Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
Depuis toujours, à chaque que les haïtiens arrivent à s’entendre pour prendre le contrôle de leur pays que des puissances étrangères et des pays dits amis de Haïti s’empressent pour créer des problèmes de tout genre néfastes à la stabilité du pays.
C’était le cas pour chacun des derniers gouvernements qui se sont formés depuis la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986. Pourtant, ce sont ces mêmes pays qui ne cessent de placer le pays sur leurs listes de pays instables, de pays délinquants en matière de trafic de drogue ou de blanchiment de l’argent sale.
Comment comprendre le comportement et les politiques de dénigrement des pays qui nous réclament de la stabilité et de la démocratie alors que ce sont eux qui nous créent des troubles internes et externes?
Point besoin de vous dire et de vous énumérer les différents troubles, difficultés et problèmes que Haïti va devoir faire face au cours de cette année de 2015 et, vous n’avez qu’à vous rappeler du projet de formation militaire de plusieurs jeunes du pays par le gouvernement des États-Unis, de la levée par le Canada du moratoire sur les haïtiens sans papiers et illégaux qui vivent dans ce pays, et en ce début de cette année soit le 1 janvier 2015 de voir un bateau militaire dominicain en chasse contre nos frères à Anse-à-Pitres sans que nous puissions faire quoi que ce soit alors que nous avons dans le pays une force armée internationale de l’ONU, dite force de stabilisation et d’accompagnement du pays.
Je ne veux pas revenir sur l’idée de l’instabilité permanente que subit le pays par ses pays dits nos voisins et nos amis puisque nous savons que tout est lié à notre histoire et à nos prouesses passées contre les systèmes d’exploitations coloniales et esclavagistes que nous continuons encore de payer, notre insolence contre la domination des hommes noirs par les hommes blancs.
Ces derniers temps, c’est-à-dire à la fin de 2014 alors que tout devenait très instable dans le pays à cause du refus du régime de Joseph Michel Martelly d’organiser des élections libres, de préserver et de consolider les institutions démocratiques du pays, d’arrêter le gaspillage et les gabegies administratives et financières dans le pays, les groupes disparates de l’oppositions avaient décider d’arrêter ces hémorragies qui affaiblissaient de façon généralisées l’ensemble des institutions et l’ensemble des secteurs du pays.
Or, c’est dans ce contexte que les Canadiens, le gouvernement Conservateur dirigé par Stephen Harper, décide de recommencer à retourner les haïtiens sans papier légal chez eux en Haïti.
Évidemment, lors des prochaines élections fédérales je n’hésiterai pas à encourager mes lecteurs qui vivent au Canada et qui vont voter de se rappeler de ces mesures prises par le gouvernement conservateur et surtout de bien réfléchir à quel groupe confier leurs votes.
Ce sera la meilleure façon de dire aux conservateurs de revenir sur leurs décisions qui vont faire très mal à mes frères haïtiens qui se sont déjà bien intégrés à la société canadienne. J’aurai le temps de revenir sur ce sujet.
Alors, je ne comprends pas pourquoi le Canada décide d’enfoncer son droit profondément dans les plaies de l’instabilité de Haïti tout en sachant qu’en retournant ces haïtiens au pays c’est plus de problèmes qu’il y aura au pays pour ces personnes.
Néanmoins, lorsque je plonge dans ma mémoire de l’histoire de ce moratoire, je peux me souvenir que le Canada avait beaucoup d’intérêt en 2004 lorsque les autorités canadiennes avaient mises ce moratoire et décider de ne plus retourner les haïtiens dans leur pays.
À cette époque, les canadiens ou du moins certaines compagnies d’exploitation minière canadienne avaient participé ou financé le coup d’État contre Jean-Bertrand Aristide en sorte que ils avaient la garantie de leurs intérêts à cette époque-là.
Ce qui signifie, il serait possible que ce soit pour des intérêts miniers que les compagnies canadiennes n’arrivent pas encore à protéger ou obtenir à cause du véto du parlement haïtien sur les contrats de ce genre que le Canada ait décidé de créer de l’instabilité en Haïti en menaçant de refouler tous les haïtiens sans papier au Canada vers Haïti.
Certes, je sais que les relations de pays à pays sont fondées sur la base d’intérêts et de valeurs, mais une fois de plus le Canada vient de montrer aux haïtiens comment ils peuvent être agressifs contre notre stabilité et les conditions propices à notre progrès et à notre développement.
En constatant également le comportement de la République Dominicaine qui a déployé ses bateaux dans les eaux haïtiennes, le message des dominicains est assez clair aux haïtiens, je veux voir et renouveler nos relations puisque désormais il y aura un nouveau premier ministre en Haïti.
Comme durant les sept premiers mois du régime lavalasse en 1991 où les dominicains avaient déporté plusieurs milliers d’haïtiens-dominicains vers Haïti et ce qui avait détourné tous les regards des dirigeants du pays donc créer de l’instabilité, la république dominicaine vient de nous confirmer comment d’une part elle veut être traitée dans ses relations avec nos nouveaux dirigeants et d’autre part en quoi elle est capable de nous créer des problèmes supplémentaires car, les dominicains gagnent beaucoup plus avec notre instabilité interne.
Nous avons donc deux pays que d’aucuns disent qui avaient souvent supporté Evans Paul et pour les services secrets desquels il a toujours travaillé qui décident avant même que leur agent entre en fonction comme Premier Ministre décident de l’affaiblir en lui mettant toutes les embûches sur le chemin.
À vous de faire la part des choses et de faire un peu d’effort supplémentaire pour mieux comprendre les grands enjeux qui nous attendent pour cette année de 2015.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les forces d’Occupation de l’ONU en Haïti, la MINUSTAH justifie sa présence dans l’instabilité que chacun des pays qui forment les nations unies crée dans le pays et nous devons arriver à comprendre cette dépendance artificielle en vue de mettre fin à l’instabilité permanente que les pays amis de Haïti lui imposent.
C’est en affaiblissant nos dirigeants, nos institutions, en finançant nos politiciens, en leur donnant des visas pour eux-mêmes et pour leurs proches que les pays étranger siphonnent toutes nos ressources et c’est l’une des causes fondamentales de la misère et de la pauvreté qui rongent notre pays.