Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
Alors que toutes les rumeurs circulaient concernant la probable candidature de la femme du président de Haïti, Joseph Michel Martelly, à la présidence suite à un message que la première dame de la république de Haïti avait posté sur sa page de facebook, les nouvelles se confirment de préférence en ce qui a trait à la candidature de Sophia saint Rémy Martelly comme candidate au Sénat pour le département de l’Ouest de Haïti.
Ce tour de force de la famille martelly s’inscrit dans une logique d’éviter de se faire juger pour les diverses corruptions et malversations auxquelles la famille est impliquée. Entre temps plusieurs rumeurs circulent concernant les sommes astronomiques encaissées par le couple présidentiel soit plus de $100 000 000.00 cent millions de dollars américains et les diverses rencontres qu’auraient eu l’ancien premier ministre Laurent lamothe avec les membres du conseil électoral en vue de gagner les prochaines élections présidentielles.
Bien que je sois porté à être pessimiste par rapport à l’organisation des élections en Haïti pour cette année de 2015, je vais essayer, tout en faisant fi de ce pessimisme, de comprendre les divers défis auxquels le pays devra faire face compte tenu du nombre de candidats inscrits; d’absence de programmes et de projet sociétal pour l’ensemble des secteurs politique, économique et social du pays; de la volonté du régime en place à s’engager véritablement pour faciliter la réussite et le succès de ces élections en termes de crédibilité, d’honnêteté et de participation démocratique et citoyenne; du financement électoral des partis politiques et des structures organisationnelles de ces élections.
Bien entendu, personne ne peut s’empêcher de douter des vraies intentions du pouvoir en place quant à sa volonté de diriger ces élections vers ses candidats favoris plus particulièrement lorqu’on entend le président Joseph Michel Martelly répète sans cesse au peuple et à chacune de ses occasions d’intervention publique au peuple, qu’il dira bientôt au peuple pour qui voter comme s’il pouvait savoir à l’avance quel candidat qui répondra aux intérêts véritables du peuple et du pays dans son ensemble surtout, lorsque l’on sait très bien combien de fois le président a violé la constitution du pays durant son mandat, tout ce qu’il a fait pour détruire les institutions du pays en les subordonnant à sa volonté et aux intérêts de sa classe sociale dont l’assujétissement du corps judiciaire et du corps législatif.
De même, rien ne nous empêche non plus de douter de la volonté du régime en place de passer le pouvoir à une nouvelle équipe au cas où les candidats du régimes ne gagnent pas les élections d’autant que le président semble vouloir mettre tout son poids pour faire gagner ses amis et sa famille surtout avec Sophia Martelly, la femme du président de Haïti, qui est candidate au sénat pour le département de l’Ouest de Haïti et, l’ex premier ministre Laurent salvador Lamothe est candidat à la présidence, l’ancien ministre des affaires étrangères, Duly Brutus, est candidat à la présidence ainsi que plusieurs anciens conseillers du président et du régime sont candidats à des postes à pouvoirs.
Par ailleurs, plusieurs voient en la candidature de Sophia Martelly une forme déguisée par laquelle le président et son équipe essaye de tester le terrain afin de trouver la crédibilité de sa femme et de l’éligibilité de celle-ci et par cela, il présentera finalement sa femme comme candidate à la présidence puisqu’elle aura été préalablement acceptée comme candidat au Sénat de Haïti.
D’autres analystes croient également que toute cette farce électorale actuelle avec plusieurs candidatures poussées et encouragées par les ambassades et les organisations internationales visent à créer du temps pour le pouvoir en place en attendant la mise en place d’un plan macabre du régime visant à la mise en place de la dictature de la bourgeoisie étant donné la volonté de cette classe économique et financière de ne rien céder au peuple et rien faire pour investir dans le développement et le progrès du pays.
Évidemment, de tout côté et de tout bord, il y a des intérêts qui refusent de comprendre la nécessité d’une transformation en profondeur de tout le système politique, de tout le système économique et de tout le système social et culturel de Haïti et comme l’a si bien constaté le gouverneur de la banque centrale, Charles Castel qui a finalement compris qu’il devait se positionner politiquement, Il y a un Apartheid Économique et Financier en Haïti, si la bourgeoisie n’accepte pas de partager ses richesses avec le peuple et les masses populaires, les masses iront avec les armes à la main, j’espère que non, dans leurs ghettos de Pétion-Ville leur arracher leurs parts de richesses.
Dans tous les pays du monde, les bourgeoisies acceptent de partager leurs richesses en laissant émerger des classes moyennes fortes et larges et en même temps, elles améliorent les conditions de vie des plus démunis et rendent moins douloureuses leurs exploitations avec des améliorations sociales telles que assistances sociales, meilleurs conditions de travail, des systèmes de santé universels, des meilleurs salaires, des logements sociaux, des écoles et des universités bien équipées et bien encadrées, des systèmes de transports adaptés et abordables, des programmes et des projets de loisir et de divertissement; sur le plan économique et financier ces bourgeoisies apportent des améliorations telles que des systèmes et des stratégies financières universelles, des encouragements à l’épargne pour tous, des programmes d’appropriation de titre de propriétés, des accès au crédit et au financement etc…, malheureusement cette bourgeoisie haïtienne est une bourgeoisie qui se cache derrière des barricades, des clôtures, des palissades, des murs, des barrières où tout se discute entre les membres et toujours contre les masses populaires.
On peut donc comprendre qu’elle prépare son déguerpissement et sa propre destruction. Je me souviens d’un responsable d’une nouvelle entreprise téléphonique au pays qui est très prospère, mais avec encore des méthodes commerciales très délinquantes et anticapitalistes et anti capitalistiques, qui disait pour montrer comment la bourgeoisie haïtienne c’est une bourgeoisie de mafieux et de kidnappeurs, eux, ils sont riches en gourdes mais nous, on est des riches en dollars.
Cette affirmation de cet homme d’affaires nouvellement implanté au pays montre les capacités de nuisance de cette bourgeoisie auxquelles il a dû faire face et également auxquelles il entend faire face.
Il nous faut d’autres hommes aussi courageux pour changer cette mentalité rétrograde et misérabiliste de la bourgeoisie haïtienne et pour y arriver, il nous faut davantage exiger des changements dans le système financier haïtien qui soit tourné vers les plus démunis, vers les étudiants entrepreneurs, vers des projets de production et des produits exportables et de consommation locale.
Lorsque l’on regarde par exemple les hauts taux d’échecs scolaires en Haïti plus particulièrement à Port-au-Prince où ces taux sont extrêmement plus négatifs, on peut se demander si cette bourgeoisie avait investi dans les écoles du pays, Est-ce qu’on aurait autant d’échecs.
Évidemment, tout le monde sait que l’un des problèmes des échecs scolaires en Haïti en est que la réussite scolaire est contingentée par le manque d’élèves et cela les directeurs d’écoles le savent très bien, les syndicats de professeurs le savent très bien et même le ministère de l’éducation nationale le sait très bien et si touts ces groupes d’intérêts devaient livrer une éducation de qualité, à cette heure que je vous parle, ils auraient tous fermés boutique déjà parce qu’il n’y aurait plus d’étudiants pour remplir leurs écoles.
Les écoles congréganistes et privées dont leurs élèves réussissent ont les mêmes professeurs que les autres écoles loteries et les lycées du pays alors comment se fait-il que ce sont les enfants du peuple qui n’arrivent pas à réussir les examens officiels tout en se rappelant bien sûr que ce sont les mêmes professeurs et les mêmes directeurs et inspecteurs qui choisissent les examens officiels. Il y a un système dominant qui ne veut pas que les enfants du peuple réussisse et par conséquent, il fait tout en son pouvoir pour maintenir ces éléments à leurs places, dans la misère, dans la crasse et dans l’ignorance.
En revanche, si cette bourgeoisie avait mis en place un système financier universel, un accès aux crédit et au financement, l’État, un vrai État et un vrai gouvernement aurait pu demander aux diverses écoles de se fédérer en consortium scolaires d’une part pour pouvoir construire de vraies écoles avec des infrastructures et des structures modernes telles que des salles bien aérées, avec des sièges confortables, des tableaux ergonomiques, des ordinateurs et des laboratoires informatiques, des bibliothèques modernes, publiques et accessibles à tous à la fois dans les écoles et dans les quartiers.
Mais, il n’y a aucun plan et les banquiers n’offrent pas de nouveaux produits financiers et ne mettent pas assez d’argents sur le marché financier local d’ailleurs, ils sont encore incapables de créer un marché financier local alors que tout pays qui veut financer son économie locale sait qu’il leur faut une place financière locale en vue d’attirer les investissements étrangers.
Cette bourgeoisie dite haïtienne, puisqu’elle n’en a jamais été une nationale, s’est toujours déresponsabiliser en jetant sur le dos de l’État la responsabilité de tout faire à sa place alors que les institutions financières internationales, les pays bailleurs de fonds internationaux, les partenaires d’Haïti, les puissances coloniales et impérialistes prônent le désengagement de cet État dans les affaires économiques et marchandes.
Ce sont là quelques défis auxquels les élections de 2015 vont devoir répondre et avec le nombre de candidats inscrits, je veux croire qu’il s,agit d’un pas de géant que le pays est en train de faire si et seulement si tous ces candidats et toutes ces organisations politiques restent et demeurent mobilisés pour faire avancer les choses dans le pays, et il faut au pays cette mobilisation permanente sinon cette bourgeoisie risque de concerver le pouvoir à vie comme elle le souhaite actuellement.
Cependant, si les forces populaires organisées décident de maintenir la pression à la fois sur la bourgeoisie, sur les réactionnaires de la soit disant classe moyenne et les directeurs des médias de masse, il est évident qu’il y aura un changement en profondeur dans le pays.
Tous les pays du monde qui se tournent vers le progrès, mettent en place de nouvelles architectures pour attirer les touristes en quête de dépaysement et de naturel par contre, cette bourgeoisie et les petits bourgeois et réactionnaires qui dirigent Haïti, n’investissent en rien pour promouvoir le tourisme voir le tourisme responsable et écologique et puis, ils disent qu’ils veulent faire du développement touristique.
À Port-au-Prince toutes les constructions sont des constructions basses et en construisant des tours à bureaux on aurait pu mettre en place des locaux disponibles pour tout investisseurs désireux de venir investir dans le pays, mais il n’y a rien qui attend cet investisseur volontaire et ce n’est pas à l’État de les construire même s’il peut le faire dans l’intention de les revendre plus tard.
Il devait s’agir des banquiers et des hommes et femmes d’affaires à voir ce créneau d’investissement. Tout le monde se plaint de l’insécurité, mais ils oublient comme disait le conzé, tant qu’il n’y aura pas de paix en bas il n’y aura pas de paix en haut.
Bref, seul le développement peut faire reculer l’insécurité et ce développement passe par des projets, de nouvelles choses et de belles choses avec la participation du peuple et de sa responsabilisation en ce qui concerne le respect du bien d’autrui et du bien privé.
Mais là encore il faut bien que ces biens privés et autrui ne soient de la provocation tels des plages, des hôtels, des salles de spectacles de théâtre, des parcs, des piscines, des galeries d’arts seulement au service des plus nantis et où le peuple n’a aucun accès.
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