L’impérialisme Culturel ou le projet de développement de l’humour en Haïti (3ième partie)


Aviez-vous été sur Youtube pour regarder les prestations de Christina Guérin,  l’une des grandes humoristes que les industriels culturels du Québec avaient sélectionné pour représenter Haïti au festival Juste Pour Rire?

Dans cette grande performance de la Grande Star de l’humour Haïtien, Christina Guérin, que quelques uns pourraient se souvenir, comme l’une des lectrices des pièces de Gary Victor, Hoy les voilà. 

Elle a commencé son spectacle avec une blague de petite bourgeoise, sur l’origine des noms des Haïtiens, de façon méprisante pour des gens qu’elle n’a jamais cottoyé toute sa vie devant une Assistance québécoise dont elle ne comprend rien de la mentalité.

«Bonjour, Je suis Haïtienne, je viens d’Haïti ….» tout en se trottant sur une paire de talon aiguille inconfortable, et je préfère vous épargner le reste de sa description ainsi que la suite de sa blague pour ne pas vous choquer car en tant que trentième personne à aller voir sur le réseau social sa vidéo, je ne crois qu’il doit y en avoir d’autres autant que c’est petit bourgeois et méprisant pour les vrais humoristes qui auraient dû représenter le pays.  

Le principal intérêt derrière la volonté des magnats de l’industrie culturelle du Québec  pour le développement de l’humour en Haïti est d’abord économique en ce sens, c’est parce que ces hommes et femmes d’affaires ont constaté que la clientèle de la communauté haïtienne de Montréal ne répond pas à leurs appels et pour pouvoir intéresser les haïtiens à leurs spectacles, ils ont compris la néecessité d’aller chercher en Haïti des comédiens et des humoristes qu’ils auraient ou auront eux-mêmes formaté et fabriqué dans le cadre de leur vaste projet d’assimilation des haïtiens vivants à montréal à la société québécoise.

 Malheureusement pour eux, et compte tenu de leur formule toute faite, petit bourgeoise et blanco-mulâtre raciste, ils ont échoué dans cette première phase de leur projet car les principaux humoristes sélectionnés sont lamentablement nuls et, ils n’ont pas pu attirer la clientèle escomptée.

Pourtant, il aurait fallu à ces chasseurs de têtes, si je peux me permettre de les appeler ainsi, de visiter vraiment Haïti, c’est-à-dire intégrer la société haïtienne, vivre avec la population, assister à des veillées mortuaires, prendre le transport en commun, écouter les radios du pays, et écouter les chaines de télévisions locales pour contater et découvrir l’immensité du bassin d’humoristes talentueux que possède le pays.

Haïti dispose d’un grand bassin d’humoristes extrêmement talentueux qui se renouvelle à tous les jours. On a qu’à visionner Youtube pour en trouver quelques uns dont Pè Maximo, Chantal Blagè, Ti Bato, Tonton Bicha, Jessifra etc… pour avoir une assez bonne représentation de l’humour haïtien.

Ce n’est pas ce genmre d’Humoristes qu’ils voulaient avoir, au contraire ce qui les intéressait c’était de trouver des petits commandeurs capables de travailler comme des vendus et des représentants directs du colonialisme culturel et de l’impérialisme culturel canadien en Haïti.

Par ailleurs, je suis sûr que contrairement à ce qu’ils font habituellement pour les humoristes quÉbécois comme par exemple leur trouver un agent promoteur, faire le rodage de leur spectacle avec des publics modèles, ils ne l’ont jamais fait pour ces petits bourgeois.

De plus, il est évident que l’industrie culturelle de haïti a certainement besoin de l’encadrement et une vision économique et financière du métier de comédien de telle sorte que les comédiens et humoristes haïtiens puissent se voir à la fois en tant que comédien, acteurs mais surtout comme des hommes d’affaires, et des petites entreprises dans le but de rendre les métiers de commédiens rentables pour ceux qui le font et qui le pratique.

Pour y arriver ça prend des cours de gestions, des cours de marketing et d’introductionà la comptabilité afin de permettre aux comédiens d’avoir une idée plus ou moins globale du monde des affaires et de l,environnement du métier d’acteurs. Tout aussi, le domaine culturel a besoin de se développer pour générer des revenus pour le pays et de ce fait ça prend des investissements et des infrstructures adéquats pour accueillir de grandes productions cinématographiques et musicales. Ça prend des entreprenneurs culturels, des gestionnaires d’artistes, des initiateurs culturels et les banques doivent elles aussi s’impliquer pour investir dans l’homme haïtien.

à suivre ….

Hermann Cebert

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