Crise entre haiti et la République dominicaine: les dessous de cette crise


Le philosophe éveillé
expérience de la solitude

La crise qui se détériore actuellement entre la république dominicaine et Haïtitend à devenir de plus en plus irrationnelle et passionnelle en poussant les extrémistes de droite et anti noiristes et anti étrangers dominicains et les extrémistes de gauche haïtiens à conduire les deux pays vers une guerre ethnique entre ces deux peuples. Des deux côtés de la frontière qui sépare ces deux pays nous trouvons deux présidents et deux gouvernements opportunistes et incompétents qui utilises des préjugés raciaux certes qui existent depuis toujours entre ces deux peuples et principalement entretenues et encouragés par deux élites de ces deux pays qui exploitent abusivement et servilement les deux grands peuples qui habitent l’île. Entre temps des puissances coloniales et impérialistes comme les États-Unis, la France et le Canada tirent leurs profits commerciaux de cette crise.

La passion suscitée par cette crise met en danger la survie et l’existence même de ces deux peuples dominicains et haïtiens avec la possibilité d’invasion des deux pays par les États-Unis qui permettrait à ce puissant voisin d’envahir également Cuba. Cette volonté de domination des Américains est un vieux rêve américain qui a toujours considéré les pays de la Caraïbe comme étant leur arrière cours. De plus il s’agit également dans la logique des américains, français et canadiens etc, de la suite d’une politique de destruction des infrastructures commerciales et économiques de ces deux pays dont la valeur de leurs échanges tourne autour de plus de 4 milliards de dollars.

Loin d’envisager de campagne de salissage de l’image et de boycotte des produits de ces deux pays que les personnes originaires de ces deux pays se livrent actuellement  de façon passionnelle, les dirigeants doivent arriver à s’entendent rapidement pour résoudre leurs différents avant qu’ils soient complices de l’annexion de leurs pays aux états-unis. La raison doit triompher sur cette crise provoquée, planifìée et orchestrée par les grandes puissance avec le support des médias et des élites dominantes de ces deux pays.

La République Dominicaine est reconnue internationalement pour le Pays-Bordel où les Haïtiens, les Américains, les Canadiens, les Européens et les touristes du monde y vont pour consommer la prostitution qu’il s’agisse de femmes dominicaines prostituées ou d’hommes dominicains prostitués. Ce côté bordélique des dominicains remonte aux années 1930 où l’ex-président dominicain Trujillo, (celui qui avait procédé au massacre et à l’extermination de plus de 30 000 dominicains et d’haïtiens), suivi de tous ses successeurs avaient procédé au blanchiment ethnique de la population de ce pays en faisant venir des femmes blanches prostituées de l’Espagne contre l’expansion et la multiplication des populations noires de ce pays. Il s’agissait d’une vision ethnique blancomane  et caucasienne du repeuplement de la république dominicaine qui dure depuis toujours.

Outre d’être un peuple de prostitués, hommes et femmes, les dominicains sont aussi un peuple de soulards et d’ivrognes avec très peu d’intérêts pour les choses de l’esprit où une élite blanche s’accapare de toutes les richesses du pays. De même, en république dominicaine, traditionnellement, les dominicains ne se sont jamais identifiés comme des noirs en ce sens qu’ils se sont toujours réclamés des Indios, une forme d’origine amérindienne sans fondement historique et de liens réels avec les premiers peuples autochtones qui vivaient sur l’île avant l’arrivée des colons espagnols qui les avaient exterminé pour catégoriser et identifier les dominicains noirs d’origine haïtienne et africaine dans le seul but de se différencier des haïtiens et de toute personne noire vivant en république dominicaine.

Par ailleurs, il faut se rappeler que les dominicains ont toujours témoigné une grande haine viscérale et profonde contre les haïtiens en particulier à cause de ce qu’ils appellent l’occupation de leur pays par les haïtiens durant la période allant de 1804 au 1843, date qui marque la proclamation de l’indépendance d’Haïti, l’île d’Haïti. Contrairement à cette vision et à cette lecture erronée des faits et des événements historiques de la gouvernance haïtienne de l’île entière dont les haïtiens ont arraché l’indépendance aux prix de leurs sangs, de leurs vies, de leur courage et de leur puissante volonté, le peuple dominicain a été induit en erreur par leurs élites intellectuelles et économiques qui avaient toujours manifestés une certaine nostalgie de l’ancien régime colonial et esclavagiste que les Haïtiens avaient vaincu.

Au de-là du racisme honteux que témoignent les dominicains contre les dominicains d’origine africaine et haïtienne vivant en république dominicaine et également, au de-là des politiques de repeuplement caucasien de la république dominicaine issu et opéré avec les femmes prostituées venues de l’Espagne, l’actuelle crise dans les relations haïtiano-dominicaines, avec la décision du tribunal constitutionnel dominicain qui a rendu illégaux et non nationaux tous les dominicains d’origine africaine et haïtienne qui vivent en république dominicaine ce, concernant et remontant à des familles vivant dans ce pays depuis 1929, porte l’empreinte des intérêts des grandes puissances impérialistes comme la France, les États-Unis, le Canada pour ne citer que celles-là dont les deux gouvernements Haïtien et Dominicain ont géré et gèrent encore de façon maladroite autant que les dirigeants de ces deux pays, Haïti et République Dominicaine, sont de véritables amateurs.

En fait, ce qu’il faut voir et comprendre dans cette crise c’est l’exploitation à outrance dans un premier temps de deux réalités qui affectent les peuples dominicain et haïtien. La première réalité concerne le racisme et les préjugés que les élites dominicaines ont alimenté, nourri et financé contre le peuple haïtiens les buts de masquer les dominations de classe existantes dans les deux pays. Aussi bien dans ces deux pays, il y a des minorités oligarchiques qui possèdent toutes les richesses et ces minorités sont des minorités qui exploitent de façon servile leurs populations.  La deuxième réalité concerne la répartition et la distribution de richesse inéquitable dans ces deux pays. À ce niveau dans ces deux pays, les classes dominantes s’accaparent de tout sans aucun partage avec les classes laborieuses les moins nanties. Les masses dominicaines et haïtiennes vivent dans des conditions de misères extrêmes alors que Haïti et la République Dominicaine possèdent assez de richesses pour se développer et rendre plus juste socialement, économiquement et socialement ces deux populations pourtant de part et d’autre des deux côtés de la frontière séparant ces deux pays il y a des minorités qui exploitent sauvagement leurs populations.

Un second aspect non négligeable dans la compréhension de cette crise dans les relations entre la République Dominicaine et Haïti c’est sans nul doute l’aspect économique soit en particulier les grands enjeux économiques et les grands intérêts économiques à la fois des grandes puissances impérialistes comme la France, les États-Unis, l’Europe et le Canada en ce qui concerne les interdictions subites des produits avicoles importés par les Haïtiens de la République dominicaine. De façon évidente, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, les grandes puissances impérialistes ont découvert le poids des exportations dominicaines vers Haïti, soit des échanges valant plus de 3 à 4 milliards de dollars profitables aux dominicains. Or, un tel marché de part cette grande valeur, a donc attiré et développé les appétits rapaces des grandes puissances ci-dessus mentionnées en les poussant à développé de nouvelles stratégies de conquêtes et d’envahissement de ce marché extrêmement lucratif que représente la consommation des ménages haïtiens.

Cela étant, les grandes puissances procèdent à la destruction des relations d’amitié, les relations politiques, ethnique avec les seuls but de détruire de façon irréversibles les relations commerciales harmonieuses qui ont jusque-là qui existaient entre ces deux pays ignorés par les grands intérêts des puissances impérialistes. Pour élucider le processus de destruction des relations commerciales entre Haïti et la république dominicaine, il faut se rappeler de plusieurs événements où de tentatives de crise qui ont déjà failli bouleversés les relations diplomatiques et commerciales entre ces deux pays, il s’agit de l’affaire du financement des élections du président de Haïti, Joseph Michel Martelly par un Sénateur et homme d’affaire dominicain dénoncé par la journaliste d’enquête Muria; il s’agit également des pots-de-vin versés par ce même sénateur aux dirigeants haïtiens ainsi que les différents contrats que l’entreprise du sénateur a bénéficié dans le cadre de la reconstruction d’après tremblement de terre de 2010. On se souvient également des différentes valses de séduction et d’accusations apparentes dont les dirigeants de ces deux pays avaient fait preuve pour mentir et tromper leurs populations respectives. Il n’y a pas longtemps on assistait à la participation du président haïtien, Joseph Michel Martelly, dans un téléthon pour ramasser de l’argent pour des organismes dominicains. Plus encore, on peut tout aussi se souvenir du soi-disant complot et du démantèlement de ce réseau qui visait à donner un coup d’état contre le président d’Haïti.  En fait ce qu’il faut retenir de ces événements c’est que durant plus de deux ans, les deux gouvernements arrivaient bon an mal an à s’entendent de façon solidaire en se protégeant mutuellement avec des objectifs précis visant à leur permettre de maintenir leur régime autoritaire qu’ils sont en train de structurer et d’imposer à leurs populations respectives.

En d’autres termes, pour le régime Martelly et pour le régime de Danillo, la détérioration des relations commerciales entre les deux pays est profitable pour cause, cela leur permet de survivre et d’imposer la dictature qu’ils veulent construire dans leurs pays respectifs. Et pour les grandes puissances impérialistes, ce sera également des occasions d’affaire qui leur permettent de vendre leurs armes ainsi que leurs produits où ce seront toujours les populations les plus pauvres en paieront toujours le prix.

Cela étant, il faut y ajouter les différentes démarches entreprises par ces puissances impérialistes pour engendrer ce conflit en particulier, la publication des rapports et des études sur la qualité des produits dominicains exportés vers Haïti. Je m’étais douté et je doute encore que les dominicains puissent volontairement contaminer les produits qu’ils exportent vers Haïti compte tenu de la valeur de ces exportations soit les 3 à 4 milliards de dollars qu’ils tirent de ces échanges. Néanmoins, je demeure d’avis que l’accusation des produits dominicains visait ou plus précisément devait viser à la destruction des relations commerciales entre ces deux pays au profit des grandes dont on sait qui s’étaient devenues plus agressives en matière d’échange commercial avec les pays de la caraïbe.

Malheureusement, des deux côtés de la frontière, les gouvernements dominicains et haïtiens se sont mal comportés dans la gestion d’une part de la crise commerciale sur le produits avicoles. D’un côté le gouvernement d’Haïti a été trop rapide dans ses décisions d’interdiction de tous les produits dominicains sans égard pour les petits commerçants haïtiens qui vivent fondamentalement de ces échanges commerciaux, non plus sans égard pour les producteurs haïtiens en république dominicaine compte tenu que plus entreprises exportatrices dominicaines appartiennent à des entrepreneurs haïtiens qui s’étaient installés dans ce pays particulièrement dans les années 1986 et 1990 vu la grande période d’instabilité que connaissait Haïti avec les coup d’état financés et orchestrées à la fois par les cinq familles les plus riches d’Haïti et les gouvernements dominicains qui se sont succédés et surtout supportés par les grandes puissances internationales.

Outre les causes actuelles et les intérêts des puissances impériales et coloniales de la crise actuelle entre la république dominicaine et la république d’Haïti, il se référer à la manière que les États-unis ont procédé pour détruire la production agricole d’Haïti dans les années 1980, avec la destruction de la production porcine et animale de ce pays. En effet, c’était sous la dictature de Jean-Claude Duvalier que les américains avaient fait sortir de fausses études sur une soi-disant maladie des porcs créoles haïtiens.

Les américains qui avaient détruit les porcs créoles haïtiens visaient à exporter leur production porcine vers Haïti mais pour ce faire, ils ont publié de fausses études que les responsables haïtiens n’avaient pas pris la peine de vérifier et d’analyser avant de comprendre les véritables intérêts commerciaux cachés des américains dont le but était de détruire la production agricole du pays et surtout la construction de la dépendance agricole et vivrière du pays envers l’économie agricole des américains.

Actuellement, l’accusation des produits dominicains semble révéler les mêmes intérêts qui étaient en arrière de la destruction de la production agricole d’Haïti. La seule différence avec aujourd’hui, c’est que les grandes puissances coloniales impérialistes visent cette fois-ci à détruire non seulement les relations quand bien même harmonieuses qui prévalent entre Haïti et la République Dominicaine. Les gouvernements des deux pays s’ils veulent le bien et les intérêts de leurs pays doivent savoir que la détérioration de la crise entre les deux pays finira par détruire les économies des deux pays au profit des grandes puissances comme le Canada, la France et les États-Unis ainsi que le Venezuela.

Pour cela, il faudra le plus vite possible rétablir et réguler les relations entre les deux pays en enlevant les interdictions commerciales, en cessant les boycottes mutuelles engagés à travers les tribunes internationales qui nuisent à leurs images, en annulant les décisions prises contre les dominicains d’origine africaine et haïtienne vivant en république dominicaine, et finalement en cessant la construction de la grande muraille de la honte que les bourgeois des deux pays sont en train de construire tout le long de la frontière séparant les deux pays.

Pourquoi cette invitation au mea culpa de la part des gouvernements de ces deux pays? Mon raisonnement se base sur les faits suivants : d’un côté, sur le plan agricole et industriel, l’économie d’Haïti et la production haïtienne est trop déficiente pour répondre à la demande interne de consommation compte tenu de l’absence d’infrastructure et d’investissement dans la production de biens dans le pays puisque les élites haïtiennes ont toujours délaissé les secteurs agricoles et industriels au profit des options commerciales d’une économie d’importation; une guerre voire une politique d’expulsion et d’extermination des dominicains d’origine africaine et haïtienne par les autorités dominicaines aura des conséquences négatives sur l’industrie touristique dominicaine car envoyant aux divers touristes qui viennent habituellement en république dominicaine cesseront de se rendre dans ce pays vu les dangers qu’ils courront dans un pays en guerre ainsi que des actes terroristes qu’ils sont susceptibles d’être victime. Par ailleurs, les autres destinations touristiques comme Cuba, la Jamaïque, Porto-Rico etc. seront les gagnants de la détérioration et de la dégradation de la situation entre ces deux pays; enfin et non le dernier fait qui structure mon raisonnement, il faut se rappeler que Haïti et République dominicaine et Cuba sont toujours dans la ligne de mire et des intérêts des américains par conséquent, un conflit armé ou un massacre des haïtiens par les populations dominicaines, ne laisserait pas le puissant voisin américain inactif dans le cadre de sa quête impériale de toute la région et tout indique, que les américains pourraient profiter d’une crise entre Haïti et la République dominicaine pour envahir et occuper toute l’île entière avec bien sûr de politique d’exclusion et de séparation ethnique des deux populations de l’île.

Le philosophe éveillé
expérience de la solitude

À suivre…

Hermann Cebert