La nécessité de repenser le rôle, les fonctions et la qualité des médias en Haïti, partie 3


Les hommes et les femmes d’affaire de l’industrie de l’information, de la presse et donc des médias du pays doivent augmenter leur offre de produits journalistiques c’est-à-dire offrir plus de contenus et des contenus de qualité pour rendre leurs investissements rentables et concurrentiels par rapports aux autres médias qui innondent le marché haïtien.

En produisant des contenus de qualité, c’est-à-dire des documentaires, des enquêtes, des recherches, des entrevues, des débats, des discussions, des rencontres, des reportages, des productions radiophoniques, des biographies, de la reconstitutions d’événement et de faits historiques et culturels sur les divers problèmes et solutions concernant le pays, les médias haïtiens peuvent devenir rentables tout en améliorant les choses dans le pays.

Très certainement cela demande beaucoup d’argent et beaucoup de talents cependant pour atteindre ces objectifs il leur faut des projets et des plans d’action et une fois qu’ils auront mis tout en place, il leur suffira de rechercher et de trouver les financements nécessaires.

En Haïti, les entrepreneurs de l’industrie des médias et de l’information oublient souvent qu’en tant secteur industriel, l’information être exportée et importée par conséquent c’est en offrant des contenus de qualité qu’ils pourront exporter et gagner de l’argent. Il faut que l’on cesse d’importer des produits médiatiques et journalistiques de l’étranger venant souvent de la France, de la Suisse, du Canada, de la Belgique, des États-Unis qui n’on souvent aucune application dans le pays ou qui tendent à dévaloriser le pays et ses citoyens.

Bien souvent, les reportages, les documentaires, les enquêtes ques les médias haïtiens achètent de l’étranger coûtent énormément chers et on peut imaginer les effets que de telles dépenses en devises étrangères ont sur les côuts d’investissement et sur les marges de bénéfices.

D’ailleurs, combien de fois si ce n’est jamais, de voir des délégations d’entrepreneurs des médias accompagnant les délégations gouvernementales haïtiennes à l’étranger en quête d’opportunités et de partenariat. Pourtant, on devait les voir surtout dans les relations Sud-Sud du pays. Pour certain projets par exemple on plusieurs médias pouvaient se mettre ensemble pour réaliser un documentaire à buts et objectifs d’exportation afin de diminuer les coûts.

Malheureusement, nous sommes encore loin de ces possibilités d’affaires. Comme conséquence, plusieurs médias, radios, télévisions et journaux sont tributaires et à la merci de quelques compagnies donneuses de publicité conditionnelle.

Des stations comme Radio Télé Quisqueya, Radio Télé Caraïbes, Radio Ibo, Radio Vision 2000, radio Antilles Internationale, Radio Ginen, Radio Télé Zénith, Journal Le Nouvelliste Haïti, Journal le Matin Haïti, Haïti en Marche, Haïti progrès, Haïti Observateur, Radio Lumière, radio Soleil, radio Tropic, Radio Toxic, Radio Négritude, Radio 4VEH etc. sont obligées d’adapter leurs contenus aux idéologies des Classes dominantes pour survivre et pour ne pas perdre leurs publicités. Par ailleurs, qui dit s’adapter, dit également compromis et compromissions avec des intérêts divergeants et tout cela rend impossible l’établissement d’une société démocratique, juste et égalitaire. Voilà pourquoi je m’en moque souvent des journalistes et des directeurs de médias en Haïti qui se disent indépendants, militants et engagés alors qu’ils dépendent fondamentalement des publicité des familles et des hommes et femmes plus riches du pays comme les Mevs, de Brandt, de Madsen, de Auguste, de Berhman, de Mourra, de Deschamps, de Soucy, de Biggio, de Braun, de Saliba, de Lauture, de flambert, de Tardieu, de Boulos, pour ne citer que ceux-là.

D’ailleurs on a vu comment comment les Boulos ont procédé avec le journal Le Matin Haïti suite à leur alliance avec les martelly-lamorthe. Ils ont quitter le quotidien alors que à l’instar de CNN, de Ici Radio Canada, de Deutch Welle, de France 24, de AL Jazera, de Euro News, de BBC etc, c’était malgré tout le média haïtien qui avait de grandes possibilités de revenus avec son portail internet. Des intérêts de classe et familiaux ont poussé les boulos à laisser tomber ce qui pouvait être une entreprise médiatique rentable.

à suivre…

Hermann Cebert

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