Assignation à résidence de Jean-Bertrand Aristide, décide le juge Lamarre Bélizaire
Selon l’agence HCNN, mardi, des instructions formelles auraient été passées pour que des agents de l’APENA et de la DCPJ encerclent la maison où vit à Tabarre l’ancien Président Lavalas qui, de l’avis du magistrat, chercherait à se soustraire à la justice
Publié le mardi 9 septembre 2014
APENA DCPJ
L’ancien Président Jean-Bertrand Aristide, qui fut à la tête du pays de 1991 à 1996, puis de 2001 à 2004, a été placé en résidence surveillée selon une décision qu’aurait prise mardi le juge Lamarre Bélizaire, relayée par l’agence en ligne HCNN jugée favorable au pouvoir.
Objet d’un mandat d’amener qu’a émis récemment le très controversé magistrat instructeur, le dirigeant inamovible du parti Fanmi Lavalas ainsi qu’une trentaine de ses proches et anciens collaborateurs sont inculpés de corruption, blanchiment d’argent, concussion et trafic de drogue. Des faits qui remonteraient à la période 2001-2004.
L’agence indique que Lamarre Bélizaire a ordonné le déploiement autour de la résidence de Jean-Bertrand Aristide à Tabarre (nord de Port-au-Prince) des agents de l’Administration pénitentiaire nationale (APENA) et de ceux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Le juge, qui voudrait éviter toute tentative de fuite, souhaite que l’inculpé soit conduit de force au cabinet d’instruction.
Tard, mardi soir, il n’était pas possible de confirmer si pareilles dispositions étaient déjà effectives à Tabarre où M. Aristide vit pratiquement reclus dans sa vaste maison depuis son retour en Haïti le 18 mars 2011, après sept ans d’exil en Afrique du Sud.
Les avocats de l’intéressé, l’état-major de son parti pas plus que ses partisans -très peu à se mobiliser jusque là- n’avaient pas encore réagi à ce nouveau tour de vis, dans le cadre d’une offensive judiciaire qu’ils dénoncent régulièrement comme une persécution politique savamment orchestrée par le régime du Président Michel Martelly.
Le magistrat a été récusé et l’affaire portée par-devant la cour de cassation.
Jeudi dernier, le chef de la police, Godson Orélus, invité à s’expliquer devant le juge Bélizaire sur la non-exécution du mandat d’amener délivré depuis le 13 août contre Jean-Bertrand Aristide, avait laissé entendre à l’issue de l’audition que les personnes visées- au nombre d’une dizaine- allaient être recherchées. spp/Radio Kiskeya
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