ô mort mort des morts à la mort par la mort lâche de tes lâchetés
me voici me voilà jour et nuit à ta poursuite par où passes-tu
hier et avant hier, je trainais dans les rues aux heures indignes
toujours tu n’étais plus là et partout tu avais déjà été
et moi entre tes cadavres j’entendais les mères orphélines
les frères endeuillés et les enfants abandonnés à eux-mêmes
tu les frappes toujours en plein coeur ignorant tes actes
lâche, dans tes lâchetés perpétuelles, prends-toi à moi
Toi qui me fuis et qui se transfigure dans la rage et les colères
toi que vous êtes mes frères, mes soeurs et mes semblables
que voulez-vous vous vous en voulez en voulez-vous encore
je vous ai battu, renversé mais je vous offre ma mort maintenant
Vous m’en voulez, vous me souhaitez disparaître ou mourir
ma pensée vous dérrange, mes idées vous suffoquent tant
mon discours vous assassine, je vous étouffe, crève, crève
rien n’arrête mon crayon guerrier, je mourrai au combat, au champ
J’attends vos bals à la tête, au coeur ou à la nuque je me les souhaite
je suis invincible et immortel, la mort me fuit elle à peur de m’affronter
pourtant ici et partout je la cherche en lui tendant pièges, embuscade
par vos actes et vos actions, vos prières et vos souhaits au quotidien
Hermann Cebert