Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
Si d’aucuns croyaient que le Président Joseph Michel Martelly et son régime pouvaient avoir quelque chose de sérieux à offrir à Haïti, je crois que la dernière interview que le président rose bonbon a donné sur la chaîne TV5 exprime clairement la vision et les stratégies obscurentistes de ce groupe de réactionnaire au pouvoir dans le pays.
Évidemment, je ne suis en ce qui me concerne, il n’y a rien de nouveau sous le soleil des hommes et femmes en rose bonbon du régime des martelly puisque dans plusieurs articles je dénonçais déjà les dérives conflictuelles et chaotiques dans lesquelles petit joe martelly entendait enliser le pays.
Devant un tel constat que toute la classe politique ne peut se permettre d’ignorer désormais, les oppositions doivent s’autoévaluer pour laisser émerger des alternatives de la prise du pouvoir qui risque de rester encore longtemps dans les mains des Hommes En Rose Bonbon.
Cet travail de l’intérieur des oppositions, puisqu’il n’existe pas une vraie opposition au régime en place, doit élucider plusieurs variantes des comportements des groupuscules de l’opposition.
En effet, au sein de la classe politique, chacun des Partis Politiques doit se rendre compte de ses propres forces et de ses propres faiblesses dans le but de tirer des conclusions de ses vraies chances de participer ou de gagner des sièges et des espaces politiques pour faire passer ses propres projets et ainsi faire valoir leurs importances dans le développement et la démocratisation du pays.
Par ailleurs, les groupuscules politiques identifiées commes des partis politiques doivent abandonner leurs vieilles conceptions de la présidence du pays car au cours des consultations de martelly avec les quelques groupes et personnalités nous a montré ce qui constituait le véritable force attractive de la présidence par ces soi-disants acteurs politiques, était très certainement une vision archaïque que les haïtiens ont du pouvoir politique et de la présidence en particulier.
La présidence est perçue par les acteurs politiques comme une vraie puissance et de ce fait, aller rencontrer le président sans se faire arrêter est en soi une forme de pouvoir qui les convient assez et par conséquent, l’évangile des promesses du président tenue ou non constitue une certaine garantie de sa propre sécurité sur la scène politique.
Malheureusement, ce que ces politiciens sans scrupules oublient c’est que l’ère de la présidence omnipotente et toute puissante est révolue et qu’aucune présidence ne peut plus être assez forte dans le pays. Et, il faut combattre par tous les moyens démocratiques dont les dénonciations permanentes de tout désir d’émergence de dictature et de totalitarisme dans le pays.
Certes, la présidence tient encore une certaine voire une grande ascendence sur les affaires politiques du pays mais elle est également surveillée et contrôlée par une puissance mondiale invisible qui surveille scrupuleusement ses moindres gestes et l’interview de TV5 témoigne en quoi et comment les journalistes étrangers s’informent des actualités politiques de Haïti et nous de la communauté des réseaux sociaux doivent continuer de dénoncer les agissements et la volonté du régime martelly-lamothe de s’emparer du pouvoir.
Mais c’est en Haïti même que les mobilisations doivent se faire pour dérouter et mettre un terme au projet dictatorial du régime. Chacun doit poser un acte et tous les actes de tous les citoyens déboucheront sur de vrais changements dans la gouverne de l’État.
Par ailleurs, il faut reconnaître le besoin urgent d’une alternance idéologique dans la gouverne de l’État après cinq ans de macoutisme, de duvaliérisme, de jeanclaudisme, de militarisme et de mulâtrisme avec martelly au pouvoir.
Cette urgence résulte de la mise en place et du renforcement des lois-cadres, de règles pour faciliter les affaires et permettre le commerce et les affaires autrement dans le pays, d’institutions fortes et adaptées à la dynamique et aux besoins actuels du pays ce que le régime martelly ne peut pas offrir au pays et ce qu’il n’a pas pu offrir plus précisément au pays durant ces cinq années de mandat.
Évidemment, actuellement, il n’y a aucune personnalité du milieu des groupuscules politiques qui dégage assez de leadership pour aller gagner les élections en face des martelly-lamothe et à quelques mois des prochaines élections, aucun consensus ne semble dégager au sein de cette classe politique puisque, tous se sont faits dépasser par la motte, la femme du président martelly.
Cependant, les élections en Haïti ont en horreur des candidats qui se déclarent souvent à l’avance et laurent lamothe s’inscrit déjà dans cette logique car à force de vouloir être en avance, il devient trop en avance.
De jean-bertrand Aristide à Michel joseph Martelly, les élections sont gagnées par des acteurs qui sont souvent restés très tard dans l’ombre, et présentement il y une ou deux personnalités qui ne savent même pas encore qu’elles pourraient devenir président de Haïti.
Je reviendrai dans un autre article sur les personnalités de la scène politique de haïti selon les scénarios engendrés par les conjonctures actuelles de la politique de haïti.