La musique haïtienne: instrument d’appauvrissement et de manipulation des masses, le mal haïtien


En écoutant les émissions de musique haïtienne sur les stations de radios haïtiennes à la fois en Haïti et dans la diaspora haïtienne, on peut avoir l’impression que la musique haïtienne triomphe partout dans le monde.

À chaque saison, on entend que tel groupe à fait un succès fou en France, aux États-Unis et au Canada cependant ce que souvent les animateurs ne disent pas c’est que ces groupes passent seulement sur les ondes des radios communautaires haïtiennes et jamais au niveau national de ces pays.

Il y a donc un vrai mensonge derrière ces soi-disant succès et les musisciens et les promoteuers ont eux aussi continué à enrichir ce mensonge.

En fait, ce qu’ils ne disent pas c’est la marginalisation de nos communautés à l’étranger et la culture de ghetto que nous perpétuons aussi. Alors que ces radios communautaires haïtiennes auraient ou devraient choisir de faire la promotion de la musique haïtienne et de la culture haïtienne, elles se généralisent comme n’importe quelle autre radio locale de ces pays.

D’ailleurs, plusieurs responsables et propriétaires de radios communautaires haïtiennes se plaignent de ne pas avoir de grandes écoutes alors que ils ne font qu’offrir les mêmes produits et les mêmes informations que l’on peut trouver sur place et de si loin de meilleures qualités.

Ils ne comprennent pas qu’ils devaient se spécialiser en produits haïtiens en terme d’offres d’informations et de culture haïtienne voilà pourquoi, ils risquent souvent de faire faillite parce que ne comprennat pas le marché dans lequel ils évoluent ni non plus la valeurs des produits exotiques.

Pourtant, il suffisait à ces hommes d’affaires haïtiens de travailler le produit haïtien pour aller chercher une grande part de marché mais ce n,est pas leurs objectifs, ils veulent faire comme les autres comme les blancs parce qu’ils se renient, ils ne veulent pas qu’on leur traite et qu’on les appelle haïtiens. Plusieurs arrivent même à dire que le système occidental c’est leur système , Quelle aliénation!!!

Si je me souviens bien, c’est le professeur Roger Petit-Frère qui nous disait dans un cours de science politique:« si vous voulez comprendre toutes les crises politiques qui ont sécoué Haïti, vous n’avez qu’à revisité et étudié touts les chansons de la musiques haïtienne », en effet, à travers la musique haïtienne se retrouvent toutes les tendances idéologiques, tous les intérêts des classes dominantes et en ce sens, les musiciens haïtiens sont responsables, eux aussi, au conservatisme, au laisser-aller et au laisser-faire qui empêchent Haïti de se développer, de se démocratiser et de se moderniser.

En fait, si l’on se réfère à la musique dite musique nationale du pays, le Compas Direct, on peut aisément affirmer que Depuis Nemours Jean-Baptiste qui est le père de cette tendance musicale, la musique Compas de Haïti n’a pas progresser ni non plus évoluer comme pour dire les musiciens n’ont pas été plus créatifs que le fondateur il y a déjà plus de cinquante ans.

Bien entendu, je ne dis pas que certains musiciens n’ont pas fait des adaptations avec certaines autres tendances musicales locales et étrangères, mais ce que je tends à affirmer c’est que cette musique haïtienne n’a pas été travaillée en terme d’études sur les sonorités et du rôle de ces sonorités sur le comportement humain. Or, on sait très bien de nos jours que certains sons, certaines fréquences de sons agissent sur des zones du cerveau jusqu’à modifier les comportements et les attitudes.

Malheureusement, en Haïti ce sont les mêmes sons, et quasiment les mêmes fréquences de sons que les musiciens haïtiens continuent de produire dans leurs musiques. En écoutant une musique haïtienne en particulier le compas, on sait quand est-ce que ça commence, et on sait quand ça va finir. De même, les dances associées à ces sons et à ces rythmes sont connus d’avance depuis la belle époque de Nemours. Pour le reste, rien de nouveau.

Parrallèlement à ce conservatisme dans la musique haïtienne, pour ne pas dire comme effet de ce conservatisme dans la musique haïtienne, on retrouve le peuple et ses politiciens qui reproduisent les mêmes gestes, font les mêmes erreurs, appliquent les mêmes vieilles recettes politiciennes c’est-à-dire de la dictature, du népotisme, du vol du gaspillage, de la violation des droits de la personne, du laisser aller et du laisser faire.

Les politiciens et la classe politique ne se renouvellent pas, les idées ne se développent pas, les façons et les manières de faire non plus, c’est la sécheresse généralisée dans les mentalités. Tout est arrêté, plus personne n’est capable d’agir pour influencer et changer les choses dans le pays.

Le chacun pour soi rend tout le monde extrêmement agressif parce que comme disait l’autre, il faut nager pour se sortir de l’eau. Tandis que l’un après l’autre chacun meurt. Toute forme de solidarité, toute forme d’unité et d’association pour se soutenir et s’entraider est banie de toutes les sphères sociales, économiques, politiques et culturelles.

D’un autre côté, les étrangers particulièrement, les représentants et les puissances économiques et militaires profitent de nos divisions internes en tirant à droite et à gauche tel groupe d’importance politique, économique et culturel. En d’autres termes, chaque haïtien devient un espion pour un pays étranger alors que les masses et le reste du peuple sont abandonnés à eux-mêmes dans la misère la plus abjecte.

En fait, et les haïtiens et les étrangers qui veulent s’accaparer des richesses du pays au détriment des masses populaires travaillent conjointement pour conditionner le peuple à ne voir comme solution à sa condition humaine que l’unique intervention de ses exploiteurs et ses dominateurs à côté d’un dieu qu’on lui offre à tous les plats et dans toutes les sauces de ses résignations.

Revenons encore aux effets négatifs de la musique haïtienne sur la population haïtienne puisqu’il s’agit du sujet principal du texte. Évidemment, j’ai tendance à m’éloigner un peu d’autant que presque tout en Haïti est relié et interrelié vu qu’il s’agit d’un ensemble d’épiphénomènes qui concourent entre eux pour maintenir le pays dans le sous-développement et dans la misère.

Cependant, j’essaye toujours de m’éfforcer pour revenir au sujet central que   je développe même si je ne me cache pas de dire que ce n’est pas toujours facile à faire. Alors, , il faut néanmoins reconnaître qu’heureusement Haïti ne se résume pas à une tendance et à une type de musique et en sens, l’univers musical du pays est assez riche puisqu’il y a diveres formes de musiques et de rythmes avec donc des sonorités et des cadences diverses. De même, il y a les saisons qui diversifient également les offres de musiques dans le pays. Par contre, là encore ça ne va pas mieux puisque l’idée même de trier et de donner tel type de musique à tel moment donné devient une façon de reproduire les mêmes états et les mêmes comportements.

Il est vrai par ailleurs que les années 1990 ont apporté une nouvelle sonorité de musique profondément encrée dans notre culture avec Boukman Expérience qui semblait réveiller l’homme haïtien, c’est la tendance Racine. C’est donc grâce à Boukman Expérience que pluieurs autres groupes musicaux de la même sonorité ont eux aussi vu le jour. On peut citer à titre d’exemple, Kanpèch, Ram, Boukan Ginen, Mapou Ginen, Racine Mapou, Koudjyay pour ne citer que ceux-là. 

à suivre…

Hermann Cebert

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