchissant, je suis parvenu à la conclusion qu’il s’agit bel et bien compliment et non un commentaire négatif qui devait me pousser à être plus compatissant et plus tolérant avec nos intellectuels haïtiens.
En d’autres termes, je dois être très méchant avec les experts, ou du moins les experteux haïtiens sinon ils ne se dépasseront jamais.
De plus j’ai le devoir de l’être car ce sont eux qui ont accès aux médias haïtiens et qui sont reconnus comme les directeurs d’opinions dans le pays. Conséquemment, ce sont eux qui sont responsables des diverses dérives que connait le pays.
De quoi s,agit-il alors pour être si faché contre les économisteux haïtiens, les experts et les intellectuels bien les identifier.
En effet, depuis quelques jours voire quelques semaines, la monnaie de haïti a connu une véritabble baisse par rapport au dollar américain il est passé de un dollar américain pour cinquante gours haïtiennes à un dollar américain pour soixante gourdes haïtiennes. Alors, pour freiner cette chute de la monnaie de Haïti par rapport au dollar américain, plusieurs experts haïtiens, des économistes pour la plupart incluant un ancien gouverneur de la banque nationale de Haïti ont formulé les deux propositions suivantes:
1- Éliminer les allocations sociales qui sont accordées aux familles les plus pauvres, en particuliers aux fammes seules avec plusieurs enfants ( un ancien gouverneur de la banque centrale de haïti)
2- Que la banque centrale de Haïti, la BRH, trouve dans ses réserves de devises, le dollar en principe, pour l’injecter dans l’économie et sur le marché monétaire local.
Quelles abérrations!
Je m’explique, le programme social que l’ex gouverneur de la banque nationale de Haïti fait référence en question existe depuis très peu d’années alors que bien avant l’arrivée de cette aide sociale Ti manman Chérie, la monnaie nationale perdait sa valeur face au dollar américain.
Comment se peut-il que ce soit ajourd’hui que ce programme devienne un obstacle à la monnaie nationale? Il n’existait pas avant et jamais auparavant. Cette solution ne tient donc pas la route et par conséquent, une telle proposition est fondamentalement idéologique et non monétaire ou économique.
Par ailleurs, j’aurais bien aimé que cet ancien gouverneur de la BRH me donne les théories qui lui permettent de faire une telle formulation et une telle proposition de solution.
L’aide sociale n’est pas comme un investissement dans les travaux à haute intensité de main d’œuvre répondant et voulant résoudre des problèmes ponctuels comme par exemple éviter des révoltes ou des crises sociales.
C’est un programme qui vise à soulager des familles qui n’ont habituellement aucun revenu et il sert à inciter à la consommation certes des ménages, mais également c’est un investissement dont les résultats sont aussi à long terme comme s’assurer de l’éducation, de la santé des enfants et de la nutrition des enfants qui sont appelés à devenir de nouveaux travailleurs. J’espère que les autorités de Haïti garderont leurs oreilles fermés à une telle proposition.
En ce qui concerne la deuxième proposition qui invite les autorités monétaires à aller puiser dans les réserves de devises de la banque centrale de Haïti pour contrer la dégringolade de la monnaie nationale, je la trouve grotesque et fondamentalement idiote surtout de quelqu’un que habituellement l’on reconnait comme un économiste de gauche ou de centre gauche.
Elle est enfantine cette proposition puisque elle non plus ne se tient sur rien. De plus elle, je me demande comment un soi-disant universitaire peut arriver à accoucher une telle idiotie. Pendant combien de temps il faudra injecter des devises de la réserve dans l’économie et donc sur le marché monétaire pour ramener la gourde nationale à une égalité raisonnable avec le dollar américain. Que l’économiste nous donne la réponse même une approximation serait acceptable.
Évidemment, je sais qu’il n’a aucune idée du montant également à injecter pour rendre la parité de la gourde avec le dollar. Et j’imagine même qu’il aurait été invité à aller aider la Grèce à résoudre son problème.
Soit dit en passant, la Grèce ne cesse d’injecter de l’argent dans son économie et de plus en plus, le pays s’enfonce tête baissée. Même si je ne veux pas m’attarder sur le problème de la Grèce que j’ai déjà commencé à produire une analyse, je veux quand bien même faire ressortir quelques éléments de cette crise qui ronge ce pays.
En effet, et il y a une certaine ressemblance entre la crise de la Grèce et celle de Haïti et ces deux pays se ressemblent un peu:
la Grèce a un problème fondamental d’absence d’innovation;
un problème de corruption et d’évasion fiscale;
de non paiement ou du faible taux de paiement des impôts et des taxes;
d’absence d’investissement productif et de recherche en développement; et le plus dur pour ce pays c’est le dopage économique par l’industrie du tourisme a souvent été le principal secteur générateur et mobilisateur de l’économie de la Grèce;
Et enfin, non le moindre, c’est que la Grèce vivait au dessus de ses moyens en s’endettant pour financer ses propres consommations internes. or ces dépenses pour faire fonctionner l’État Grec, ne constituent pas des investissements, le pays perd ses quottes de crédits et s’endette auprès de ses voisins qui trouvent ses montants grâce à leurs quottes de crédit et pour des taux d’intérêts exorbitants.
Tout ceci pour dire que le principal problème de la Grèce c’est un problème de production, de travail et d’innovation. Sortir de la zone Euro serait très salutaire pour la Grèce bien que cela soit capable de drainer une bonne partie de l’économie européenne vers la faillite parce que les dettes des grecs ont été financées à partir du rien, c’est-à-dire de la monnaie spéculative.
Ma formule pour la Grèce serait celle-ci, quitter le marché monétaire et retourner au travail, dans la production et dans l’innovation. Et une fois prêt revenir pour payer ses dettes. Pour un individu ça peut prendre entre cinq à huit ans puisqu’il faut vivre et liquider les plus petites dettes, j’imagine pour un pays qui se prend vraiment en main, entre quinze et vingt cinq ans.
Pardonnez-moi de cette grande enjambée car je ne pouvais m’empêcher de faire un résumé complet de mon opinion sur la crise de la Grèce.
J’espère que vous ne me teindrez pas rigueur puisqu’il était essentiel qu’à la fois j’explique et je propose comme je le fais habituellement dans la plupart de mes textes.
Revenons donc à nos moutons. Si je continue à parler de la »Grèce je risque de vous perdre pas mal, par conséquent je vais m’en tenir à mon sujet principal celui d’expliquer et de comprendre la dégringolade de la gourde , la monnaie de la République de Haïti. Et plus précisément les deux propositions que des économistes et des intellectuels ont proposé comme solution à cette dégringolade.
Je poursuivrai en disant que ces économistes n’ont pas idée de ce qui vient de se passer dans l’économie haïtienne pas plus qu’ils ne saisissent ni ne comprennent les grands agents qui siphonnent les devises nationales en Haïti, les monnaies étrangères du pays.
Commençons par les agents qui siphonnent les devises sur le territoire de Haïti cela permettra de mieux comprendre les causent et les agents qui ont perturbé dernièrement l’économie et la monnaie nationale plus précisément. Parmi les grands siphonneurs de devises en Haïti,
je citerai les ambassades étrangères qui à chaque jour absorbent les devises étrangères dans le pays lorsque chaque jour des haïtiens s’en vont chercher un refus auprès des consulats de ces ambassades;
il y a les pilleurs de les voleurs des fonds publics de l’État de Haïti lorsque les gouvernements détournent les fonds publics pour les placer dans des banques étrangères c,est encore des fuites de capitaux;
les profits gagnés à l’extérieurs et qui restent à l’extérieur du pays comme les services de transferts d’argents par la diaspora vers les haïtiens de l’intérieur, les services téléphoniques comme les compagnies le font actuellement en vendant pour la consommation locale des minutes et du temps d’antenne téléphonique pour les consommations locales et nationales, ces devises semblent rester à l’extérieur du pays; l
es évasions fiscales; les exportateurs qui maintiennent des montants en devises dans les banques étrangères ainsi que les importateurs qui vont acheter à l’étranger bien que ce dernier soit beaucoup plus normal etc… et je pourrais en citer quelques autres encore mais je m’arrête ici.
Alors à côté de ces mangeurs de devises en Haïti, notons pour ne pas trop se détourner, tout dernièrement, il y a deux événements majeurs qui se sont produits ou qui sont en train de se produire dans le pays, il s’agit de la crise entre la république dominicaine et Haïti sur la question des personnes noires que la république dominicaine expulse vers Haïti et, de deux le Taïwan qui vient d’offrir des tonnes de riz à Haïti dans le cadre d’un programme food for the poors.
De ces deux événements, il y a deux réalité d’une même logique. Pour la crise des expatriés de la république dominicaine, il y a une lettre qui circule dans les réseaux sociaux qui demande au gouvernement haïtien de rompre les relations économique avec ce pays.
Ce qui fait peur à l’économie de la république dominicaine. or, en tant que premier partenaire économique de Haïti, la république dominicaine détient dans ses réserves des devises en gourdes de Haïti et puisque les menaces sont faites, il en découle que les dominicains aient pu décider de se débarrasser de cette devise qui risque de ne plus être important.
Par ailleurs, qui sait exactement à combien s’élève les réserves dominicaines en gourdes d’où mes questionnement sur les injections proposées par les économistes haïtiens. par conséquent, il serait donc très dangereux pour toute l’économie de Haïti de se laisser prendre dans ce piège. Le piège dominicain.
La deuxième chose à retenir c’est les transactions qui ont été négociées sur le dos des tonnes de riz reçus par les autorités haïtiennes.
Est-ce que ce riz n’est pas une autre occasion pour les membres du régime de détourner de nouveaux fonds en ce sens, que les membres du régime en place vont vendre ce riz pour échanger les sommes reçues en devises.
Il y a de fortes possibilités que cela soit vrai et si c’est le cas alors on aura de nouvelles pressions sur la gourde et donc de nouvelles pertes de sa valeur.
Notons par ailleurs que plusieurs duvaliéristes et anciens putchistes sont de retour au pays et plusieurs d’entre eux avaient de l’argent caché et rien ne dit que tous ces montants ne sont pas ou n’ont pas été déversés dans l’économie du pays en échange à des dollars faisant en sorte que le marché a été inondé par des gourdes alors qu’il n’y a pas assez de dollars pour leurs équivalents.
Bien entendu, je ne parle pas des groupes de bandits légaux ou bandit légal qui coordonne les activités illicites dans le pays qui sont toujours à la recherche de dollars sur le marché national.
Dans tous les cas, la gourde nationale se transige à la fois en Haïti qu’en république dominicaine par conséquent, il y a de fortes chances que ces gourdes reviennent sur le marché haïtien pour absorber les dollars disponibles.
Qui peut nous donner l’heure exacte dans cette vague de dégringolade de la gourde haïtienne? Personne sans une ou des études approfondies pour mieux élucider les chemins qu’emprunte la gourde de Haïti et plus particulièrement les diverses devises qui entrent et qui ressortent du pays.
Devant autant d’inconnus et comme le dit un vieux dicton, devant le doute, il faut s’abstenir. Et, n’est-ce pas qu’on est dans une économie capitaliste et que la loi du marché doit l’emporter sur tout?
De telle sorte qu’à terme, le marché finira par s’équilibrer tout seul. Avec les prochaines élections, il y aura plusieurs millions de dollars qui vont être déversés dans l’économie par conséquent, il y aura une certaine influence sur la valeur de la gourde.
Mieux, dans tout ça, il faut encore se mettre au travail, c’est-à-dire, investir dans la production agricole et dans l’industrie du pays, investir dans les industries de la transformation des aliments afin d’offrir mieux et des produits de grandes qualités.
Couper l’aide sociale aux familles démunies du pays c’est un crime contre une grande portion de la population , les femmes monoparentales qui sont seules au monde à s’occuper des enfants.
Injecter les devises de la réserve de la banque centrale c’est donner de l’argent aux plus riches du pays, c’est également facilier les gens qui expatrient les devises du pays vers l’étranger et monétairement et économiquement ces deux propositions ne peuvent avoir les impacts escomptés.
Je dénonce également le gouverneur de la BRH qui a déjà commencé à injecter les réserves en devises sur le marché monétaire. Comme il a lui même mentionné qu’il avait injecté plus de 70 millions pour acheter près de 3 à 4 milliards de gourdes.
On se demande ce qui a provoqué la dé quotte de la gourde alors que c’est la banque centrale qui facilite l’expatriation des devises du pays et plus il y a de dollars sur le marché par ces injections plus les devises vont quitter le pays.
Ces gens ont des théories dépassées et ils n’ont aucune capacité à établir de vrais liens entre la réalité économique et monétaire de Haïti et celle de l’évolution des idées économiques dans le monde.
Quel dommage!
Travail, travail, travail et production, production, production.
Laisser aller et laisser faire.
Ça doit être la principale règle à suivre pour l’instant car on doit se souvenir de la crise de 2008 et avoir le regard sur tout ce qui se passe en Grèce présentement.
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