Les limites de la démocratie en Occident c'est que cette démocratie a peur de son ombre lorsqu'elle est en contradiction avec elle-même. Alors, elle devient violente, méchante, criminelle
La bourgeoisie mulâtre de Haïti vit cloitrée dans la banlieue de Pétion-ville, une zone située dans les hauteurs et à l’Est de la ville de Port-au-Prince. C’est également dans cet endroit que vivent tous les ambassadeurs, tous les consuls et tous les étrangers qui viennent en Haïti ou qui visitent Haïti comme pour faire en sorte qu’ils puissent se tenir complètement à l’écart des populations noires de Haïti ou de se trouver en compagnie des mulâtres et des blancs haïtiens qui les ressemblent.
Ayant toujours eu toutes les infrastructures qu’une ville a besoin pour se développer, Pétion-ville est le Ghetto des blancs et des familles mulâtres de Haïti.
Si autrefois la ville de Port-au-Prince était le centre névralgique de toutes les décisions politiques, et économiques de Haïti, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, la bourgeoisie et tous les représentants des pays qui ont une accréditation en Haïti se retrouvent tous dans ce gros Ghetto qu’est la ville de Pétion-ville.
Il en est de même pour la grande majorité des soldats de la Minustah dont ceux des armées des États-Unis, du Canada, de la France etc. qui eux aussi ont leurs bases à Delmas 60, Vivimitchel, Bourdon, Boutillier qui sont quelques quartiers faisant partie de la commune de Pétion-ville.
Pourquoi une telle affinité, un tel rapprochement des ambassadeurs, des consuls, des étrangers et plus particulièrement les forces armées de l’occupation onusienne en Haïti avec la minorité mulâtre et blanche de Haïti?
Pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour trouver les raisons et les causes qui continuent de pousser les blancs et les représentants diplomatiques en Haïti dont les diplomates américains à vouloir vivre aux côtés de la bourgeoisie mulâtre de Haïti.
En effet, qu’ils s’agissent des Français qui n’ont jamais accepté la fin de l’esclavage en Haïti avec la proclamation de l’indépendance du premier janvier 1804, les dominicains de Trujillo qui ont masacré plusieurs milliers d’haïtiens en 1937 ou encore, les américains qui ont envahi plusieurs fois le pays, tous les représentants de ces pays continuent de considérer le Pays comme divisé en deux régions distinctes et avec deux populations distinctes, Pétion-ville des mulâtres riches et le reste de l’Haïti noire, esclaves et bêtes de sommes.
Par conséquent, il paraît tout à fait normal pour les blancs, les étrangers et les représentants des pays amis de choisir de vivre avec des gens qui les ressemblent et qui ont et cultivent encore l’esprit de servitude comme c’est le cas de la bourgeoisie mulâtre de Haïti.
De plus, il ne faut pas ignorer qu’un grand nombre de diplomates accrédites en Haïti sont des blancs pour la plupart, de même certains de ces consuls étrangers qui viennent en Haïti sont des racistes depuis leurs pays, et en ce sens, ce n’est pas leurs carrières de consuls ou de fonctionnaires diplomatiques qui changeraient leur haine des noirs donc de la majorité des haïtiens. C’est le cas pour les coopérants des ONG qui veulent pourtant aider les plus démunis du pays.
Au contraire, Haïti devient pour eux un vaste laboratoire d’expérimentation de nouvelles formes et de nouvelles méthodes esclavagistes car, ces étrangers blancs et soldats des forces onusiennes vont avoirs des serviteurs et des domestiques noires à leurs services sans oublier les viols, les abus sexuels et les sévices et châtiments qu’ils infligent et expérimentent sur les haïtiens. Dailleurs, nombreux sont les étrangers qui considèrent Haïti comme le vaste laboratoire à ciel ouvert du monde où se déroulent en permanence des expérimentations diverses à zéro coût.