le procès du procès de Eichmann, La solution finale : le meurtre


Référence :

Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, La solution finale : le meurtre, col. Folio / Histoire, éd. Gallimard, pp. 173- 217, pp. 519, 2002.

Introduction :

Dans ce texte Hannah Arendt fait le procès du procès de Eichmann en se questionnant sur la notion du bien et du mal qui devait animer le fonctionnaire nazi dans l’exécution des ses tâches.

Moins portée à la logique des normes qui structurent la conduite d’Eichmann, l’auteure a tenté de trouver une conscience chez l’ancien fonctionnaire nazi.

Développement :

Ce chapitre intitulé « La solution finale : le meurtre » se divise en plusieurs parties. D’abord, il y a les ordres, la communication du projet de meurtre qui part des hauts gradés aux subalternes, la codification du langage à adopter afin de garder le secret nécessaire concernant le projet.

Selon Hannah Arendt le projet prend son point de départ six ou huit semaines plus tard après que Hitler lança son attaque sur l’Union Soviétique soit le 22 juin 1941[1].

Puisque C’est à cette date que Heydrich convoqua Eichmann dans son bureau à Berlin pour l’informer de la lettre qu’il avait reçu de Hermann Goering lui demandant de mettre au point la solution générale de la question juive dans la zone d’influence allemande.

Le premier aspect qui est développé dans ce chapitre c’est la question des ordres et de la communication de celle-ci. Le premier ordre concerne une lettre que Hermann Goering envoya à Heydrich lui demandant de mettre au point le projet d’extermination des juifs.

En fait le projet en tant que tel est précisément un ordre venu directement du Führer dont, la convocation d’Eichmann à Berlin au bureau de Heydrich où ce dernier informe Eichmann de l’ordre qu’il a reçu de mettre au point la solution finale des problèmes juifs[2].

Et il lui dit : «Eichmann, allez voir Globonik à Lublin…allez voir ce qu’il a réalisé entre-temps». Il est à noter qu’Eichmann n’était pas l’un des premiers à être informé des intentions d’Hitler. En ce sens, qu’il « n’était plus un secret pour personne dans les milieux les plus élevés du parti que les juifs devaient être exterminés»[3].

Le secret était gardé dans un but pratique. Tous ceux à qui on communiquait explicitement de l’ordre du Führer recevaient une promotion au rang de porteurs de secrets et avaient été assermentés et jurés.

Un autre aspect qui est développé dans ce chapitre concerne les règles de langage. Selon Arendt :« Toute correspondance sur le sujet était soumise à des règles de langage très strictes et, exception faite pour les rapports des Einstz-gruppen, on trouve rarement, dans les documents des mots crus tels qu’«extermination», «liquidation» ou «tuerie»[4].

Cependant, dans certaines circonstances il s’avéra nécessaire d’apporter de légères modifications à ces règles de langage. En fait pour Arendt, les règles servaient à maintenir l’ordre et l’équilibre mental dans les services spécialisés dont la coopération était indispensable.

D’autant plus poursuit l’auteure : « L’effet exact produit par ce système de langage n’était pas d’empêcher les gens de savoir ce qu’ils faisaient mais de les empêcher de mettre leurs actes en rapport avec leur ancienne notion normale du meurtre et du mensonge»[5]. Delà à dire, selon Arendt compte tenu de l’incapacité de Eichmann à s’exprimer en langage ordinaire, celui-ci était le sujet idéal pour les règles de langage.

Le troisième aspect qui est développé dans ce chapitre concerne l’exécution des tâches entremêlées dans la description de l’exécution physique des juifs.

Hannah Arendt note plusieurs visites que Eichmann effectua sur les lieux d’exécution des juifs. Il s’agit des camps de concentration, des prisons et des chambres de gazage.

Dans ce cas là Eichmann décrit comment il voyait les juifs nus monter dans des camions, hurlaient ou encore jetés dans des fosses. Ce qui lui choquait jusqu’à lui tout goût de communiquer même avec son chauffeur. Mais malgré cela il fît comme à l’ordinaire ses rapports.

La principale fonction d’Eichmann consistait à organiser la logistique du transport. Même s’il était horrifié par tout ce qu’il a pu voir, mais il exécutait ses fonctions.

[1] Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, La solution finale : le meurtre, col. Folio / Histoire, éd. Gallimard, pp. 173, pp. 519, 2002.

[2] Ibidem. p. 174.

[3] Ibidem. p. 175.

[4] Ibidem. p. 176.

[5] Ibidem. p. 177.

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