Poésie et Société Le Métro de Montréal et le voyage des idées: le transport en commun des idées Publié par Hermann H Cebert le 19 novembre 201126 mars 2021 Le Métro de Montréal et le voyage des idées Comme ça, Si j’étais poète, J’écrirais en vers et en prose À l’eau de rose en fructose Comme un fou par une dose De cocaïne et de morphine Tel le résultat d’une machine Déjà qu’on admet obsolète. Pourtant, Je ne suis ni poète ni chanteur Musicien ou écrivain Car je ne fais ni morale ni excuses À moi ou à quelqu’un d’autre Je suis ce simple être ordinaire Joueur de mots et de sons Qui fait le voyage sur les lignes de la folie De même, Si j’étais poète, Je ne serais ni disert, ni slamer Tel un grand corps malade à la mer Qui nous dit qu’il nous aime À travers des textes Qu’il nous prétexte Dans sa combativité de contexte Tout au plus, Si j’étais poète Je serais ce vagabond moribond Qui circule nuit et jour dans le métro En train de chanter Et de parler tout seul Pour célébrer la liberté et la créativité À travers le sens et la signification des idées Comme ce voyage en commun Dans ce métro qui est nôtre Hélas, Vraiment, Poète, je ne le suis pas Pas plus que je ne le vois pas Ni ici ni ailleurs entre autre dans ce bas monde D’ici que je ne suis pas. Pour constater les couleurs et les chants Qui maquillent et décorent la réalité Du voyage en commun Comme soldats, Si j’étais poète, Dans la bousculade et l’empressement J’aurais le goût de croire et sans dire À ces soldats en Irak et en Afghanistan Qu’on envoie à la guerre Comme assassins et criminels Comment ton ennemi l’est devenu pour le haïr autant t-a-t’il tué ton père ou ta mère Ou encore volé ton pain et ta famille Mais, dis-le, Si j’étais poète, Comment, pour affaire et par talent, Qui suis-je pour décrire et écrire : << Hey, Soldats, garde à vous! Levez la tête, tuez-les L’ennemi est dans nos rangs C’est un ordre, obéissez! >> Les soldats, je les ai enivrés De colère et de rage par ma civilité Pour le moins, Je les vois ces soldats Fables de conscience et de connaissance À qui on impose des conduites, Désemparés par les circonstances De la culture et de l’histoire Ces hommes, qui hier Étaient sains d’esprit et de corps, Sont devenus criminels et assassins Tel est le sifflement Du son du train et du temps Qui me transporte d’une réalité actuelle Vers les égarements de ma nature Près du lac-à-poésie au cœur De la pauvreté émotionnelle Qui prédestine mon voyage De poète en gage et en cavale. Du discours de poète, Les idées n’auraient aucun effet Ni persuasif, ni dissuasif Car les poètes sont tous fous Égoïstes, individualistes Ils errent ça et là, d’une station à l’autre Profitant du silence et du mépris De ceux-là qui se considèrent normaux. Et, ainsi, Pour en finir avec les mots Voici que le métro arrive Les idées s’embarquent dans la tête du poète Comme s’il y avait un ordre Par un langage Simple et synthétique Où tous sont invités à cette réalité du temps Pour goûter et critiquer sans être militant Au festin de la tragédie de l’être poète. Tu peux le deviner, Le poète c’est le voyage du traintrain quotidien À travers les choses actuelles Sous la ville urbaine Tu peux vivre et traduire les besoins D’un univers mélancolique Sans être catholique réclame Appartenance et valeurs et coutume Mais, hélas, l’ordre est d’abord chaotique Tel un aveuglement aveuglé. Hermann Cebert 45.508670 -73.553992 Partager :TweetImprimerWhatsAppE-mailPartager sur TumblrWordPress:J’aime chargement… Articles similaires